Vous avez remarque? (le contraire serait difficile). Depuis environ une
vingtaine d'annees, le monde du manga et de la japanimation pullule de
remake/suites/prequelles de succes des annees 70-80 (voire meme 60
parfois), a un point ou j'ai arrete de compter depuis longtemps.
Probleme de creativite? Tres certainement; meme si heureusement on a
encore de temps en temps des trucs vraiment originaux (Full Metal
Alchemist notamment). Dans l'absolu, ca ne me gene pas si le resultat
est a la hauteur... mais parfois il valait mieux laisser les modeles
originaux tranquilles...
Cet article se limitera a une rapide liste de ceux qui me viennent a l'esprit, manga et anime melanges pour une fois.
Gatchaman > Gatchaman (OVA)
Changement radical de style, et surtout de realisation (encore heureux...)
Cutie Honey > Shin CH, CH Flash, Re: Cutie Honey, ainsi que le film et la serie live...
Du Cutie a gogo, y a aussi des mangas de divers auteurs... Je trouve les OVA Shin tres sympas
Getter Robot > Shin Getter Robot (OVA et serie TV), Shin Getter VS Neo Getter
Le dernier est sans interet.
City Hunter > Angel Heart
Aie... J'aime pas du tout. Ryo Saeba n'est plus que l'ombre de lui-meme,
et en plus, passe les 2 premiers volumes, c'est chiant (avis personnel)
Hokuto no Ken > Souten no Ken, Shin HNK, les 3 films-remake, Raoh-den, les mangas sur Rei, Jagi, Yuria...
Y en a eu des tonnes, surtout en manga, mais rien qui ne vale l'original.
Saint Seiya > Episode G, Lost Canvas, Next Dimension, SS Omega
ND a l'avantage d'etre la suite directe et par l'auteur original, mais
ca fait trop rechauffe quand meme. Omega me plait bien, on s'eloigne de
SS tout en y restant fidele.
Mazinger Z > Mazinkaizer, Shin Mazinger
Les nouvelles versions animees sont mille fois plus Nagaiesques que le DA de 72.
Kotetsu Jeeg > Kotetsu Shin Jeeg
A mi-chemin du remake et de l'univers parallele, mais tres reussi (il
faut quand meme avoir vu la serie de 76 pour pouvoir pleinement
apprecier)
Mister Ajikko > Mister Ajikko 2
Le Petit Chef. La suite se focalise sur le fils du heros original.
The Kabocha Wine > The Kabocha Wine Another
Nos heros sont desormais adultes mais rien n'a change dans leurs relations...
Kimagure Orange Road > KOR le 2eme film
Euh ouais... Le 1er film cloturait tres bien l'histoire, une suite fout tout en l'air.
Votoms > Votoms Pailsen Files, Genei-hen
Ca reste toujours dans le meme ton, bien que la serie TV originale soit inegalable.
Captain Harlock > Harlock Saga, Endless Odyssey, Cosmo Warrior Zero
Bon, avec Matsumoto, on a toujours du Harlock un peu partout de toutes facons Endless Odyssey est pas mal.
Dr Slump > Dr Slump (la serie TV de 97)
J'aime pas les couleurs du remake.
Lupin III > Ca s'est jamais arrete en fait
Il y a toujours eu du Lupin, que ce soit en manga ou anime. Indemodable.
Kinnikuman > Kinnikuman 2 sei
Comme Mister Ajikko 2, avec le fils du heros.
Ring ni Kakero > Ring ni Kakero 2
Idem. Je connais relativement mal RNK 1 mais j'ai bien aime le 2, meme si ca sent bien le rechauffe la aussi...
Tetsuwan Atom > Astro Boy
Marrant, le titre du remake prend son nom occidental...
Cat's Eye > un nouveau manga encore en cours de publication je crois...
Gaiking > Gaiking Daiku-Maryu
Pas vu mais ca l'air tres different de l'original.
Yokai Ningen Bem (1968) > Yokai Ningen Bem (2006)
Tres fidele. Hormis la qualite de la realisation, ca reste vraiment dans le meme ton.
Yattaman (1977) > Yattaman (2008)
Vu aucun des deux
Captain Tsubasa > Captain Tsubasa Road to 2002 (2002)
Tout le monde trouve le remake ennuyeux au possible... Pas vu, et ca ne me tente pas de toutes facons. En manga, y a eu je ne sais pas combien de suites, ca continue peut-etre meme encore!
Et non pas les revues d'animation japonaise! En France on a surtout eu Animeland (1991, mais d'abord en fanzine durant plusieurs annees), qui va bientot feter son 200eme numero, mais qui se porte tres mal.
