jeudi 26 juillet 2018

Les persos d'anime dans votre assiette

(article initialement publie le 18 Decembre 2011)
Le merchandising des Japonais est terrifiant. Ils sont capables de vous sortir absolument tous les produits derives imaginables, meme les plus incongrus. Et ca ne date pas d'aujourd'hui, c'etait deja le cas meme dans les annees 70! Petit florilege...

Les haricots rouges Grendizer (en conserve). 1976...


Mon prefere, les saucisses Hokuto no Ken!!!!!!!! (jamais le Hokuto a viande n'aura aussi bien porte son nom)


La soupe Sailormoon


Le jus de pommes DBZ(mais on trouve des saucisses aussi...)


Du whisky Cobra, a consommer avec moderation.

Ou si vous preferez le vin, plusieurs modeles vous attendent (chez moi j'ai une bouteille Grendizer)

A la fin du repas, n'oubliez pas de vous brosser les dents avec le dentifrice Grendizer (40 ans d'age)


Divers goods Saint Seiya de la chaine de combini Lawson (j'ai cherche cette pub pendant 15 ans avant de reussir a mettre la main dessus!)


Et - sortez couverts - pourquoi ne pas surprendre votre partenaire avec les preservatifs Hokuto no Ken? (existe aussi en modele Toki et Raoh (extra-large))


Pour payer tout ca, utilisez la carte de credit Gundam (nombreux modeles disponibles)

dimanche 22 juillet 2018

Gokaiger VS Gavan

(article initialement publie le 24 Janvier 2012)
En ce beau mois de Janvier 2012 (le 21 pour etre precis) est sorti dans les salles nippones un film au concept etrange: Kaizoku sentai Gokaiger VS Uchu Keiji Gavan. Bon, Gokaiger c'est le sentai de 2012 (et qui fete les 35 ans du genre); Gavan est plus connu en France sous le nom de... X-Or, le Sheriff de l'Espace! Et bien oui, 30 ans apres, le grand Kenji Oba reprend son role (a 57 ans!)
Le scenario on s'en fout un peu; a l'instar de la plupart des cross-over, il n'est qu'un pretexte a un enorme fan-service. Sachez juste qu'un improbable membre survivant des Maku (les C-Rex en VF) veut prendre sa revanche sur notre heros, 30 ans apres... Pour cela, il a cree une sorte de double malefique de Gavan, un robot nomme Gavan Bootleg (sic).
Si vous etiez un gamin de 8-10 ans au milieu des annees 80, et que vous nous me manquiez pas un episode de Gavan, alors ce film vous fera fondre de bonheur (j'ai vibre plusieurs fois sur la bonne heure que dure ce film, ce qui m'arrive vraiment tres rarement d'habitude).
Sachez que vous retrouverez tout ce qui a fait Gavan a l'epoque: la sequence de transformation, le fameux speech "il ne faut qu'un centieme de secondes bla bla bla", le costume en civil 80s a mort, le monde parallele, le dragon, le coup d'epee final... Et comble du bonheur, un certain nombre de musiques cultes reprises de la serie! (tres legerement rejouees, un peu plus symphoniques, mais quand meme tres proches). De plus, Papy Oba n'a rien perdu de sa superbe, et il reste un veritable combattant (en civil je veux dire, il n'est pas double), bien plus convainquant que 95% des acteurs de tokusatsu depuis une vingtaine d'annees, qui sont avant tout des belles gueules mais de pietres casacdeurs. Quand au scaphandre de combat, il n'a jamais ete aussi beau (c'est le meme qu'a l'epoque, mais en plus rutilant).
Mais le film s'intitule Gokaiger VS Gavan, et comme Gokaiger est une serie-anniversaire, on retrouve egalement d'autres protagonistes dans ce film! Dont Battle Kenya (Battle Fiever J) et Denziblue (Denziman), qui etaient a l'epoque interpretes par... Kenji Oba!! Et oui, il joue 3 roles dans ce film, et plus fort encore, les 3 personnages sont presents dans la meme scene!
Mais on retrouvera aussi en figurants quelques individus auxquels on ne se serait pas attendus, comme l'hilarant Yatsudenwani de Abaranger ou Vankyuria de Magiranger! Et puis plus incroyable, une courte apparition des Gobusters, le prochain sentai dont la diffusion n'a meme pas encore commencee! (note de 2018: cet article date de 2012 je le rappelle...)
J'ai trouve deux combats particulierement bien mis en scene: Gokaired VS Gavan Bootleg, et Gavan VS Gavan Bootleg.

