mercredi 27 avril 2022
dimanche 17 avril 2022
La legende de Zelda le cartoon
Le dessin anime de Zelda (datant de 1989, diffuse des l'annee suivante en France sur Antenne 2) n'a pas tres bonne reputation. En toute honnetete, je crois n'avoir guere vu qu'un seul episode a l'epoque, et vraiment par hasard... Mais recemment, j'ai eu l'occasion de tomber sur l'integrale (soit 13 episodes d'un quart d'heure) sur Youtube et, avec un certain plaisir malsain je l'avoue, j'ai voulu tenter l'experience...
Adaptation de jeu video par les Americains dans les annees 80 + Maurice Sarfati dans la version francaise, je m'attendais vraiment a voir un beau massacre en bonne et due forme et... Et bien a la fois oui et non.
On commence par ce qui fache, et qui est generalement retenu en premier, a savoir la psychologie des personnages, AUX ANTIPODES de ce que serait une adaptation fidele. Link est certes un guerrier talentueux, mais tout autant un faineant libidineux qui ne cesse de harceler Zelda (de nos jours, il pourrait se faire mettre en prison). Zelda elle, bien loin de la frele demoiselle en detresse a sauver, se bat elle aussi et mene Link par le bout du nez. La Triforce est traduite par "Force 3", ce qui est puissamment ridicule. Tout cet aspect-la oui, c'est une veritable catastrophe, on ne va pas se mentir!
Les monstres ne meurent pas quand ils sont abattus, mais sont teleportes dans une sorte d'immense vase situe dans le chateau de Ganon, d'ou ils peuvent renaitre indefiniment. C'est fidele au jeu puisque dans ce dernier, les monstres disparaissent un certain temps mais reviennent quand on a franchi un certain nombre d'ecrans.
Et justement!! Rappelons a toutes fins utiles qu'en 1989, il n'existait que DEUX jeux Zelda : les deux premiers sur NES! Et le dessin anime ne reprend guere que le premier. Le peu de background qui pouvait exister se trouvait surtout dans la notice. Et bien ce cartoon est incroyablement fidele a ce niveau. On retrouve en effet la plupart des ennemis du jeu, certains objets comme le sifflet qui permet d'ouvrir un passage secret dans un lac comme dans le soft, les bombes qui permettent au moins une fois la encore d'ouvrir un passage dans la roche, les rubis, les fees, l'epee qui tire des rayons, l'acces aux donjons souterrains, les monstres de pierre qui s'animent si on les touche, le design de Ganon... Certains bruitages sont ceux du jeu, et beaucoup de BGM sont des variations - souvent reussies - des deux themes de Zelda 1 egalement (sur la carte et dans les donjons). Franchement, au niveau de l'ambiance, des decors, cette adaptation animee correspond a l'image que j'avais de l'univers a l'epoque, et dont je ne connaissais que les jeux.De ma vie, je n'ai jamais ouvert un seul manga Zelda (meme si je sais qu'il en existe un certain nombre), je ne doute pas un instant qu'ils soient plus interessants niveau scenario, mais en toute franchise, ce cartoon c'est vraiment le jeu pur et dur!
Alors bon oui, je ne vais quand meme pas dire que c'est un chef-d'oeuvre, faut pas exagerer non plus, ca reste un truc plus que mediocre; le caractere de Link notamment, le rend totalement imbuvable, mais si on met de cote les personnages, du pur point de vue respect de l'univers ben... Je n'ai rien a redire.
jeudi 14 avril 2022
dimanche 10 avril 2022
Gatchaman (OVA)
Auteur: Tatsuo Yoshida
mercredi 6 avril 2022
lecture: Voyager au Moyen-Age, de Jean Verdon
Un ouvrage mettant à mal l'idée que l'on se fait d'un Moyen Age immobile, toules les classes de la société se déplaçant sans cesse, par les moyens les plus divers.