D'autres pays nous ont devance comme les USA avec Protoculture Addicts (lui aussi fanzine passe pro), qui a commence a paraitre des 1987.
Mais c'est bien de la presse d'animation AU JAPON dont nous allons parler. Je ne vais pas etre exhaustif, loin de la, je vais juste mentionner les revues les plus connues, qu'elles soient encore en cours de parution ou pas. Le marche n'a evidemment rien a voir avec le reste du monde, on trouve moult publications specialisees depuis plus de 30 ans! On remarquera d'ailleurs que l'age d'or de la presse japanim va clairement de la fin des annees 70 a la fin des annees 80, bref il s'est termine avant meme qu'il ne debute ailleurs! Si le marche se porte mal depuis, ce n'est pas vraiment - tout du moins pas majoritairement - a cause d'Internet vu qu'au milieu des annees 90, le Net touchait bien trop peu de monde. Non, c'est surement lie au marche de la japanimation en lui-meme, qui s'est mis a produire de moins en moins de hits, et surtout la concurrence feroce des jeux video.
En general, ce sont des mensuels variant entre 200 et 250 pages (mais n'oublions pas le nombre enorme de pages de publicite...)
Out (1977-1995)
Les premiers numeros ont bien surfe sur le boom Yamato. La revue accordait une tres grande place au courrier/dessins des lecteurs. Out proposait aussi pas mal de parodies en version manga.
Animage (1978-en cours)
Le plus celebre. Ils s'interessent a toutes les formes d'animation, y compris le film d'auteur (Miyazaki en tete, depuis le tout debut), et meme un peu l'animation non-japonaise (dont on ne parle pour ainsi dire jamais dans les autres magazines...)
Ils ont cree le celebre Anime Grand Prix, des 1980.
On leur doit aussi de nombreuses autres publications non-regulieres (des artbooks par exemple), des emissions TV ou de radio...
Animec (1978-1987)
Le 1er numero s'est tres mal vendu, mais Animec va vite connaitre un certain succes en publiant en avant-premiere des model-sheet des anime a venir prochainement. Si cette pratique est devenue des plus banales, elle ne l'etait pas encore a l'epoque.
Animec proposait aussi un vrai contenu avec des critiques de fond, et pas forcement sur les anime les plus populaires. Ils etaient aussi assez proches de Sunrise.
Mais leur ligne editoriale ne suivant pas le mouvement, leur survie deviendra de plus en plus difficile, et finalement Animec disparaitra moins de 10 ans apres ses debuts.
The Anime (1979-1987)
Eux, ils etaient plutot orientes TMS. On remarquera que leur mise en page etait pas mal copiee sur celle d'Animage... Ils offraient parfois des goods genre shitajiki.
Animedia (1981-en cours)
Animedia est plutot specialise dans l'animation TV (on parle aussi des films et des OVA bien sur, mais c'est avant tout cible TV). Pas vraiment d'articles de fond, surtout des news et des illustrations. Malgre un nombre de pages consequent, ils ont toujours ete les moins chers du secteur (enfin bon, si on prend en compte toutes les pages de pub, ca se comprend :) )
My Anime (1981-1986)
Ils n'ont pas dure tres longtemps, peut-etre a cause de leur ligne editoriale. Si on parlait evidemment d'anime (encore heureux!), on traitait egalement beaucoup de merchandising (maquettes) et creations de fan (cosplay). Le boom du cosplay remontant au debut des annees 90, ils etaient sans doute en avance sur leur temps.
B-Club (1985-1998)
B pour Bandai, qui editait son propre magazine (peu de chances d'y trouver des avis negatifs sur les DA dont ils etaient sponsor :) ). Comme dans My Anime, on y parlait enormement de maquettes. Forcement, Bandai et les maquettes Gundam hein... Pour les anime traites, bien sur la aussi beaucoup de Sunrise, ainsi que ceux dont Bandai sortait les jouets (comme Saint Seiya ou Sailormoon).
New Type (1985-en cours)
Le concept etait de ne pas parler seulement d'anime mais plus globalement de toute une culture globale (cine, musique...). Vu le titre, on se doute que New Type consacre pas mal de pages a Gundam (tout du moins c'etait le cas aux debuts). Edite par Kadokawa, ils feront ensuite du Evangelion a outrance dans la deuxieme moitie des annees 90, ce qui a du leur rapporter beaucoup d'argent (plus de 400 000 exemplaires vendus pour certains numeros)
New Type a lance une version americaine de sa revue en 2002, mais qui n'aura tenu que 6 ans. En revanche, une version coreenne existe toujours. On voit que New Type cherche clairement a s'exporter, contrairement a ses concurrents.