Le cote nostlagique joue a fond, si vous etes fan de Gavan, vous serez aux anges. Si vous ne l'etes pas, on peut se demander pourquoi visionner ce film...


Le trailer

jeudi 19 juillet 2018

Angel Cop

Titre original: Angel Cop
Annee: 1989
Nombre d'episodes: 6 OVA
Auteur: Ichirou Itano
À la fin des années 90, le Japon est devenu la première puissance économique mondiale. Mais depuis peu, une recrudescence d'attaques terroristes a conduit à la formation d'un groupe spécial de la police : les Forces Spéciales de Sécurité. Pour lutter contre la violence des terroristes, six agents triés sur le volet ont le « permis de tuer » et peuvent agir au-dessus des lois de l'archipel. Leur chef Taki, un vétéran, n'a que peu de comptes à rendre et il se méfie de l'atmosphère de corruption qui baigne l'affaire du groupuscule terroriste Printemps Rouge.

Angel Cop a ete realise par la societe Soueishinsha, qui est surtout connue pour Project A-Ko et euh, la longue serie des Cream Lemon (la plus ancienne serie d'anime X). Ce Angel Cop detonne donc un peu dans leur filmographie... On reste dans un registre pour adultes, mais pas de sexe ici, juste de la violence (BEAUCOUP de violence), et des themes de politique-economie en toile de fond (meme si ca reste avant tout un anime d'action).
Il y a du bon et du moins bon...

Les OVA sont assez heterogenes, tant sur le fond que la forme. Par exemple, le dessin peut etre pas top ou au contraire franchement joli (sachant que c'est Noboteru Yuki au chara design! Mais ce n'est clairement pas lui sur toute la serie, ou alors il etait tres fatigue... On est a des annees-lumieres de Lodoss), certaines scenes d'action sont vraiment reussies, d'autres nettement plus passe-partout. Mais surtout, gros changement d'ambiance! Au visionnage du premier episode, on pense qu'on va se retrouver en face d'un bon polar "realiste" (autant que ce genre d'oeuvre peut l'etre), sauf que par la suite on va se retrouver avec des persos aux pouvoirs psychiques ou un cyborg aux facultes surhumaines... Deroutant, et quelque part decevant. Il y avait moyen de faire un truc avec une histoire solide, mais on part ensuite dans un trip cyberpunk dont on pouvait se passer.
Il faut savoir que si les 3 premiers episodes sont sortis en 89-90, il y aura ensuite un trou de QUATRE ANS avant la sortie des 3 derniers! J'en ignore la raison. Forcement, ca se ressent un peu, y compris au niveau histoire (bien plus basique apres).
Comme je l'annoncais au debut, Angel Cop est particulierement violent, dont une scene de torture particulierement insoutenable dans un episode (j'ai detourne le regard durant cette scene, c'est vraiment degueux), ames sensibles s'abstenir. En plus, gros spoil, tous les persos meurent durant la serie, sauf l'heroine principale (genre de Madoka de KOR version tres hardcore).
L'histoire quant a elle, si elle ne gagnera pas la palme de l'originalite, est plutot bien mise en scene et revele son lot de suprises. Neanmoins, l'ideologie vehiculee pourra etre sujette a caution... Le Japon s'est "ramolli" en devenant la premiere puissance mondiale (et si son economie plonge, ce sera le chaos pour le reste du monde egalement), les relations nippo-americaines sont tout sauf saines, on y parle du "lobby juif"... J'ai cru comprendre d'ailleurs que la version americaine avait modifie certains dialogues.
Un dernier point, decevant, la bande-son. Quelques BGM plus qu'oubliables (dont un theme surtout, qui fait tres jeu video), et un ending absolument affreux (mais qu'on fasse taire la chanteuse!!)
Enfin, je sais qu'il existe un manga tire de l'anime (et non l'inverse) mais j'ignore totalement son contenu.

Angel Cop merite d'etre visionne un fois, a condition d'avoir le coeur bien accroche.