Entre l'Antiquité d'Ulysse et la Renaissance des grands explorateurs, le Moyen Age, malgré des difficultés de tous ordres, fut une période où l'on se déplaçait beaucoup. Comment voyageait-on? Jean Verdon passe en revue les voies de transport (routes, fleuves), les moyens de locomotion (marche, cheval, chariots, bateaux), l'intendance (haltes, auberges), les connaissances géographiques du temps. Qui voyageait et pourquoi? Souverains, diplomates, courriers, officiers de justice et de finances, marchands, étudiants, pélerins, paysans en quête de meilleures conditions de vie..., c'est une foule de voyageurs, du plus modeste à l'aventurier, que présente Jean Verdon dans ce vaste tableau d'un monde dont la mobilité est loin de se limiter aux pèlerinages et aux croisades.
Deuxieme fois que je traite d'un ouvrage de Jean Verdon sur ce blog (et ce ne sera sans doute pas la derniere), specialiste s'il en est du monde medieval.
On se doute bien que le concept meme de "voyage" n'avait pas du tout le meme sens que de nos jours, ou il rime souvent avec tourisme, ou en d'autres termes activite de loisir purement gratuite. Une telle idee etait juste totalement inconnue au Moyen-Age. Qui plus est, l'individu du XXIeme siecle peut "voyager" sur toute la planete sans avoir a quitter son salon, par le biais de videos, livres, Internet... et dans les annees a venir de plus en plus via la realite virtuelle! (Personnellement, j'ai meme experimente un sejour sur Mars par ce biais :) ) Et meme a l'autre bout du monde, la plupart des "aventuriers" ont acces a un minimum de moyens de communication ainsi qu'une geolocalisation assez precise. Pour nos ancetres, quand on partait, c'etait vraiment le saut vers l'inconnu, sans savoir combien de temps cela prendrait ni meme si l'on avait la garantie de pouvoir rentrer un jour dans ses penates!
Pour une grosse majorite de la population, paysanne, la question se posait rarement. Celle-ci en effet, vivait de sa naissance a sa mort dans le meme village, et de toute son existence s'aventurait tres rarement au-dela des 30-40 kilometres (surtout pour assister a des foires ou ce genre de choses). Le voyage avait obligatoirement un but utilitariste, ne serait-ce que justement celui de tracer des cartes, renseigner sur des villes, etc. Du coup, qui cela concernait-il essentiellement?
Des marchands, des etudiants (allant d'universite en universite), des guerriers, des diplomates (bien sur!), et beaucoup de religieux allant precher la bonne parole parfois jusqu'aux confins du monde connu. Des categories socio-professionnelles beneficiant souvent d'une certaine aisance, plus que necessaire! Quand vous partez pour trois ans, comment survivre?
La premiere partie de l'ouvrage traite des chemins (terrestres et maritimes) et divers moyens de transport, ainsi que des differents types d'hebergement. La seconde est consacree aux differents types de voyageurs, incluant un chapitre sur les grands explorateurs a la Marco Polo. La derniere enfin, autrement plus courte, s'attarde sur les pays "imaginaires" (mais consideres comme vrais a l'epoque) et l'Au-dela (enfer, paradis, purgatoire, ca peut servir le jour ou vous irez); mais c'est vraiment rapide et si on desire en savoir plus sur ces sujets, on preferera des ouvrages dedies comme l'Histoire des enfers ou la Naissance du Purgatoire.
Plutot un bon bouquin dont le seul defaut est de s'attarder parfois un peu trop sur les descriptions des temoins de l'epoque.
"Voyager au Moyen-Age", de Jean Verdon, 1998, mis a jour en 2007
Professeur émérite
d'histoire medievale à l'université de Limoges, Jean Verdon a publié de
nombreux ouvrages, dont deux couronnés par l'Académie
française, parmi lesquels : La Nuit au Moyen Age, Le Plaisir au Moyen
Age, Voyager au Moyen Age, Boire au Moyen Age, Le Moyen Age:Ombres et
lumières...
samedi 2 avril 2022
mardi 29 mars 2022
review: Final Fantasy VI Pixel remaster
(Je pars du principe que vous avez deja joue a FF6, sachant que cet article ne traitera que des differences d'avec le jeu original)
Pendant si longtemps j'ai tellement desire un remake de FF6... Il y a bien eu un truc sur smartphone mais terriblement moche (sans meme parler de la machine qui l'accueille...). Et pour une version de l'ambition de FF7 Remake, je crois qu'on peut se brosser, le titre n'est pas assez connu/populaire a l'international pour justifier un tel investissement.