Je regrette personnellement son format, un peu trop grand et par-la meme peu pratique.
Anime V (1986-1998)
On termine avec la seule revue qui etait entierement consacree aux OVA, c'est dire a quel point le marche etait consequent! De ce fait, Anime V s'adressait a un public plus age, on y parlait meme des anime porno (qui ont vraiment eu leur heure de gloire dans les annees 90, seul le format OVA pouvant accueillir de tels titres...), ce dont les autres revues ne traitaient quasiment jamais.
Que ce soit sur le fond ou la forme, il parait proche d'Animedia, et pour cause, c'est le meme editeur et une partie des redacteurs etait commun aux deux magazines.
Mais lectorat plus age ne veut pas dire contenu plus pousse, Anime V etait comme Animedia, des news et des belles images essentiellement...
La disparition progressive du format OVA (oui, il en sort toujours, mais c'est vraiment rien du tout) aura raison de la revue.
Il y a de cela deja quelques mois sur ce blog, je vous avais presente mon premier manga (un Weekly Jump, d'Avril 1991). Cette fois-ci, on va faire la meme chose mais avec mon premier magazine d'animation: le numero de Juin 92 du mensuel Animage. Avant tout, petit rappel (ou info, pour ceux qui l'ignorent): Animage est le plus ancien magazine nippon consacre au dessin anime encore en activite; il existe depuis 1978 et parait toujours. Certes, ses concurrents Out et Animec ont debute plus ou moins a la meme periode (et meme en 77 pour Out), mais ils n'existent plus aujourd'hui (je vous ferai surement un article sur l'historique des differentes revues de japanim un de ces quatre)
C'est Animage qui a instaure le fameux Anime Grand Prix, dont le principe sera repris par Animeland bien des annees plus tard.
Alors en couverture, Cyber Formula, qui se trouvait justement etre le vainqueur de l'Anime Grand Prix de l'annee precedente.
En ouvrant la revue, comme chaque mois, on a droit a un mini-poster avec le top des personnages d'anime (tous sexes confondus) d'apres les votes des lecteurs. Il est incroyable de trouver certains personnages dont la serie etait terminee depuis parfois plusieurs annees. C'est notamment le cas des deux premiers: Nausicaa et Nadia! Trunks de DBZ suit en 3eme, et sans surprise les places 4 et 5 sont detenues par des persos de Cyber Formula. Ranma (version fille) en 7, Minky Momo en 8, Son Goku en 9, Ryo Saeba en 14, Kyoko Otonashii en 16, Lamu en 18...
8 pages sont consacrees a Cyber Formula, puis on a deux jolies illustrations sur Macross II et Spirit of Wonder (le deuxieme est a voir, si vous ne connaissez pas. Un OVA tres sympa).
Un peu plus loin un gros dossier (14 pages) sur Porco Rosso, qui sortait le mois suivant. Animage a toujours ete proche de Ghibli.
On trouve ensuite des articles de 2-3 pages sur Sailormoon (Jupiter et Venus n'etaient pas encore apparues), Dragon Ball Z et l'arrivee de Trunks dans la serie, Tekkaman Blade, Tetsujin 28 FX, Ashita e Free Kick (Graine de Champion en VF), ou l'annonce du second film de Ranma 1/2 prevu pour Aout, Kaze no Tairiku en Juillet, ou Silent Mobius 2 en Juillet aussi.
Plus loin, la liste des anime diffuses a la TV pour le mois qui vient, soit pas moins de 45 series! On y retrouve des titres connus en France comme DBZ, Dragon Quest, Ranma 1/2, Sailormoon... Mais aussi les indecrotables Sazae-san (episode 1174 deja!), Doraemon, ou Chibi Maruko-chan, et de nombreux titres peu ou pas connus chez nous (Oi! Ryoma, Yawara, Ganbaruger, Cooking Papa...)
Pour les maniaques, on dispose aussi des meilleures audiences region par region, le staff technique de chaque episode et horaires de diffusion...
Puis on passe a la partie OVA, avec ce mois-ci Spirit of Wonder, Gaiarth (deja critique sur ce blog), Joker, KO Century Beast... Toute la belle japanim typique du debut des annees 90. On y precise date de sortie, duree, prix, staff...
