lundi 30 octobre 2017

The Kabocha Wine

(article initialement publie le 4 Mars 2011)
Titre original: The Kabocha Wine (Mes Tendres Annees en VF)
Annee: 1982
Nombre d'episodes: 95 + 1 film
Auteur: Mitsuru Miura
Pour une fois (et oui), je vais parler d'un truc sorti en francais (meme si ca n'a jamais ete edite, a part les 3 premiers episodes en VHS il y a 20 ans...)

Pour ceux qui ne connaitraient pas, TKW est une comedie collegienne qui met en scene Shunsuke Aoba, un tout petit bonhomme colerique et misogyne mais au grand coeur, et Natsumi Asaoka surnommee L, une jeune fille tres tres grande (d'ou son surnom), calme et gentille mais qui n'a pas froid aux yeux.
Couple apparemment incompatible, et pourtant! L est folle amoureuse de Shunsuke, et si ce dernier passe son temps a se comporter en macho fini, il en est aussi tres epris.
L'originalite de la serie, c'est que les deux heros sont en couple presque des le debut de l'histoire!! Pas comme dans tous ces soap ou il faut attendre le dernier episode pour qu'il se passe enfin quelque chose...
Une des forces de TKW, c'est aussi ses nombreux personnages secondaires souvent reussis.

Cependant, TKW a quelque chose de tres particulier, d'autant plus pour une serie de 1982, et avec des collegiens de 14 ans...
C'est parfois tres tres chaud. Mettons de cote les nombreuses scenes de nu, ca ce n'est pas nouveau. Mais alors il y a des sequences, ho la la... Tentative de viol sur L. L et Shunsuke entrent dans un Love Hotel (il ne se passe rien bien sur!). Ils dorment ensemble dans le meme lit (ou futon) dans plusieurs episodes, et c'est souvent a deux doigts de virer "pour adultes". Ils entrent dans un club echangiste (!!!). L gemit a cause du manque d'air (elle est enfermee), mais le spectateur s'imagine clairement un autre type de gemissement...
J'arrete la les exemples, mais sachez que meme s'il n'y a bien sur aucune scene de sexe, certains passages sont ahurissants remis dans leur contexte. Si de nos jours, les collegiens japonais ne sont probablement guere differents de leurs homologues francais en matiere de sexualite, ce n'etait absolument pas le cas en 1982!! On se demande franchement comment TKW n'a pas eu de probleme avec la censure...

  
                     Que ce soit l'anime ou le manga, on verra beaucoup de nus...

L'anime se finit par le depart de nos deux heros pour un an d'etudes aux USA.

Miura va reprendre son manga bien des annees plus tard, en 2006 pour etre exact. L et Shunsuke ont desormais 27 ans et sont entres dans la vie active... mais cela n'a rien change a leur relation! Certes, ils sont ensemble, mais Shunsuke se la joue toujours "celibataire endurci". L finit par suivre le conseil de ses amies, et fait croire a Shunsuke qu'il la mise enceinte apres une soiree bien arrosee. Ce dernier ne se souvient de rien evidemment (on peut meme se demander s'ils ont jamais eu une seule relation sexuelle en 14 ans...), mais accepte de prendre ses responsabilites et de l'epouser. Au bout de 2 semaines, L n'y tient plus et lui avoue son mensonge. Shunsuke divorce aussitot, et ils reviennent a leur relation anterieure.
Je n'ai pas pousse la lecture plus loin. Le cadre scolaire de TKW contribuait pour beaucoup a son interet. Et puis bon, aucune evolution dans leur relation en 14 ans, faut pas pousser non plus...

D'habitude, les love comedy ce n'est pas mon truc (moi j'aime la SF et les robots!); mais ce que j'apprecie specialement ici, c'est l'originalite des protagonistes et le cote non-aseptise qui touche beaucoup trop de series du genre.
L'anime est assez moche. La qualite de la realisation est parfois carrement immonde, meme pour un anime de 82 (le manga est nettement plus soigne). Mais l'histoire et les personnages sont vraiment attachants. Cela etant, 95 episodes c'est trop. S'arreter autour du 50eme me semble un choix judicieux (et regarder quand meme le dernier bien sur).
A noter que l'OST de la serie n'a jamais ete editee, dommage...
Pour info, il y a eu une serie live au debut des annees 2000, qu' il vaut mieux l'oublier...