L'ending (beurk)

mardi 17 juillet 2018

Kinnikuman

(article initialement publie le 3 Janvier 2012)
Titre original: Kinnikuman
Annee: 1983 (1ere serie) / 1991 (2eme serie) / 2002 (2sei)
Nombre d'episodes: 137 (1ere serie) + 46 (2eme serie) + 77 (2sei) + 9 films
Auteur: Yude Tamago (duo compose de Takashi Shimada et Yoshinori Nakai)
Suguru, prince heritier de la planete Kinniku (Muscle en francais, pour une fois la traduction est exacte...), est jete par le vide-ordure du vaisseau spatial de ses parents alors qu'il n'etait qu'un bebe, et atterit sur la Terre.
Une vingtaine d'annees plus tard debarque un petit bonhomme du nom de Mito, qui lui revele ses origines. Suguru decide alors de devenir un super-heros et prend le nom de Kinnikuman. Souci: il est incroyablement maladroit et surtout tres lache...

Encore - une fois n'est pas coutume - un article sur un anime diffuse en France, mais tres tres partiellement (49 episodes sur 183!!), qui plus est jamais rediffuse ni edite en video (et ne le sera surement jamais).

Le personnage de Kinnikuman etait a la base une parodie d'Ultraman, et les premiers episodes sont d'ailleurs une suite de gags centres sur notre anti-heros oppose a divers monstres. Mais tres vite, a l'instar de nombreux shonen, la serie va devenir une succession de combats (plus exactement de tournois de catch; enfin, de catch de super-heros), et de plus en plus violents (8 arcs au total, en comptant celui de la 2eme serie qui cloture le scenario). Toutefois, si le manga perd tres vite l'humour des debuts, l'anime va continuer a le garder, mais ce ne sera pas toujours un choix des plus judicieux. Kinnikuman alterne un humour tres gras, souvent scato (regardez le debut du 2eme opening!), avec des sequences dramatiques et/ou parfois tres violentes. Certes, on a deja vu ca ailleurs, mais la c'est vraiment a son paroxysme, et un tel cocktail ne plaira pas a tout le monde. Je repense a une scene en particulier qui m'a marque: un personnage vient de mourir sur le ring, l'emotion est a son comble, et sans transition l'instant d'apres notre heros lache un gros pet...

Les auteurs ont eu l'idee geniale (faineants oui...) de faire appel aux lecteurs pour creer la plupart des adversaires de Kinnikuman, y compris certains des persos les plus importants de l'oeuvre, comme Robin Mask ou Lamenman. Resultat: la serie propose un nombre de personnages absolument affolant, parfois totalement n'importe nawak. Nous decouvrirons ainsi Rubik's Cube Man, Horloge Man, ou meme Cuvette de chiottes Man...
Mais n'allez pas croire que Yudetamago en reste la, non, ils ont aussi beaucoup d'imagination et les combats se suivent sans se ressembler, avec toujours un evenement qui vient relancer l'interet.
Kinnikuman, c'est aussi comme tout bon shonen qui se respecte des persos reussis, avec les adversaires d'antant qui deviennent amis par la suite.
Enfin, s'il y a un certain nombre de morts du cote des gentils, ce sont des morts "a la DBZ", et ils finissent toujours par etre ressucites rapidement...
Kinnikuman et ses amis
Au fil de la serie, Kinnikuman passe du stade de anti-heros qui est la risee generale a celui du plus grand des super-heros, aime et respecte de tous. On comprendra alors qu'arrive a ce stade, il fallait conclure l'histoire. Ce sera effectivement le cas durant une petite decennie. Le manga est paru de 1979 a 87 (l'anime de 83 a 86 puis en 91-92, a noter que dans la 2eme serie, tous les doubleurs d'origine ont ete remplaces, a part ceux de Kinnikuman et Mito!), mais reprend en 97 et met en scene Kinnikuman 2sei, le fils de notre heros. Et des enfants de nombreux autres personnages de la 1ere serie aussi d'ailleurs. Un anime reprend une partie du manga mais on est loin de tout avoir. Ce dernier a ete publie jusqu'en 2011! Cela vous donne une idee de la popularite de l'oeuvre! (83 volumes au total entre 1979 et 2011)
Neanmoins, cette suite ne se justifiait pas. Ok, cela fait plaisir de retrouver des tetes connues desormais plus agees, mais cela sent vraiment le rechauffe; c'est une suite purement commerciale. Dispensable.