Apres, une incroyable coincidence. Un article de plusieurs pages consacre au Festival de Corbeil-Essonnes qui cette annee-la accueillait le Japon! Ainsi, des 1992, on a pu voir en France au cinema Totoro, Laputa, ou Omoide Poroporo! (Isao Takahata etait invite d'honneur). Bien sur, aucun doublage n'existait a cette epoque, il y avait une traduction simultanee lors de la projection... S'ensuit le compte-rendu d'un long debat sur l'image de l'animation nipponne en France, evidemment deplorable. Le plus incroyable, c'est que ce sont presque uniquement des avis d'enfants ou jeunes adolescents, qui dans l'ensemble fustigent la japanim (tele je precise. La decouverte d'une autre facette de l'animation japonaise grace a ce festival a boulverse pas mal de monde). Le probleme de la violence revient sans arret. Le plus marrant, c'est que presque tous avouent regarder des DA nippons (faut dire qu'a l'epoque, il etait dur de passer a cote une fois le poste allume).
On y parle aussi... d'Animeland. Ouais, le fanzine (ils devaient en etre au numero 3 ou 4!). On y cite les noms de Cedric Littardi ou Yvan West Laurence, et on parle evidemment de tout le fandom de japanim d'import, deja bien developpe dans l'Hexagone.
S'en suivent diverses pages de news, surtout relatives au monde des seiyu ou de l'animesong.
Coincidence encore, on y a reparle de Totoro, diffuse lui dans un festival americain, ou il semble avoir eu beaucoup de succes!
On trouve apres une courte nouvelle sur Nadia (alors que le DA etait termine depuis tout de meme 3 ans), puis de nombreuses pages "courrier des lecteurs" avec fanarts, demande de correspondants, presentation de fanzines, avis divers... et meme un horoscope!
Bien entendu, la revue est bourree de pubs du debut a la fin (sur 206 pages, doit bien y en avoir 50 de pub...), je vous mets ici une double-page de la chaine Animate, surtout des prix de CD et de VHS/LD. Ca m'a aide a apprendre les katakana, mais qu'est-ce que j'ai pu baver sur ces pages a l'epoque... et etre hallucine aussi par les prix! (10000 yen la VHS, ouille. Ou la LD-BOX de Nadia a 78000 yen. Pour le lyceen que j'etais, c'etait meme pas la peine)
On termine avec l'agenda des conventions (une bonne quarantaine pour l'ete 92), et enfin un manga tres nul de quelques pages.
La couverture arriere, c'est encore de la pub, avec notamment l'annonce de la prochaine sortie de Dancougar, Mospeada, ou Guyver en LD.
Certains dessins anime japonais possedent une longevite absolument incroyable, certaines series durent parfois sur plus d'un millier d'episodes. D'autres semblent ne jamais vouloir s'arreter. Nous allons passer en revue les 10 plus longs anime de tous les temps, que meme un otaku hardcore a plein temps ne pourra jamais voir en entier.
Toutes ces series sont encore en cours de diffusion, sauf la derniere.
1/Sazae-san
La premiere place revient sans surprise a Sazae-san, ou la vie quoitidenne d'une femme au foyer et de sa famille, depuis... 1969. En 2014, l'anime fetera ses 45 ans de diffusion, pour plus de 2300 episodes a l'heure actuelle. Je me perds en conjonctures sur les raisons d'un tel succes. Non pas que Sazae-san soit ininteressant (le chara design est horrible par contre) mais la vie de tous les jours d'une famille nippone classique, sans aucune evolution (le petit frere de Sazae est toujours a l'ecole primaire depuis 45 ans...), la lassitude s'installe vite... Bon ok, Sazae-san est un programme totalement familial (il est d'ailleurs diffuse le dimanche a 18h30 et fait dans les 20% d'audience), ce n'est pas un anime pour fan de SF ou de shonen mais tout de meme...
45 ans. Le jeune qui avait 20 ans lors de la diffusion du 1er episode est desormais a la retraite.
Meme en se tapant 2 episodes par jour, il faudrait plus de trois ans pour tout voir, sans compter les episodes en retard des 3 dernieres annees...
Exception jusqu'au bout, Sazae-san fut realise en celluloids jusqu'en... octobre 2013!!!! Desormais, ce format n'existant plus a la fabrication, le studio est definitivement passe au numerique.
2/Doraemon
Il y a eu une premiere serie de Doraemon en 1973, de 52 episodes seulement. Petite pause jusqu'en 1979 ou l'anime reprend, sans interruption depuis... Mis ensemble, on arrive actuellement a 2240 episodes. On talonne Sazae-san de tres pres mais la difference ne pourra pas etre rattrapee. Si vous faites le calcul, vous trouverez qu'il y a un probleme. En fait, de 1993 a 2005, sur les 2 histoires que comptent un episode, la deuxieme etait une rediffusion, Doraemon ne compte donc en fait veritablement "que" 1700 episodes.
Bien que destine a un public plutot jeune, certaines histoires (surtout dans les films) ont une veritable profondeur, et meme un adulte peu y trouver son compte.