L'opening

mercredi 25 octobre 2017

Les supermarches du monde 2 : le Bresil

Le Bresil sera moins "depaysant" que l'Australie que nous avons vu la derniere fois.

Ce pays est desormais le 3eme marche mondial pour la distribution alimentaire, et les Francais sont tres presents puisque Casino et surtout Carrefour y sont bien implantes!
On peut separer les magasins en trois categories:
-Atacados, en gros des hypermarches parfois assez vastes, ou on peut acheter en packs plutot qu'au detail, mais on y trouve peu de produits frais.
-les paradias, des epiceries quoi
-et donc les supermarches.
On compte presque une cinquantaine d'enseignes pour tout le territoire, ce qui peut paraitre beaucoup, mais tous n'ont pas la meme importance ni ne sont presents sur l'ensemble du territoire (le Bresil c'est grand!)
La premiere tentative de supermarche bresilien a vu le jour en 1948, mais la croissance fut lente, et posa des problemes. Les prix etaient plus chers que sur les marches, ces derniers vendant enormement au noir! Il faudra attendre au moins une quinzaine d'annees avant que puisse enfin vraiment se developper la grande distribution.
Les groupes leaders sont generalement d'origine etrangere comme l'americain Wall-Mart ou donc Carrefour, qui se trouve etre le leader au Bresil! Mais on doit aussi citer les locaux comme Supercei, Pao de Acucar ou Peg-Pag, plus petits, et avec des employes qui emballent vos courses et les emmenent jusqu'a votre voiture (si vous venez en voiture evidemment...)
L'agencement des articles est a peu pres similaire a ce qu'on trouve en France.
Niveau contenu, beaucoup de riz, manioc, et haricots. Gros choix de fruits "exotiques" (qui ne le sont pas vus du Bresil) genre mangue, papaye, goyave... et de sucreries a base de noix de coco.
Et du cafe, partout, de toutes sortes. Parfois, on peut meme en boire gratuitement.
Les grands supermarches proposent souvent un service de garde d'enfant, ainsi qu'une cafeteria juste a cote.
Et le fait d'acheter vous permet d'avoir droit au parking gratuit (s'il y a assez de place, dans les grandes villes elle fait defaut).

Enfin, au Bresil on aime faire la fete, et ca se ressent aussi dans les supermarches lors de periodes promotionnelles, avec de jolis decorations bien colorees!

mardi 24 octobre 2017

Daitarn 3

(article initialement publie le 10 Janvier 2011)
Titre original: Muteki Koujin Daitarn 3
Annee: 1978
Nombre d'episodes: 40
Auteur: Hajime Yatate et Yoshiyuki Tomino


Sur Mars, le professeur Genzo Haran a donne naissance a des cyborgs nommes Meganoids. Ceux-ci, sous les ordres de Don Zaucer, decident de se revolter contre les humains qu'ils jugent imparfaits et de les cybernetiser. Banjo, le fils de Genzo, s'enfuit sur Terre a bord du Daitarn 3.

Daitarn 3 est la serie qui a directement suivi Zambot 3. C'est en gros le meme staff mais qui a voulu faire l'exact contraire!
Zambot: serie a suivre/Daitarn: episodes uniques
Zambot: dramatique/Daitarn: comique, voire franchement burlesque
Zambot: heros enfants/Daitarn: heros adulte
Zambot: symbolise la Lune/Daitarn: symbolise le soleil

Le heros, Haran Banjo (jeu de mots intraduisible), est du genre play-boy milliardaire, et possede un arsenal digne de James Bond. En fait, la serie m'a fait furieusement penser a une version robot anime de Lupin III!
Les gags sont monnaie courante, et l'action va a 100 a l'heure. Banjo est aide dans ses aventures par 2 superbes nanas (Beauty et Reika), un majordome (Gallison Tokita), et un gamin (Toppo). Chacun d'eux pilotera le Daitarn au moins le temps d'un episode, ce qui est generalement assez drole.
Certes, on a quand meme quelques passages tragiques, mais dans l'ensemble, ca ne se prend vraiment pas au serieux. Meme le robot fait parfois des tetes pas possibles.
 