Manga et anime different sur un certain nombre de points, tant niveau histoire que design, mais il y a surtout une chose a retenir. L'anime Kinnikuman 2sei est la suite du manga Kinnikuman, et non pas de l'anime. Ca change quoi? Et bien que 2sei n'a pas la meme mere... En effet, dans le DA, Kinnikuman tombe amoureux de la Terrienne Mari, qui s'occupe d'un orphelinat. A la fin, ils se marient. Or, dans le manga original, Mari est un perso tres secondaire, c'est Bibinba qui devient l'epouse de Kinnikuman! (alors que dans l'anime, on ne la voit que sur la fin et elle finit en couple avec un autre personnage)
Kinnikuman 2sei. Comme un air de deja-vu non?
Musicalement, BGM et opening sont plutot bons, voire excellents (les ending sans grand interet par contre).

La VF est assez particuliere... Le doubleur de Kinnikuman, enfin Muscleman (Michel Barney, alias Umibozu dans City Hunter) interprete admirablement le personnage. Les autres ca va du mediocre au potable... Mais c'est surtout la traduction qui foire. Genre un perso qui change 3 fois de nom ou des delires a la Ken le Survivant, comme dans un episode ou a deux reprises, les personnages citent le nom de Francoise Dolto! Les dialogues sont parfois totalement incomprehensibles, et de nombreux gags tombent a plat.

Pourquoi Kinnikuman s'est-il arrete au bout du 49eme episode? Certes s'est pose le probleme de Broken Jr, super-heros allemand qui porte un T-shirt avec une croix gammee. Mais honnetement, je ne pense pas que ce soit la raison numero 1, meme si elle y a surement participe (toutefois, les scenes ou on le voit dans cet habit sont extremement peu nombreuses!). C'est plutot que de dessin anime humoristique et gentillet au debut, il devenait de plus en plus sanglant. Peut-etre le pire vu en France a cette epoque, apres Hokuto no Ken (quand meme!) et Saint Seiya.

Si au Japon, Kinnikuman est une icone du manga et de la japanimation, dont le succes ne se dement pas presque 40 ans apres, c'est sans doute aussi du au fait que les Japonais sont friands de catch depuis toujours. Il n'y a qu'a voir le succes de Tiger Mask (qui fait d'ailleurs un cameo dans un episode, avec son generique par-dessus le marche!). De catch et de super-heros. Alors quand on a les deux ensemble... Et puis, Kinnikuman est quand meme double par Akira Kamiya, la grande star masculine du doublage des annees 70-80.
A mon sens, Kinnikuman est un tres bon anime, a condition d'aimer les combats de catch surrealistes, et de supporter l'humour pipi-caca qui, par chance, n'est pas encore trop envahissant.

Pour terminer sur une anecdote qui interessera les fans de jeux video, Kinnikuman a ete adapate un nombre incalculable de fois depuis l'epoque Famicom. Et justement, l'un des titres les plus chers jamais vus, toutes consoles confondues, c'est la version collector d'un opus sorti sur Nintendo 8 bits, tire a 8 exemplaires au monde, et qui se negocie de nos jours autour de 1 million de yen!!!!!!!!!!!

1er opening

Opening de la serie de 1991
 

Opening de 2sei

samedi 14 juillet 2018

L'affaire Roswell

(article initialement publie le 24 Fevrier 2012)
Mettons tout de suite les choses au point: l'affaire Roswell, la plus grande qu'ait connu l'ufologie depuis qu'elle existe, n'a PAS de rapport avec le fameux film de la soi-disant autopsie d'un extra-terrestre (tout du moins, pas directement).
Il est impossible de resumer brievement Roswell en quelques lignes, il faudrait des centaines de pages pour commencer a avoir un embryon de la chose. J'ai donc decide de reproduire ici un court texte assez bien fichu, lu dans l'ouvrage "Verites et mensonges sur les OVNI" de Joel Mesnard (editions Trajectoires, 2008), qui presente le tout dans les (tres) grandes lignes.

Le nom est familier à beaucoup de personnes, mais par les vertus de la désinformation, ils évoquent bien plus une colossale entreprise de debunking (le debunking, de l'anglais "debunk" qui signifie "discréditer" ou "démythifier", est l'art qui consiste à nier et à discréditer tout évènement ayant trait de près ou de loin à l'existence d'êtres extraterrestres) montée au milieu des années quatre-vingt-dix, que les évènements de Juillet 1947. L`affaire est extrêmement complexe, et met en scène un nombre considérable de protagonistes.