Maintenant, meme souci que Sazae-san, les persos n'ont pas evolue d'un poil en 40 ans.
3/Nintama Rantaro
Environ 1100 episodes depuis 1993 (difficile a comptabiliser precisement, la duree d'un episode peut varier de 10 a 30 minutes, chaque histoire n'en durant que 10). Rantaro raconte les aventures comiques d'un trio d'apprentis-ninja dans leur ecole. Dur d'apprecier passe 10 ans.
4/Anpanman
Le heros de tous les petits Japonais compte 1080 episodes a ce jour. Passionnant quant on a 4 ans, c'est vraiment cible pour les petits, sans deuxieme niveau de lecture. Deja a 10 ans, on s'emmerde ferme devant Anpanman.
5/Chibi Marukochan
731 episodes. Plus ou moins un "clone" de Sazae-san, tres moche la aussi.
6/Crayon Shinchan
685 episodes. Le celebre heros qui montre ses fesses a tout bout de champ. Graphiquement immonde, certaines histoires sont neanmoins interessantes pour un public plus age. Shinchan pourrait presque etre qualifie de Sazae-san mais sans le cote politiquement correct de ce dernier.
7/Detective Conan
665 episodes. Il est dommage que l'auteur ait autant fait trainer l'intrigue principale, que je trouve interessante. Mais devoir attendre 2 ans a chaque fois pour UN episode qui fait avancer l'histoire (et encore), franchement non.
8/One Piece
623 episodes. La, c'est vraiment etonnant. Meme au bout de 600 episodes, ca reste passionnant, il n'y a jamais (ou peu) de baisse de regime, on veut toujours voir la suite. Oda est un genie, il n'y a pas d'autre mot possible.Les persos sont ultra-travailles, et l'intrigue est prenante de bout en bout.
9/Naruto
516 episodes. J'ai vu les deux premiers, j'ai arrete, ca ne m'a pas du tout parle, et en plus je n'aime pas beaucoup les ninja, alors devoir m'en farcir plus de 500 episodes, hem...
10/Dragon Ball
508 episodes au total. Ce chiffre prend en compte DB + DBZ + DB GT (meme si le dernier n'est pas de Toriyama, meme si c'est tout pourri, ca n'en reste pas moins du DB)
On sentait que ca s'essouflait vraiment apres Cell quand meme.
(Vu que c'est mon anniversaire aujourd'hui, un article un peu "coup de coeur")
Mari Hamada est une des plus grandes rockeuses japonaises. Nee en 1962, elle debute sa carriere des l'age de 17 ans de maniere amateur dans un groupe punk nomme humblement "Mari Band", puis "Misty Cats" a l'universite.
Reperee par Munetaka Higuchi du celebre groupe Loudness, elle entame sa carriere professionnelle en 1983, dans un style tres clairement heavy metal avec l'album Lunatic Doll. Tres vite, elle se met a composer elle-meme, c'est notamment deja le cas pour son premier single en 1985 : Blue Revolution.
Elle passe rapidement du heavy metal a du rock certes toujours bien rythme mais plus doux, et se met par-la meme a toucher un public plus large.
De 83 a 89, elle passe vraiment par tous les styles...
A partir de 1987, elle ira frequemment enregistrer aux Etats-Unis.
En 1988, elle chante l'hymne officiel nippon des JO de Seoul : Heart and Soul, qui est un immense succes. L'annee suivante, c'est Return to Myself, qui devient numero 1 des charts et disque de platine par la meme occasion. Elle est vraiment a l'apogee de sa carriere.
Enchainant les succes, ses trois albums suivants (Colors, Tomorrow, et Anti-Heroine) finiront 2eme, 2eme, et 1er de l'Oricon (le Top 50 nippon).
En 1994, elle ira meme tenter sa chance a l'etranger (Asie, USA, Europe), sans grand succes commercial
(mais neanmoins un certain succes d'estime). Elle sortira meme un album
(en anglais) en Europe en 1994, ou elle fait la 1ere partie d'une
tournee de Kim Wilde.
Return to Myself (1989), son plus gros hit
Mettant momentanement un arret a ses concerts, elle continue de sortir regulierement des albums depuis 1996 (un tous les deux ans environ, le dernier date de 2012), mais presque plus de single (seulement 6 en 17 ans...) Elle recommence les concerts en 2002, a raison d'un par an en moyenne. Le DVD de sa tournee 2011 a fini numero 1 des ventes, preuve que Hamada est toujours populaire. Si ses albums se vendent un peu moins bien, on les trouve toujours dans le top 15 de l'Oricon.
A 51 ans, elle a toujours la peche, meme si son repertoire est desormais beaucoup plus pop.
