mardi 23 novembre 2021

Dolvack

Titre original: Tokusou Kihei Dolvack
Annee: 1983
Nombre d'episodes: 36 episodes + 1 OVA
Auteur: Toshihiko Sato
Nous sommes en 1999 (donc dans le futur, vu que l'anime date de 83). Le peuple extra-terrestre de Idelia, mene par son chef absolu Zerar, a perdu sa planete et est a la recherche d'un nouveau foyer. Ils decouvrent alors la Terre et Zerar decide de l'envahir, pour cela il envoie un premier regiment sur notre planete. Les armees terriennes ne sont pas de taille, et apres avoir subi un premier echec sont forcees de se replier, tandis que les Ideliens se mettent a construire une premiere base au pied du Mont-Blanc(!), revetue d'un ecran protecteur empechant toute intrusion externe. Cette garnison est dirigee par le general en chef Amof, qui n'eprouve aucune hostilite particuliere a l'egard des Terriens, et souhaiterait pouvoir cohabiter pacifiquement avec ces derniers, et il est loin d'etre le seul dans son camp. Malheureusement, face a des resultats qui se font attendre, Zerar decide finalement d'envoyer a sa place Idel, le fils adoptif d'Amof et egalement fiance de la fille de ce dernier, Aroma, qui lui n'a que faire de la vie des Terriens. Il debarque sur Terre et fait mettre Amof aux arrets, au grand dam d'Aroma, puis se lance dans une invasion en bonne et due forme.
Du cote terrien, le colonel Takagi, chef du tout nouvel escadron Dolvack, equipe de 3 vehicules hors-normes transformables, s'empresse d'aller proposer son aide a ses superieurs qui dans un premier temps le prennent de haut. Mais face a la debacle de leurs hommes et la demonstration de force des Dolvack, les seuls qui peuvent actuellement resister a l'envahisseur, ils changent vite d'avis...

L'histoire se scinde en deux parties distinctes, et la premiere - la plus longue et la plus interessante - va pas mal mettre l'accent sur l'affrontement des deux camps internes aux Ideliens, ceux qui veulent la paix, et ceux qui se fichent de l'humanite. Le personnage d'Idel rappelera un peu Richter de Daimos sous certains aspects, mais en moins classe tout de meme. La seconde n'a pas vraiment de raison d'etre, mais j'en reparlerai.
Il existe des series totalement tombees dans l'oubli alors qu'elles ne le meritent clairement pas, et Dolvack en fait partie. Je n'en attendais vraiment rien, aussi puis-je dire que j'ai ete plus qu'agreablement surpris! L'anime est autrement superieur a bien d'autres titres de la meme epoque pourtant eux bien plus connus. Sur la forme c'est plus que correct, avec un chara design reussi et meme parfois quelques beaux effets d'animation (j'ai en memoire un plan qui tourne autour d'Aroma a 360 degres qui a du etre sacrement coton a dessiner). Sur le fond c'est certes relativement classique mais efficace. Par ailleurs, ce sont vraiment les personnages qui priment. D'une part, du cote idelien, il n'y a pas vraiment de robot qui sortirait du lot genre "monstre de la semaine", on se contente generalement de simples vaisseaux de base fabriques a la chaine. Et si arrive au milieu de la serie, les 3 machines de Dolvack commencent elles aussi a etre construites en serie afin d'equiper les militaires, ce n'est pas le cas au debut. Il y a meme certains episodes ou on ne les verra meme pas en action. L'un des interets majeurs de la serie reside evidemment dans les conflits internes des antagonistes, et le passage a l'ennemi de certains d'entre eux.