 
A part le dernier episode, qui se permet en plus de laisser le spectateur sur sa faim. En effet, certains mysteres ne sont pas reveles. Notamment est-ce que Banjo etait un humain ou un cyborg (au vu de ses capacites surhumaines, la question est abordee plusieurs fois dans la serie). Que devient-il apres avoir vaincu Don Zaucer? Et ce dernier n'etait-il pas en fait son pere en version Meganoid? Et puis, quel sens donner a la derniere phrase qu'il prononce?
Meme 40 ans apres, les auteurs n'ont toujours pas souhaite repondre aux attentes des fans, probablement car ils ignorent les reponses eux-meme. Frustrant.
Oui d'ailleurs, Tomino n'aime pas beaucoup Daitarn car on l'a force a y introduire de l'humour, et lui c'est vraiment pas son truc... Forcement, si on compare avec Zambot, Ideon, ou Gundam...


Daitarn 3 est une serie sympa, sans plus. Mieux realisee que Zambot 3, mais ce n'etait pas bien difficile. Si vous voulez ne pas vous prendre la tete, que vous aimez Lupin et les robots, alors allez-y.
A noter que l'anime est tres populaire en Italie, genre presque pas loin derriere Goldrake (peut-etre la aussi est-ce du au fait que Lupin y est cultissime)

L'opening (version sans credits) 

Et un bonus pour les gros fans hardcore. Le staff de la Sunrise avait realise a l'epoque une parodie de ce generique mais avec des persos de... Ideon! Hilarant a condition de connaitre les deux anime.

vendredi 20 octobre 2017

Zambot 3

(article initialement publie le 15 Octobre 2010)

Titre original: Muteki Choujin Zambot 3
Annee: 1977
Nombre d'episodes: 23
Auteur: Yoshiyuki Tomino et Yoshitake Suzuki

Le peuple extra-terrestre Gaizoku a detruit la planete Bial il y a de cela plusieurs siecles. Les rares survivants ont reussi a trouver refuge sur la Terre, ou ils se sont meles aux humains. Plusieurs generations plus tard, leurs descendants vont devoir faire face aux Gaizoku, qui debarquent sur Terre.

Ca vous parait classique comme histoire? Vous vous trompez lourdement. Si la trame de base est en effet identique a 80% des anime de robots de cette epoque, le traitement de l'histoire et des personnages est absolument revolutionnaire. Pour son 1er anime en tant que studio independant, Sunrise a frappe fort. Mais avec Yoshiyuki "Gundam" Tomino derriere, cela n'a rien d'etonnant.
Desole si ca spoile a tout va, mais de toutes facons, pour les trois que ca va interesser ici, ils ont surement deja vu la serie...
Tout d'abord, du pur point de vue du format. Zambot 3 se suit sans arret d'un episode a l'autre. Tout a fait normal? Non, pas en 1977 ou les series du genre se composaient generalement d'episodes uniques!! (pas toujours, mais souvent)
Mais c'est evidemment le contenu qui est a retenir. Kappei, Uchuta, et Keiko, les trois heros, sont ages de 12 ans. La moyenne d'age des pilotes n'avait jamais ete aussi basse mais il faut bien voir que Kappei se comporte VRAIMENT comme un gamin immature de cet age (les deux autres sont plus "sages"); et il y a une explication au fait qu'ils puissent piloter (une sorte de "machine a hypnose" qui leur a donne toutes les competences necessaires).

La famille Jin (les heros) n'est pas du tout appreciee par les autres Terriens, qui pensent que c'est a cause de leur presence que Gaizoku a attaque la Terre... Les Jin vont en prendre vraiment plein la gueule durant pas mal d'episodes. Aux yeux de l'humanite, Zambot 3 le sauveur de l'humanite est vu comme son bourreau.
On s'attarde aussi beaucoup sur la "vie de famille" a l'interieur du vaisseau-mere, principe qu'on retrouvera avec Gundam deux ans plus tard.
Zambot 3 est un anime tres tres sombre, ou les morts sont legion. C'est simple, parmi tous les persos un minimum importants de la serie, il ne restera guere que Kappei de (sur)vivant a la fin du dernier episode... Des morts de heros, ce n'est pas nouveau. Mais de gamins de 12 ans, je ne vous raconte pas la reaction a l'epoque! Les sponsors ont du etre bleus quand ils ont vu l'episode... Le public n'a surement pas apprecie non plus, c'etait trop choquant.
Mais cette hecatombe touche AUSSI les civils innocents, notamment par le biais de l'operation "bombe humaine": les Gaizoku enlevent des Terriens, leurs implantent une bombe dans le corps, les relachent, et ces derniers peuvent exploser n'importe ou, n'importe quand... On a un episode particulierement dramatique, ou on voit un gosse pleurer, il s'ecrie "Papa! Maman!", mais il y passera comme les autres car une fois la bombe placee, il n'existe plus aucun moyen de l'enlever ou la desamorcer.