On lui doit 23 albums + 14 best-of. Maintenant, en ce qui me concerne, sa meilleure periode est clairement 83-90, ou elle faisait encore du bon rock qui chauffe. Depuis le debut des annees 90, elle a glisse vers une pop beaucoup plus classique, qui s'ecoute certes avec plaisir, mais qui ne la distingue pas vraiment du reste de la production plethorique de J-pop meme si heureusement, de temps en temps, un titre sort du lot.
A 50 ans, elle est superbement bien conservee!
Etrangement, elle n'a quasiment jamais fait d'anime song, a part l'ending de l'OVA One Pound Gospel (1988). Pourtant je l'aurais bien vue sur des OVA de SF ou de fantastique.
Mari Hamada a clairement une voix, et merite d'etre (re)decouverte.
Don't change your Mind (1983)
Paradise (1984)
Blue Revolution (1985)
Runaway from yesterday (1985)
Free Way (1985) (aucun rapport avec les Bee Hive!)
Heart and Soul (1988) (vive les annees 80!)
Return to Myself (1989) (le clip est minimaliste...)
Unconscious beauty (2010) (Sans doute son meilleur titre de ces quinze dernieres annees)
Titre original: Uchu senkan Yamato
Annee: 1974
Nombre d'episodes: 77 episodes + 2 telefilms + 5 films + 26 OVA
Auteurs: Yoshinobu Nishizaki + Leiji Matsumoto
Avant tout, un mot sur le, ou plutot les auteurs de Yamato. Si Leiji Matsumoto a bien ete chara designer, mecha designer, et realisateur sur Yamato, il n'en est que le-coauteur (il a participe au scenario mais pas des le debut). L'idee originale revient a Yoshinobu Nishizaki. Un proces opposera les deux hommes sur plusieurs annees. Finalement, la justice tranchera en faveur du deuxieme. Resultat: dans Yamato 2199, remake de la 1ere serie realise en 2012, Matsumoto n'y est pas credite comme auteur. Notons que Nishizaki est decede en 2010.
(Le resume qui suit est pris sur le site http://www.yamato.free.fr , que je vous recommande chaudement)
Année 2199. L'humanité vit ses derniers jours. La puissante flotte de la
planète Gamilas envoie des astéroïdes radioactifs s'abattre sans
relâche sur la surface de la Terre, la rendant inhabitable. Les
survivants se sont réfugiés dans de vastes cités souterraines, mais les
radiations s'enfoncent toujours plus profond, et il n'y aura bientôt
plus de refuge possible pour l'espèce humaine...
Une terrible bataille fait rage aux alentours de Pluton entre
la flotte gamilienne et la Force de Défense Terrienne emmenée par le
capitaine Juzo Okita. Refusant l'ordre de retraite, le jeune officier
Mamoru Kodai disparaît tragiquement au cours de la bataille. Pendant ce
temps, deux jeunes recrues en mission d'observation sur Mars, Susumu
Kodai et Daisuke Shima, sont envoyées sur les lieux du crash d'un
vaisseau extra-terrestre non identifié. Ils y découvriront le corps sans
vie d'une jeune femme blonde tenant dans sa main une intrigante
capsule. Une fois ramenée sur Terre, l'analyse de la capsule s'avérera
déterminante : elle contient un message de Starsha, reine de la planète
Iscandar, et détentrice du "Cosmo Cleaner D", une machine de
décontamination qui pourrait sauver la Terre du triste sort qui
l'attend. Cependant, Iscandar est située à 148 000 années lumière de la
Terre. Comment envisager un tel voyage, alors que l'homme n'a encore
jamais franchi les limites du système solaire ? Heureusement, la capsule
comprend également le plan d'un moteur révolutionnaire qui mettrait
Iscandar à portée de la Terre au bout d'un voyage de seulement quelques
mois. Construit à partir de l'épave d'un cuirassé de la Seconde Guerre
mondiale, le vaisseau spatial Yamato est alors équipé de ce nouveau
moteur. Le capitaine Okita en prend le commandement en embarquant à son
bord un équipage parmi lequel on retrouvera bien sûr Kodai et Shima,
mais aussi l'infirmière Yuki Mori, le docteur Sado, l'ingénieur Sanada,
l'officier radar Aihara, le chef mécanicien Tokugawa, les pilotes de
Black Tiger Kato et Yamamoto, le robot Analyser, et bien d'autres.
Yamato est une des oeuvres, si ce n'est LA, qui a le plus revolutionne l'animation japonaise. C'est est une serie sombre, adulte, qui prefigure de ce qui sera Gundam 5 ans plus tard. Pour la premiere fois, un dessin anime pouvait etre veritablement apprecie par des adultes et adolescents. Le cote militaire tres prononce n'y est pas etranger non plus.