Dolvack est l'oeuvre du studio Ashi production, et a ete produit exactement entre Goshogun et Dancougar et justement, tant sur la fond que la forme on reconnaitra clairement certains traits propres a ces deux anime (mais Dolvack m'apparait comme largement mieux). Au niveau des heros deja, dans Goshogun on avait un trio forme d'un Japonais, d'un Americain, et d'une metis Nippo-francaise. Dans Dolvack on a un Japonais (evidemment...) en la personne de Masato, un Francais (repondant au nom plus que cliche de Pierre Bonaparte!!), et une metis Nippo-Americaine cette fois (Rui). Notons que Masato est double par Tooru Furuya et Rui par Hiromi Tsuru, j'ai l'impression qu'on les voyait souvent ensemble a l'epoque ces deux la (Kyosuke et Madoka dans KOR, Yamcha et Bulma dans DB...). Ensuite le design des casques dans le dernier arc fera furieusement penser a ceux de Dancougar, ainsi que dans une certaine mesure les mecha ennemis.
Musicalement les generiques sont corrects, et l'OST fait le job.

Il y a un certain nombre de rebondissements ou revelations, aussi ne puis-je guere en parler davantage sans spoiler. Toutefois, sachez que la premiere partie s'acheve a l'episode 24 et... ca aurait sans doute du s'arreter la, on aurait parfaitement pu conclure le scenario a ce stade. Non pas que les 12 derniers soient specialement mauvais, mais ils n'apportent vraiment pas grand-chose, malgre l'approfondissement d'une poignee de personnages, notamment le colonel Takagi. Ah, Takagi! Un mec un vrai, avec moustache et lunettes de soleil genre Sergent Slaughter. Mais en plus il est double par Kiyoshi Kobayashi, qui est avant tout connu pour son role de Daisuke Jigen dans Lupin 3, et cette voix lui colle a merveille!!
Les jouets etaient fabriques par Takatoku Toys, qui fera faillite l'annee suivante. Ils avaient deja galere avec les figurines de Orguss et Sasuraiger, Dolvack aura sans doute ete la serie qui les aura fait couler... et on peut comprendre pourquoi parce que Dolvack a au moins un gros point noir. C'EST QUOI CE MECHA DESIGN DE MERDE SERIEUX???!! Je ne parle pas de celui des ennemis mais uniquement des heros. Quand ils sont en forme vehicule ca va (une jeep, un tank, et un helicoptere), mais une fois transformes, qu'est-ce qu'ils sont moches!! J'ai rarement vu un truc pareil.
Notons toutefois qu'une partie de la gamme sera recuperee par Hasbro aux Etats-Unis et qu'ils seront integres a l'univers des Transformers (sic).
Apres la serie fut realise un OVA ultra-court de seulement un quart d'heure, mais attendez avant de crier a l'arnaque. En fait il etait integre en bonus a une VHS regroupant deux episodes de la serie. Mais son concept me laisse dubitatif. Il est separe en 3 sequences de 5 minutes: la premiere montre Rui au combat dans un univers deconnecte de l'anime, le second - le seul qui puisse justifier le visionnage - est une sorte de grosse parodie-gag cross-over sur une ile de vacances melangeant les personnages de Dolvack avec ceux de Goshogun et de Minky Momo!!! (Oui, c'est aussi une oeuvre de Ashi Prod) Enfin la troisieme est un simple clip musical dedie a Aroma et Idel. Cela n'a strictement aucun interet si vous n'avez pas visionne la serie auparavant.
Vous savez, il y a ces titres dans lequels on n'arrive pas a entrer, et au contraire ceux ou on est totalement dans le truc. En ce qui me concerne, Dolvack fait partie de la seconde categorie. Alors ok, ce n'est surement pas l'anime du siecle, faut pas deconner non plus, mais j'ai vraiment passe un moment tres agreable. Par contre, vous pouvez peut-etre vous contenter des 24 premiers episodes...

Ah, comme je vous l'ai dit, un des heros est Francais et les Ideliens installent une base sur le Mont-Blanc. Et bien on aura aussi un episode se deroulant a Paris, et meme carrement au Louvre...


L'opening

2 commentaires:

  1. Je précise que la Direction de l'animation de la plupart des épisodes est bonne.


    Kami

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    Réponses
    1. Techniquement par rapport aux standards de l'epoque, c'est vraiment pas mal oui!

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