Enfin, la confrontation finale entre Kappei et Gaizoku (qui n'est en fait qu'un ordinateur, qui a lui-meme detruit son peuple autrefois, et dont le but est de supprimer la source du mal a travers l'univers, c'est a dire toute espece intelligente...) est un moment d'anthologie. Ce dialogue est un des plus marquants que j'ai entendu dans un anime. Certes, Kappei a gagne la guerre, mais au vu de tout ce qu'il a perdu, c'est une victoire a la Pyrrhus...
J'ai pleure comme une madeleine sur les 3 derniers episodes.

Point negatif: c'est tres mal realise (des series Toei anterieures sont bien plus belles). Il faut arriver a passer outre le design (laid) et les couleurs (ternes et sans variations). Les BGM sont sans interet egalement (l'ending est tres sympa par contre).
Il n'empeche. Meme si depuis, on a fait bien mieux, il ne faut pas perdre de vue que ramene a son epoque, Zambot 3 tranchait radicalement avec tout ce qui faisait jusque la. Et l'intensite dramatique est toujours bien presente. Zambot 3 met mal a l'aise. Ou alors c'est que vous etes completement insensible.
A defaut de se taper la serie (pas tres longue), il conviendrait au moins de visionner les episodes 16 a 23.
Si les probabilites de voir un jour l'anime en francais sont egales a zero, notez qu'il est disponible en italien.

L'opening (version sans credit)

jeudi 19 octobre 2017

Madara

Titre original: Mouryou senki Madara
Annee: 1991
Nombre d'episodes: 2 OVA
Auteur: Eiji Otsuka
Pour resumer en deux mots, Madara est une epopee d'heroic fantasy (avec des elements de technologie), racontant l'histoire du prince de la Lumiere Madara, voulant debarasser le monde de la tyrannie du Roi Chaos...

Ca peut paraitre hyper-bateau comme ca, mais la remarque vaut pour une majorite d'oeuvres de fantasy. Heureusement, Madara beneficie de nombreux atouts qui lui donnent une reelle identite.
A la base, sachez que si l'anime ne dure que le temps de deux OVA, l'univers lui est beaucoup plus etendu. Il existe de tres nombreux manga (gaiden inclus, d'auteurs differents), des romans, des CD de drama, et des jeux video sur micro et console. Pour ce que j'en sais, chacun de ces medias aborde une partie differente de la saga (que ce soit avant, apres, ou pendant l'anime), evidemment en approfondissant tel ou tel personnage.
On se retrouve donc en face d'un monde extremement vaste, dont les OVA ne constituent qu'une petite porte d'entree.


Il y a de bons persos, de l'aventure, de l'action, de l'emotion, un cast vocal de haute volee, de bonnes musiques, y a meme des robots... Le seul point noir concerne le character design, vraiment pas top. Je le trouve meme limite redhibitoire; non seulement il est mediocre, mais en plus je n'aime vraiment pas le style, mais c'est comme pour One Piece, le reste est suffisamment bon pour en faire abstraction.

Pour l'anecdote, on notera qu'en VO, les kanji composant les noms des persos sont souvent a dormir debout comme 麒麟, 漲緋統凱聯, ou 妖焔候戊倭主 (les japonophones apprecieront). Le titre de la saga aussi, Mouryou senki Madara donne 魍魎戦記MADARA (etrangement en alphabet ici).

En bref, si on ne decernera pas a Madara la palme de l'originalite, son univers, ses persos, sa mise en scene, font qu'on ne s'ennuie pas une seconde.