A la fin du printemps 1947, les observations de "disques volants" (c'est le terme qu'employaient alors les Américains) se multiplient sur le territoire des Etats-Unis, et notamment dans le Sud. A cette époque, la seule unité de bombardiers armés de bombes atomiques est le 509eme groupe de bombardement de l'US Army Air Force (qui deviendra deux mois plus tard l'US Air Force, suite à une réorganisation en profondeur des forces armées). Equipé de B-29 identiques à ceux qui ont largué les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, le 6 et le 9 août 1945, le 5O9th BG est stationné sur la base de Roswell (RAAF : Roswell Army Air Force Base), au Nouveau Mexique. On trouve dans ce même Etat (presque désertique) la majeure partie des installations qui ont permis la réalisation des bombes atomiques : le Projet Manhattan (ce projet, qui avait pour but la réalisation de la bombe atomique, a été lancé le 9 Octobre 1941, pour contrer une menace allemande. Dès le 2 août 1939, Albert Einstein avait adressé un courrier au Président Roosevelt, afin d'attirer son attention sur le fait que les nazis cherchaient à mettre au point une telle arme, ce qui représentait évidemment un risque de toute première importance) est implanté dans les laboratoires de Los Alamos ; les installations industrielles qui ont permis la fabrication des bombes se trouvent dans les laboratoires Sandia, près d'Albuquerque. Dans la même région, on trouve le coin de désert connu sous le nom de Trinity Site, où a eu lieu la première explosion expérimentale, le 16 juillet 1945 (expliquée aux habitants de la région comme résultant de la destruction accidentelle d'un dépôt de munitions) ; on trouve également le polygone de tir de White Sands, où sont expérimentés des dérivés des V1 et surtout des V2 récupérés en Allemagne à la fin de la guerre, ces derniers étant appelés, par améliorations successives, à donner naissance aux missiles stratégiques, américains aussi bien que soviétiques, de première génération.

Le mardi 8 juillet, une nouvelle stupéfiante éclate : le colonel Blanchard qui commande le 5O9th BG fait savoir que ses hommes ont récupéré l'épave d'un disque volant.
Le soir du même jour, lors d'une conférence de presse organisée dans le bureau du général Ramey, sur la base de Carswell (à Fort Worth, au Texas), une toute autre version est servie aux journalistes : en fait, c'est l'un des officiers du 5O9th BG, le commandant Jesse Marcel, qui s'est trompé : il a pris les débris d'un petit ballon météo, auquel était accroché un simple réflecteur radar pour l'épave d'un disque volant. De minables débris du ballon et du réflecteur sont étalés sur le sol. Le général Ramey, son adjoint le colonel DuBose, le lieutenant Newton, chargé de la météo, et le commandant Marcel se laissent photographier devant ces détritus. Marcel, qui ne dit pas un mot, passe pour un parfait imbécile, d'autant plus qu'il était chargé des questions de sécurité. Le sort du colonel Blanchard, qui a autorisé la diffusion de la nouvelle, en milieu de journée, n'est guère plus enviable. Mais personne n'y prête beaucoup d'attention, l'affaire est classée : c'était une erreur.