Yamato n'est certes pas parfait, mais reste un chef d'oeuvre du Space Opera, on peut dire que c'est l'equivalent nippon de Star Trek + Star Wars. Veritable phenomene de societe a son epoque, il reste le symbole de la japanim pour beaucoup de fans, et son generique - cultissime - est souvent considere comme le meilleur opening d'anime de tous les temps (pas forcement d'un point de vue musical pur, plutot pour ce qu'il represente).
Les persos ont une reelle prestance (et Dessler est surement le premier vrai mechant charismatique de la japanim, en attendant Char Aznable. Il reussira aussi l'exploit de finir la saga vivant!), le cote dramatique prend aux tripes, et la musique sublime le tout.
Je ne vais pas detailler en long et en travers toute la saga, il me faudrait des dizaines de pages. Commencons deja par un listing:
1974: Yamato (serie TV)
1977: Yamato (resume de la serie en film)
1978: Saraba Uchu senkan Yamato (film)
1978: Yamato 2 (serie TV, qui adapte librement le film precedent, cas de figure tres rare)
1979: Yamato aratanaru tabidachi (telefilm)
1980: Yamato yo towa ni (film)
1980: Yamato 3 (serie TV)
1983: Yamato 3 (resume de la serie en telefilm)
1983: Yamato kanketsu-hen (film)
2009: Yamato fukkatsu-hen (film)
2012: Yamato 2199 (serie d'OVA), remake de la 1ere serie
Avant tout, je tiens a preciser que les differents films sont les plus longs de l'animation nippone, plus de 2h30 a chaque fois (en mettant fukkatsu-hen a part, qui ne fait "que" 2h15) . Et encore, le kanketsu-hen etait prevu pour faire 4 heures! Mais ce n'est pas de trop, franchement.
Evidemment, il faut du temps, mais on n'est pas oblige de tout regarder. Personnellement, je vous conseille de faire ainsi: film 1-serie 2 si vous avez le temps-telefilm 1-Towa ni-Kanketsuhen.
On peut remplacer le 1er film par Yamato 2199, qui est un remake d'une incroyable qualite. Tres fidele a l'original, totalement modernise sans en trahir l'esprit, il souffre juste le fait de changer quelques elements qui le rendent incompatible avec les suites (surtout la mort de deux personnages).
Le film Yamato 2 est a voir absolument. Vous allez me demander pourquoi je vous conseille la serie a la place? Bon, en fait, le film est un tres beau film... mais pas canon. Si la trame de base est identique, les differents evenements qui vont s'y derouler empecheront toutes nouvelles aventures. Je ne sais pas si Yoshiyuki Tomino y a participe mais bon sang, quelle hecatombe! A la fin, sur tout l'equipage du vaisseau, il ne reste que 17 survivants, dont un seul parmi les personnages principaux, et le Yamato est detruit. Certes, il y a toujours eu des morts dans Yamato, mais la, c'est vraiment trop. A l'origine, Nishizaki desirait cloturer la saga (qui n'aurait donc eu que deux arcs en tout et pour tout) avec ce film.
Suite a ce long-metrage a ete mis en chantier une serie TV, qui laisse la vie sauve a la plupart des protagonistes. De plus, son format plus long permet un meilleur developpement des personnages. Mais, je me repete, si la serie est a voir pour son lien dans la chronologie, le film est tout autant a voir, mais comme "one-shot".
Le 1er telefilm n'est pas des plus fabuleux, mais il est indispensable a la comprehension du scenario; on peut le considerer comme le debut du 3eme film (Towa ni). Ce dernier est tres bien realise (avec notamment de superbes paysages cosmiques), mais les mechants manquent d'originalite. Il a au moins le merite de definitivement couper les ponts avec la partie Iscandar.
Yamato 3 n'est pas mauvais mais il y a clairement une baisse de regime, et surtout d'originalite. Dispensable.
Et puis on arrive au grand final qu'est kanketsu-hen. Deja, techniquement, ce film est juste sublime. C'est pas Akira mais bon, c'est quand meme tres tres chouette, surtout les decors spatiaux (encore plus beaux que dans Towa ni, ce qui n'est pas peu dire) et l'animation d'une belle fluidite. Certains effets speciaux - tres reussis - sont realises par ordinateur, ce qui etait encore peu courant a l'epoque. Le graphisme des personnages est un peu moins bon, mais cela reste tres acceptable. Et la fin bon sang... On reste la, comme un con devant sa TV, subjuge (comme j'envie ceux qui ont pu le voir au cine a l'epoque). De plus, ca dure. Apres le generique de fin, le film se poursuit encore au moins quinze minutes! Lors de sa diffusion en salles, il y avait notamment une scene ou Susumu et Yuki faisaient l'amour, coupee par la suite (on la trouve en bonus dans le DVD)
Aucune des scenes post-generiques n'a de paroles (ou si peu), c'est juste une ambiance absolument magique et melancolique. Et que dire de la musique, grandiose.