Le 1er episode

mardi 17 octobre 2017

Les Blancs, les Noirs, et les Chinois

(article initialement publie le 24 Mars 2011)

Y a un truc qui m'enerve prodigieusement. Parfois j'entends ou je lis dans les medias "les Blancs, les Noirs, les Chinois". Bon sang mais euh... CHINOIS C'EST UNE NATIONALITE!!! On peut tres bien etre Norvegien et Noir, Chinois et Blanc, ou Espagnol et Jaune...
La couleur de peau, on nait avec et on n'en change pas (sauf Mickael Jackson). La nationalite, c'est une categorisation d'ordre juridique qu'on peut modifier dans son existence (par le biais de la naturalisation), sans parler des enfants bi-nationaux.
Ok, dans chaque pays, il y a une ethnie dominante, parfois dans un pourcentage tres fort. Il n'empeche que la "race" n'est pas la nationalite...

Et quand je pense a tous les Asiatiques qui se font traiter de Chinois alors qu'ils ne le sont pas (mais Cambodgiens, Vietnamiens, Coreens, Japonais, etc), ca doit parfois les saouler...

Ce Monsieur est Coreen 

celui-la Suedois 

et celui-la Francais 


Minorites certes, mais qui illustrent parfaitement mon propos.

vendredi 13 octobre 2017

C'est pas de gaiete de coeur mais... (Facebook)

Je deteste, je hais, j'execre Facebook, Twitter, et tout ce qui ressemble de pres ou de loin a des reseaux sociaux.
Moi vivant, on ne me verra jamais dessus... je parle en tant que particulier. Sur le fond deja ca ne m'interesse pas, mais sur la forme c'est pire. J'ai jamais vu une interface aussi pourrie, utiliser Facebook est un calvaire. Mais qu'on ne vienne pas me dire que c'est parce que je ne suis pas a l'aise avec la technologie! J'ai quelques connaissances en html, je sais m'occuper d'un blog (la preuve :) ), j'ai meme deja cree des sites web de A a Z (bon, c'etait au debut des annees 2000...)
Mais alors l'interface de Facebook, je pense que je ne reussirai jamais a m'y habituer.

Mais bon, je viens quand meme d'ouvrir une page pro pour Direct From Japan, meme si j'emets de gros doutes sur son utilite ou sa capacite a m'amener de nouveaux clients... Ma foi, vu que c'est gratuit, je n'ai rien a perdre alors pourquoi pas...

La page en question

mardi 10 octobre 2017

Sakigake!! Otokojuku

(article initialement publie le 6 Octobre 2010)
Titre original: Sakigake! Otokojuku
Annee: 1988
Nombre d'episodes: 34
Auteur: Akira Miyashita
Sakigake! Otokojuku est un anime pour les hommes, les vrais, avec du muscle et de la moustache. A cote de la plupart des personnages, Umibozu de City Hunter passerait pour un effemine.
Quelque part, c'est un peu un croisement improbable entre Hokuto no Ken et Kimengumi...
Le pensionnat otokojuku (qui veut litteralement dire "ecole pour hommes"), exclusivement masculin, est-il utile de le preciser, a pour vocation de faire de ses etudiants de veritables hommes. Du sang, des larmes, de la sueur. Des amities viriles. Des combats permanents, parfois a mort. On n'est pas la pour rigoler. L'education est plus que spartiate, genre les centres d'entrainement de Saint Seiya...
Belle brochette... Et ce sont tous des lyceens!
Dans un episode, le proviseur lit un Jump avec du Jojo en couverture :)
L'anime ne reprend que les premiers volumes du manga (tres populaire, il y a eu 35 volumes; plus une suite 15 ans plus tard avec les fils des heros de la 1ere serie), c'est a dire au moment ou l'humour et les gags sont encore tres presents. Parce que tres vite, on va tomber dans une succession ininterrompue de tournois, comme dans Kinnikuman par exemple. Cela dit, les combats sont toujours tres originaux tant dans les protagonistes que les techniques utilisees.
Otokojuku est grotesque, comme peut l'etre Hokuto no Ken mais en pire. Graphiquement, c'est tres proche (le heros, Momotaro, est quasiment le sosie de Kenshiro); Akira Miyashita ayant ete assistant de Tetsuo Hara...
Pour l'anime, c'est aussi a peu pres le meme staff que Ken!