Plus de trente années s'écoulent, sans que cette affaire ne fasse plus parler d'elle.
En février 1978, Stanton Friedman, un physicien nucléaire déjà très impliqué dans les enquêtes ufologiques, tombe presque par hasard sur cette affaire, dont il ignorait tout. II entre aussitôt en contact avec le lieutenant-colonel (en retraite) Jesse Marcel, qui lui explique comment les choses se sont passées, trente ans plus tôt : il avait été alerté (on sait aujourd'hui que c'était le dimanche 6 juillet), par le shérif de Roswell, George Wilcox, à qui un éleveur de moutons, William Mack Brazel, était venu dire qu'il avait trouvé, sur les terres qu'il exploitait, loin au nord-ouest de la ville, une très grande quantité de débris qu'il n'avait pu identifier.
Marcel, qui avait alors le grade de commandant ( major), partit aussitôt sur les lieux, en compagnie du capitaine Cavitt, chargé du contre-espionnage. La route étant très longue et mauvaise, ils ne parvinrent sur les lieux qu' à la tombée de la nuit. Ils dormirent sur place, dans une simple cabane servant de remise. Le lendemain matin, Brazel les emmena sur le site aux débris, ou ils firent une découverte extraordinaire : ce champ de débris était très vaste (plus d'un kilomètre de long, sur une centaine de mètres de large). Les débris, innombrables et très légers, avaient des propriétés incroyables, notamment de résistance mécanique. Marcel et Cavitt passèrent une grande partie de la journée à en ramasser le plus possible, et rentrèrent très tard à Roswell.
La conférence de presse à Fort Worth, le mardi soir, ne fut qu`une mise en scène : on exhiba de faux débris, qui étaient de toute évidence ceux d'un ballon météo. Marcel, passant sur ordre de ses supérieurs pour un crétin incapable de reconnaître ces débris de ballons, fut le dindon de la farce.
Depuis une vingtaine d'années maintenant, les ufologues américains ont fait un travail d'enquête énorme, dont les résultats sont remarquables. Ils ont retrouvé un grand nombre de témoins (une centaine). Chacun d'eux n'a assisté qu'à une petite partie des évènements, personne n`ayant été en mesure d`observer le déroulement des faits depuis la découverte des débris jusqu'aux stades ultimes de l'enquête. Toutefois, ces témoignages convergent vers un scénario qui semble très hautement probable, et dont on peut résumer ainsi les grandes lignes :
Si le commandant Marcel, aussitôt après avoir reçu le coup de téléphone du shérif, part précipitamment vers le champ de débris, en compagnie de Cavitt, ce n'est évidemment pas que son travail consiste à aller examiner de près n'importe quel tas de ferraille abandonné en pleine nature, très loin de la base. C'est parce que peu de temps avant cela (quelques heures probablement, trois jours tout au plus), les militaires ont été avertis de l'existence d'un autre site de crash, à peu près dans la même direction, mais beaucoup moins loin, et que sur ce site, ils ont découvert rien moins que l'épave d'un OVNI accidenté, avec les membres de son équipage, dont un encore en vie ! Des civils, notamment un groupe d'archéologues, ont vu, eux aussi, le vaisseau accidenté et ses occupants.
L'information est aussitôt considérée comme sensible au plus haut degré, le terrain est bouclé par la police militaire, et les temoins sont menacés : ils ne doivent absolument rien dévoiler de ce qu'ils ont vu, sous peine d'avoir à en subir les conséquences. Néanmoins, les témoins civils n'ayant pas nécessairement été tous identifiés, des fuites sont à craindre, et on ne peut courir un tel risque. La stratégie adoptée (probablement le lundi 7 juillet) est celle du contre-feu : on va propager la nouvelle d'un accident de disque volant, suivi de récupération de l'épave, puis on va démentir la nouvelle, si possible d'une manière qui invite à sourire. Ainsi, si des témoins du premier crash font savoir ce qu'ils ont vu, personne ne les croira, l'affaire ayant par avance été démentie. II suffit de faire vite.
Sur ces entrefaites surgit la nouvelle d`un autre crash (celui des débris). Le lien entre les deux incidents parait évident, c`est pourquoi le commandant Marcel part sans tarder. En fait, pour les hauts responsables (le général Ramey et ses supérieurs), cet autre site de crash tombe plutôt bien, puisqu`il n`est pas question d'épave, ni d`équipage mal en point : il n`y a là-bas que des débris matériels. Cela va grandement faciliter la manoeuvre.
La mise en scène organisée à Fort Worth, le 8 au soir, fonctionne très correctement. Personne ne soupçonne la manipulation. Tout le monde rigole un moment, aux dépens de Marcel (et sans doute aussi du colonel Blanchard), et tout rentre dans l'ordre. Ni nu, ni connu ! Personne ne remarque qu'une telle bévue, de la part d'officiers d'élite, investis des plus hautes responsabilités, est tout simplement impensable.


A partir des années quatre-vingts, plusieurs équipes d'enquêteurs se lancent dans ce qui va être (et de loin) la plus grande enquête de l'histoire de l'ufologie. Parmi les témoins qui vont fournir des récits compatibles avec le scénario résumé ci-dessus, on compte quelques militaires de haut rang qui, sur la fin de leur vie, ne se sont plus sentis tenus au secret, et ont courageusement décidé de parler. C'est le cas, par exemple, du général Exon, qui a affirmé avoir survolé en avion les deux sites distincts. C'est le cas également du général DuBose, qui a révèle la mise en scène organisée dans le bureau de son chef, et a dit très clairement que de faux débris avaient été substitués aux vrais.
Au fil des ans, le dossier ne cesse de s'étoffer, le déroulement des évènements se précise : il y a eu ratissage des deux sites, transport par avion des débris (et probablement des cadavres), intimidation des témoins, civils et militaires, puis disparition totale et inexplicable des archives de la base de Roswell pour la période considérée. Pendant un quart de sicle, les ufologues américains font preuve d'une détermination et de capacités dont on aimerait voir, ne serait-ce qu`une pale imitation, de ce coté de l'Atlantique. A partir de 1990, d`excellents livres paraissent, qui permettent de se faire une idée sans cesse plus précise de ce qui a pu se passer à Roswell en juillet 1947.