Helas, le souci se situe au niveau du scenario: un perso hyper-important de Yamato 1 cense etre mort revient (en fait il n'etait pas mort mais en convalescence... On y croit vachement. C'est le premier grief qu'ont eu les fans a l'egard de ce film). Un autre meurt presque de facon gratuite. Enfin, une relation de famille entre deux protagonistes qui tombe comme un cheveu sur la soupe, sans etre developpee ni meme expliquee. Et les mechants sont pas terrible la encore (decidemment, Dessler et les Gamilas resteront toujours largement au-dessus de leurs successeurs).
Ca ne veut pas dire que le scenario est sans interet, mais sa (toute) relative faiblesse est compensee par sa mise en scene et sa qualite de realisation (il est rare que je dise ca...)
En 2009 (en fait des 1994, mais le projet n'aboutira pas; le fait que Shintaro Ishihara y ait participe n'y etant pas etranger. Ishihara est avant tout un homme politique, et maire de Tokyo pendant plusieurs annees, qu'on pourrait mettre tres a droite sur l'echiquier politique... Toutefois certains elements seront bien presents dans ce nouveau film), on tente de faire revivre Yamato par le biais d'un nouveau film. J'avais tres peur mais en fait ca se laisse regarder... L'idee d'une suite etait incongrue car n'apportant rien a l'histoire (et puis, le Yamato est cense avoir ete detruit a la fin de Kanketsu-hen...). Les faits se deroulent 17 ans apres, on retrouve quelques personnages, Kodai etant toujours le heros principal, et cette fois le capitaine du Yamato. Son doubleur etant decede depuis plus de 10 ans, il est remplace par Koichi Yamadera, qui semble abonne aux reprises de heros des annees 70 (Harlock, Duke Fleed). Le chara design ne fait plus du tout Matsumoto, mais n'en devient pas beau pour autant (il est mediocre et sans ame). Quelques jolis decors et des effets speciaux plutot reussis mais evidemment, toutes les sequences de vaisseaux dans l'espace sont en 3D. Elle n'est pas ratee, mais je prefererai toujours 1000 fois le celluloid.
L'histoire sent un peu le rechauffee, la mise en scene est moyenne, et le film finit en laissant une grosse question en suspens. Une suite etait initialement prevue, mais vu que ce Fukkatsu-hen a plutot fait un flop, pas sur qu'on l'ait un jour... Tres dispensable.
En revanche, un film faisant suite a 2199 est bien prevu pour 2014 lui! Mais on n'a pas plus d'infos (remake de Yamato 2? Resume de 2199? Autre?)
Enfin, comment parler de Yamato sans evoquer ses BGM, composees par Hiroshi Miyagawa? (qui nous a quitte en 2006) On lui doit celles de toute la saga, sauf certaines de Fukkatsu-hen et de 2199. Mais pour ce dernier, elles ont ete faites par... son propre fils! Qui ne sont en fait que des rearrangements fideles des musiques de son pere. Une particularite de Yamato, c'est que de la 1ere a la derniere serie, ce sont toujours les memes musiques qui reviennent. Sauf Kanketsu-hen, ou Miyagawa n'etait pas seul, mais accompagne par, excusez du peu, Kentaro Haneda (decede lui aussi).
Elles sont tellement bonnes, et contribuent si bien a l'ambiance, qu'on ne s'en lasse meme pas.
On vibre, on pleure sur Yamato. Un chef d'oeuvre intemporel, scandaleusement inconnu des animefans francais (mais tres celebre aux USA sous le tire Starblazers). Yamato a enormement influence la japanim, sans lui, elle n'existerait peut-etre meme plus aujourd'hui (ou alors sous une forme tres differente). Certains de ces concepts sont toujours regulierement reutilises de nos jours.
Anecdote: originellement, Mamoru Kodai, le frere mysterieusement disparu du heros Susumu, devait reapparaitre sous les traits d'un celebre pirate de l'espace borgne :) Si l'idee avait ete gardee, l'univers de Leiji Matsumoto en aurait ete grandement modifie (car il n'aurait pas pu reutiliser le personnage)
Le generique, cultissime
Le debut de Kanketsu-hen, un film a voir absolument, mais en bonne qualite sur grand ecran!