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Beurk!! |
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Aaah, si seulement... |
Bon, c'est quand meme mieux que rien, et FF6 Pixel Remaster etant sorti en ce debut d'annee 2022, voyons voir s'il vaut le coup.
Alors deja, graphiquement, ce sont surtout les cinematiques qui ont beneficie d'un serieux lifting, bien plus belles. La scene du chariot dans le laboratoire de l'Empire notamment, qui etait une affreuse bouillie de pixels sur 16 bits, donne enfin quelque chose de convenable. La scene de l'opera a elle aussi beneficie d'un soin tout particulier, mais s'il y avait bien une sequence a ne pas rater, c'etait celle-la!
Pour le reste, on appreciera evidemment que tout est passe en format 16/9, mais niveau finition ou taille des sprites bah... C'est a peine plus detaille que sur Super Famicom. Le jeu etait deja beau a la base mais enfin, il est sorti en 1994... Et quand on voit ce qu'il est possible de faire en pixel art de nos jours, ca fait quand meme vraiment faineant.
Pour le son, tout a ete reorchestre, mais hormis - encore - l'opera qui est cette fois integralement chante (plusieurs langues disponibles, dont le francais!), on est certes sur une qualite de son superieure a celle sur 16 bits (encore heureux!), mais loin du niveau de certaines reorchestrations entendues sur CD ou en concert, on sent un budget au rabais avec un nombre d'instruments minimaliste. Ca ne change rien au fait que l'OST de FF6 est fabulissime, mais ca aurait pu etre mieux quoi, c'est vraiment dommage.
Niveau contenu, le jeu reste presque inchange par rapport a l'original sur 16 bits (il ne comporte meme pas les ajouts de la version GBA! Ca n'aurait pourtant pas coute grand chose...). Il propose toutefois une poignee d'ameliorations fort bienvenues:
-une mini-carte affichable n'importe quand, bien pratique dans les donjons
-la possibilite de sauvegarder n'importe ou (sauf durant un combat of course)
-un dash disponible de base, sans avoir besoin de s'equiper avec des bottes de vitesse (qui sont toujours presentes dans le jeu mais qui du coup ne servent plus a rien!)
-les attaques speciales de Mash/Sabin, dont la manipulation est systematiquement affichee a l'ecran (auparavant il fallait les apprendre par coeur, n'etant visibles que dans les menus hors combat)
Par contre, bemol pour Cyan. Avant, il fallait attendre que sa jauge se remplisse, plus on attendait longtemps, plus la technique etait puissante, desormais elles sont toutes dispos immediatement. Deja que le jeu de base n'etait franchement pas bien dur... Oui d'ailleurs justement je ne suis pour ainsi dire jamais mort (seul le Boss Ultima au milieu du jeu m'a fait ch...), je n'ai jamais eu a utiliser un Elixir une seule fois, meme durant le combat final, et n'ai presque jamais utilise de potion/ether non plus... Mais ok, ca c'est sans doute parce que je connais le titre quasiment par coeur. Ou presque. J'ai du le finir une dizaine de fois en quasiment 30 ans; et bien j'ai decouvert cette fois-ci qu'il existait un Boss cache au Colisee. Il n'a pas enormement de HP, mais ses attaques font perdre 7000 points d'un seul coup tout en etant imparables :( Bref, si on ne booste pas au moins un de ses persos level 70, c'est pratiquement impossible (sachant que pour vaincre le Boss final, le level 40 est suffisant...)
Autre defaut: le jeu est censure, meme en japonais (la scene ou Celes se fait tabasser par un soldat)
S'agit-il de la version ultime? Ca depend de l'aspect auquel vous accordez le plus d'importance. Si ce sont les graphismes, alors la reponse est OUI! Si c'est la qualite du son, parmi les adaptations officielles, c'est egalement OUI! Maintenant, le hack du jeu original equipe de la puce MSU-1 avec toutes les BGM reorchestrees lui est bien superieur. A vous de voir...
Du coup, j'attends avec enormement l'impatience le jour ou on trouvera un mod permettant de coller les musiques de la version MSU-1 sur le Remaster, et a ce moment-la ca deviendra clairement la seule et unique version a mille lieues devant toutes les autres!!