"Je ne suis pas Kenshiro!!!"
Guile?
On ne regarde pas Otokojuku pour son scenario ou une quelconque finesse, mais pour voir des mecs hyper-muscles se taper sur la gueule et pousser la notion de virilite jusqu'a l'extreme. D'ailleurs, de tout l'anime, vous ne verrez pas UN seul personnage feminin recurrent. Dans un episode, Momotaro dit meme qu'il "n'y a pas de place pour une femme dans le coeur d'un etudiant de Otokojuku".
J'adore. Particulierement le personnage de Heihachi Edajima, le directeur de l'ecole. Si vous cherchez un anime 2eme degre bien fendard, vous l'avez trouve.
Il existe aussi un film d'une heure trente, qui resume parfaitement toute l'essence de Otokojuku, je ne serais que trop vous le conseiller dans un premier temps. D'autant plus que la VHS est sortie en francais!!! (j'etais hallucine quand j'ai appris ca; elle doit etre devenue hyper rare...) Si vous accrochez, ruez-vous sur la serie.
Le manga quant a lui ne sera clairement jamais traduit, mais je le recommande vivement pour ses combats.
Terminons en citant l'annonce de l'episode suivant: a chaque fois on a des dialogues debiles, un peu sans queue ni tete...

Les generiques etant sans grand interet, je prefere vous mettre celui du film

samedi 7 octobre 2017

Les debuts du cosplay au Japon

Si le phenomene du cosplay a reellement debute en France au milieu des annees 90 (et les Bitoman n'y ont pas ete etrangers), il est evidemment bien plus ancien au Japon, meme si son origine vient des USA.
Tout debute en effet durant les annees 60, suite au succes de la serie Star Trek. Les premieres conventions US consacrees voient le jour, et certains fans vont meme jusqu'a se deguiser (bon, reconnaissons que les uniformes des personnages de l'Enterprise ne sont quand meme pas bien difficiles a imiter)
Pour le Japon il faudra attendre le boom de l'anime Yamato en 1974, et les nombreuses conventions qui vont suivre, a commencer bien entendu par le Comiket, dont la 1ere edition remonte a 1975. C'est en 1977 qu'on commence a voir les premiers cosplays. L'image la plus ancienne que j'ai trouvee date de cette annee, dans le magazine OUT, et il s'agit de l'equipage du Yamato.
La meme annee, on repere au Comiket une fille deguisee dans un costume qu'on croit tire de Umi no Triton, mais en fait non, et l'annee suivante on peut voir du Gatchaman.

Gundam passe par-la, et le phenomene prend de l'ampleur en 1980, notamment a Harajuku ou se reunissent des nombreux fans.
L'autre grand succes du moment c'est Urusei Yatsura, on trouve meme des Lum lors d'event officiels. Sur la photo de droite il y est fait mention de "concours de deguisement", le mot cosplay n'existe donc pas encore, mais on y arrive.
En 83, le magazine My Anime propose un dossier de quelques pages que je vous fais partager, incluant des conseils pour la creation de costumes, et on peut y apercevoir du Lupin 3 ou du Urashiman (desole, c'est du monochrome...). Le mot "costume play" apparait pour la 1ere fois (et "cosplay" aussi, au sein du texte)
En 83 toujours, le Comiket propose pour la 1ere fois un vestiaire pour que les cosplayeurs puissent se changer (ne me demandez pas comment ca se passait avant! Dans les toilettes?) Mais leur nombre toujours grandissant commence a poser des problemes d'organisation.
Quelques autres photos datees de 1983 elles aussi, dont un groupe de Kamen Rider.
En 1984, Yoshiyuki Tomino, le createur de Gundam, est invite a un event de SF aux Etats-Unis; cela est relaye au Japon dans la presse d'animation, avec des photos de fans americains deguises.

En 85 certaines regles sont prises au Comiket, notamment l'interdiction des chaussures a crampons, suite au succes de Captain Tsubasa.
Et en 86, l'appelation "cosplay" voit enfin le jour au Comiket!
Puis le nombre de fans ne cessera d'augmenter, et la veritable explosion viendra au debut des annees 90, particulierement avec deux titres : Street Fighter 2 (en jeux video) et Sailormoon (en animation). Quant aux premieres boutiques specialisees, elles ouvrent en 1994.
Terminons par quelques autres photos prises durant les annees 80, autant vous dire qu'elles ne courent pas les rues!
 a gauche un perso de tokusatsu dont j'ai oublie le nom
Lum, qui va rester populaire encore un certain temps
 Gundam ZZ
 Kaneda de Akira
Fa de Z Gundam et... je n'arrive pas a me rappeler de l'autre :(
 Daba Mylord de L-Gaim
Rei de Hokuto no Ken 
Et on finit sur du Saint Seiya