Jusqu'au debut des annees 80, les paroles mettaient en scene le personnage principal (ou robot, dans le cas d'une serie de mechas), ce qui accentuait la synergie entre generique et anime. A partir de Cat's Eye (1983), si cette tendance perdure sur les series shonen et de mechas, on assiste parallelement a un nouveau type de chansons, qui n'ont plus qu'un rapport plus ou moins eloigne avec l'oeuvre associee. Et a partir du debut des annees 90, les animesongs "qui font animesong" disparaissent en large majorite, pour laisser la place a des morceaux "normaux" de type pop. Il n'est meme pas rare que la chanson existe AVANT l'anime, et que ce dernier ne serve que de "sponsor" pour booster les ventes de CD... (on l'a vu a plusieurs reprises sur Inuyasha notamment) Il faudra attendre presque une decennie pour voir le retour de l'animesong "classique", mais remis au gout du jour, principalement grace a JAM Project. Mais nous n'en sommes pas encore la.
Les tous premiers generiques d'anime etaient generalement interpretes par des choeurs d'enfant sur un type de musique qui resonne de nos jours definitivement comme d'un autre age, comme Tetsujin 28.
Tetsujin 28
En gros jusqu'en 1972, l'opening etait dynamique, rythme, tandis que l'ending etait plutot du genre ballade (comme Devilman). Et puis arrive Mazinger Z, et le genre super robot qui va dominer toute la decennie. Cette fois, l'ending est de meme type que l'opening, a tel point qu'ils pourraient presque etre interchangeables. Ceci dure jusqu'en 1977 avec Voltes V. Pour la premiere fois, un opening de robot anime est interprete par une femme - Mitsuko Horie en l'occurrence - il n'y en aura pas d'autre avant MIO sur Dunbine en 1983, et l'ending est beaucoup plus doux. Peu apres, quand suivront Zambot 3, Gundam, et Ideon, ce sera carremment dans le registre du melancolisme/pessimisme, et cette tendance va durer un certain temps, tout du moins dans la SF.
Devilman
Mazinger Z
Ce que la plupart d'entre vous ignorent sans doute, c'est que les covers en disques n'etaient pas rares a ce moment-la. On trouve ainsi des versions Shimon de Mazinger Z ou Grendizer, ou Sasaki sur Mazinger Z egalement.
Les animesong cultes de cette decennie sont: Mazinger Z, Gatchaman, Cutie Honey, Yamato, Candy Candy, Galaxy Express (mais plutot le generique du 1er film, plus que la serie), ainsi que le theme de Lupin Sansei. Les Japonais quarantenaires les connaissent autant que le generique de Capitaine Flam pour un Francais du meme age. Candy fut meme le 1er animesong a se vendre a plus d'un million d'exemplaires.
Candy Candy
King Records fonde en 1981 le sous-label Starchild, specialise dans les bande-son d'anime. Fujita s'en occupera jusqu'en 1985, puis quittera la boite pour creer la societe Youmex, qui editera notamment generiques et OST de Nadia.
A partir du debut des annees 80, le nombre d'artistes explose, la plupart n'etant pas sepcialises en animation, contrairement aux 4 tenors de la decennie precedente, qui vont d'ailleurs se faire beaucoup plus discrets pour Mizuki et Horie. Sasaki et Shimon quittent carrement la scene. Et evidemment, c'est la que va surgir le fidele successeur de Mizuki ("l'Homme aux Mille Generiques"), je veux bien sur parler de Hironobu Kageyama. Deja installe dans le monde de la musique depuis quelques annees, il debute doucement avec une insert song de Southern Cross, ou des generiques d'oeuvres avec peu de succes comme Transformers Headmasters; il s'en sort mieux avec le sentai et les generiques de Changeman (84) et Maskman (86). Il commence vraiment a percer avec le 2eme generique de Saint Seiya (Soldier Dream) en 87, et SURTOUT Dragon Ball Z en 89, qui va vraiment lui faire rencontrer un immense succes.
Un autre nom qui emerge est celui de Akira Kushida, mais qui est plutot specialise en tokusatsu, notamment avec Gavan.
Saint Seiya
Dragon Ball Z
L'opening de Cat's Eye (83) est le 1er generique a finir numero 1 a l'Oricon (le Top 50 nippon), et 5 semaines de suite s'il vous plait, pour un total de 820 000 exemplaires vendus. L'autre generique qui va rester dans les memoires, lui aussi tire d'un manga de Tsukasa Hojo, est Get Wild, le 1er ending de City Hunter (87), qui a eu droit a d'innombrables reprises depuis 30 ans...
Il serait trop difficile d'etablir une liste complete des animesongs les plus populaire des eighties, mais outre les deux sus-cites, on pourra notamment ajouter: Urusei Yatsura, Miyuki, Saint Seiya, Captain Tsubasa, Dragon Ball et Z, Hokuto no Ken, Z Gundam, Maison Ikkoku, Touch, Kinnikuman...
Cat's Eye
City Hunter
Les titres dont on se souvient: Nadia, Slam Dunk, Ruro ni Kenshin, Conan, Evangelion...
Nadia
Evangelion
Shin Mazinger
Kageyama et Sasaki chantent Getter Robot!
Itoshisato setsunasato kokoro tsuyosato (Street Fighter 2 Movie), 1994: 2,020 000
Odoru Ponpokorin (Chibi Maruko-chan), 1990: 1,640 000
Mienai Chikara (Jigoku Sensei Nube), 1996: 1,230 000
Sekai ga owaru made ha (Slam Dunk), 1993: 1,220 000
Mezase Pokemon (Pokemon), 1997: 1,112 000
Certains titres tres populaires ont fait des ventes bien moindres, mais ne perdons pas de vue que les titres de J-Pop pure attirent aussi un public qui ne regarde pas d'anime.
Cat's Eye, 1983: 820 000
Galaxy Express 999 (Movie), 1979: 666 000
Zankoku na tenshi no These (Evangelion), 1994: 400 000
Ai oboete imasu ka? (Macross Movie), 1994: 272 000
Uchu senkan Yamato (Yamato), 1974: 256 000
Touch, 1985: 247 000
Street Fighter 2 Movie
Yamato
Très instructif tout ça :)
RépondreSupprimerBahamut-Omega