Au début de 1994, une suite de manoeuvres s'enclenche aux Etats-Unis, lorsqu'un représentant (Républicain) du Nouveau Mexique, Steven Schiff, sous la pression de nombreux électeurs, tente d'obtenir des éclaircissements sur l'affaire. N'ayant rien obtenu du Pentagone, ni de l'US Air Force, il se tourne vers le GAO (General Accounting Office), une sorte d'équivalent de notre Cour des Comptes, pour demander l'ouverture d'une enquête. Au cours des mois qui suivent, l'US Air Force fait savoir que les débris de Roswell étaient ceux d'un train de ballons, ultra secret en 1947 (ballons Mogul), destiné à permettre la détection acoustique d'éventuelles explosions atomiques soviétiques. Les descriptions fournies par les témoins ne correspondent en rien à des débris de ballons, mais peu importe : il existe, à partir de 1994, une "vérité" officielle sur les débris de Roswell.

Au début de 1995, une étrange nouvelle éclate : un petit producteur de musique anglais, Ray Santilli, a mis la main, presque par hasard, sur un film noir et blanc, sans bande son, qui montre... l'autopsie du cadavre d'un extraterrestre par des chirurgiens porteurs de combinaisons intégrales. Aussitôt, des personnes bien intentionnées s'empressent de faire l'amalgame avec l'affaire de Roswell, bien qu'aucun élément concret ne justifie ce rapprochement. II est vrai qu'à cette époque, on attend la publication du rapport du GAO.
L'histoire de l'ufologie recèle d'un certain nombre de coïncidences "fortuites" tout à fait remarquables. Au moment ou le GAO va publier ses conclusions, Santilli diffuse à travers le monde son film de l'autopsie. Il existe aussi une autre séquence, plus courte, filmée sous une tente, où l'on voit de curieux artefacts comparables a des empreintes de mains a six doigts dans des plaques de couleur claire. Or le « cadavre » de l'autopsie avait justement des mains (et des pieds) à six doigts. Les personnes les plus imaginatives estiment aussitôt que les séquences se confirment mutuellement. Quant à la presse, elle n'hésite pas à se vautrer dans l'amalgame (que rien ne justifie, rappelons-le !) entre ces séquences filmées et l'affaire de Roswell (on notera au passage une comique histoire de prétendu sang vert, alors que le film est en noir et blanc !). Les témoignages, les enquêtes, qui dessinent déjà avec précision le déroulement des faits, sont carrément passés sous silence. Un torrent de critiques s'abat sur TFI et sur Jacques Pradel, qui ont présenté le film et le diffusent même sous forme d'une cassette vidéo. La presse "sérieuse" se déchaîne contre ce qu'elle qualifie de machination et contre "la crédulité des gens".
Dans ce tohu-bohu, la publication du rapport du GAO, en juillet 1995, passe inaperçue. Les ufologues les plus circonspects se demandent si le scandale de "l'autopsie" n'aurait pas servi, entre autres choses, à détourner l'attention du rapport du GAO, qui confirme l'impossibilité d'obtenir les informations recherchées, et précise (contrairement à ce qu'a affirme Libération du 8 août) que "le débat sur ce qui s'est écrasé à Roswell continue" (avec entre autres la disparition inexplicable et illégale des archives de la base).

Deux ans plus tard, l'US Air Force publie un nouveau rapport, qui nous apprend que les cadavres évoqués par divers témoins étaient en fait des mannequins, parachutés dans le cadre d'expériences concernant l'évacuation en vol des avions en perdition. On apprend rapidement que ces expériences ont été effectuées... en 1953 ! L'anachronisme, étrangement, ne soulève aucune interrogation chez les sceptiques (notamment Français), qui voient en ce rapport la révélation qui met un point final à toute l'histoire. Soupçonneux à l'extrême envers les déclarations des témoins, ils acceptent sans broncher les "explications" de I'US Air Force.
Le 29 juin 2007, FR3 diffuse une émission "Pièces à conviction" qui - comme c'est étrange ! - est globalement orientée, dans le sens qu'on devine : celui de toutes les émissions de télévision hexagonales évoquant la question des OVNI (iI faut quand même mentionner une exception : l'excellente émission sur Arte, le 8 juin 2005). Au cours de cette émission, l'affaire de Roswell est évoquée, sans que soient cités les témoignages recueillis, depuis plus de vingt ans, par les ufologues américains. L`évocation de Roswell est centrée sur deux choses : d'une part l'interview d'un truqueur professionnel britannique, travaillant pour le cinéma, qui affirme avoir produit, de ses mains, le "cadavre" de l'autopsie, mais n'en apporte aucune preuve (alors qu'une séquence le montrant en compagnie de sa prétendue création aurait suffi à donner quelque crédibilités à ses affirmations) ; d'autre part, le commerce de produits dérivés (notamment d'extraterrestres en plastique vert), lors du cinquantième anniversaire des évènements de 1947. Sur les témoignages, sur leur cohérence globale, sur les questions qui se posent encore, rien. Pas un mot.
Etrange démarche, soucieuse quand il s'agit d'instiller le doute sur un cas solidement documenté, et totalement laxiste envers une affirmation gratuite !
Telle est, dans ses grandes lignes, et dans ses grandes lignes seulement, l'extraordinaire affaire de Roswell. En fait, les témoins sont si nombreux, sans parler des péripéties des enquêtes (avec notamment plusieurs "témoins" hautement suspects), qu'il faut disposer de quelques documents, et prendre son temps, pour se forger une idée réaliste de la question. Pour qui ne lit pas l'anglais, le livre de Gildas Bourdais (Roswell, Enquêtes, Secret et Désinformation, JMG Editions, 2004), permet de se faire une idée assez complète de l'affaire, sans avoir à se perdre dans d'innombrables documents.
Retenons ici un point capital : cet évènement sans précédent, attesté par de très nombreuses personnes, aggravé par une inexplicable destruction d'archives, et obscurci par diverses manoeuvres, s'est produit à quelques dizaines de kilomètres seulement de l'endroit où entaient basés les seuls bombardiers au monde alors capables de transporter des bombes atomiques. La coïncidence n`est certainement pas due au hasard.
 
Pour ceux qui desirent en savoir plus, un livre incontournable est celui de Gildas Bourdais, cite au paragraphe precedent. C'est d'ailleurs sans doute le seul valable en langue francaise...
Il est absolument indeniable qu'il s'est passe quelque chose a Roswell en 1947. Attention, je n'ai pas dit que c'etait forcement le crash d'un engin extra-terrestre; la cause est peut-etre tout ce qu'il y a de plus humaine. Mais il s'est forcement deroule quelque chose d'important...

jeudi 12 juillet 2018

Cameos en japanim part 3

48/Le Professeur Umon de Grendizer dans Mister Ajikko (episode 8)
49/Eiji de Layzner dans City Hunter 2 (episode 4)
 50/Chun Li de Street Fighter dans l'OVA Crimson Wolf
 51/un florilege de cameos gundamesques dans Gundam Build Fighter (episode 23)
 52/Le Professeur Umon, encore, dans Godmars
53/Pas evident a distinguer mais ce sont Lupin et Jigen, dans un episode de Gundam
 54/Des jouets de Mazinger Z et Lamu (episode 19 de Hibari-kun)
55/Camille et Fa (Z Gundam), Kyao (L-Gaim), et meme Tetsuo (Akira) dans Iczer One. On notera que l'anime d'Akira n'existait pas encore
56/Bright Noah (Gundam) conduit un vehicule dans Ideon (episode 5)
 57/Amuro lui apparait dans l'episode 6
 58/Char Aznable (en poster) dans l'episode 18
 59/et enfin dans l'episode 37
60/Kaine et Linda de Dragonar dans l'episode 56 de Kimengumi (en tous cas ils leurs ressemblent fortement)
 61/Surprenant. Dans Megazone 23, deux cameos de dessins animes americains (produits au Japon, certes, ce qui explique cela), dont deux dans un flipper; Silverhawks
 et les Cosmocats
 62/Nils Holgersson dans Creamy Mami
 63/Le directeur de Otokojuku lit un Jump avec Jojo en couverture
 64/des peluches de Ranma dans Rinne
 65/3 personnages de Dr Slump dans l'episode 13 de Hibari-kun
 66/Lynn Mynmay de Macross dans Wingman
 67/Shiryu de Saint Seiya dans Yugi-oh