Lu sur
http://www.astrosurf.com/luxorion/index.htm
site sur l'astronomie
Alors que le nombre d'observations enregistrées à travers le monde
augmente chaque jour, le problème de l'interprétation du phénomène OVNI
reste entier. Pourquoi ? Certains astronomes refusent de parler
d'extraterrestres comme d'autres sont persuadés que nous sommes visités.
A l'heure actuelle rien ne prouve que la vie ait évolué ailleurs que
sur Terre. La question serait donc entendue si on ne faisait pas preuve
d'un peu d'imagination.
Les efforts confondus des chercheurs ont permis de poser les fondements
d'une étude sur laquelle nous pouvons extrapoler des idées plus
générales, sans pour autant verser dans la science-fiction.
Que diriez-vous à celui qui vous annonce qu'il a vu un OVNI ou un
extraterrestre près de chez lui ? Beaucoup d'adversaires de l'étude
scientifique du phénomène OVNI le classeront d'office parmi les
excentriques sans même prendre le temps d'étudier les faits : Ridicule !
Canular ! Sans intérêt ! Encore un illuminé ! Telles sont les réponses
que ces gens donneront pour "expliquer" cette allégation qui les
dépasse.
Dans un monde où les médias ont pris le pouvoir, beaucoup de gens
confondent les paroles des journalistes avec celles de la Bible. On
croit ce qu'on lit et entend par facilité sans en critiquer le sens
profond. On dérape ainsi rapidement vers un manque total de discernement
devant la réalité. Il devient alors facile de prendre position
arbitrairement sur quantité de sujets alors qu'en fait on ne les connaît
pas.
Mais le monde se vit sur le terrain, loin du petit écran et des
bibliothèques. Si nous voulons comprendre le phénomène OVNI, les
chercheurs doivent sortir de leurs laboratoires et ne pas conclure
hâtivement leur étude sur base d'un rapport et certainement pas sans
avoir contrôlé leurs sources.
Bien sûr, par manque de temps ou de moyens il faut savoir déléguer et
faire confiance aux autres. C'est ici que les associations d'ufologie à
vocation scientifique ont un rôle à jouer. A travers leur réseau
d'enquêteurs avertis et de petites mains, elles assurent un premier
filtrage des notifications et encodent toutes ces données en respectant
certains critères afin que les chercheurs disposent de données
normalisées. Certaines associations s'avancent même à certains
conclusions dans la mesure où elles disposent de suffisamment de
données. On n'en attend pas moins d'une organisation qui se donne un
objectif scientifique.
Le chercheur qui veut se donner les moyens d'étudier un cas particulier
de manifestation d'OVNI doit d'abord convaincre son autorité de
l'intérêt de sa démarche et du potentiel scientifique qu'elle pourrait
révéler.
La tâche est souvent ardue car l'ufologie étant reléguée dans les
pseudo-sciences, l'autorité jugera que cette étude n'est pas
prioritaire. Mais comme nous le répéterons encore, tant que l'ufologie
ne devient pas une science, elle n'a aucune chance d'accéder à la
reconnaissance ! Et par conséquent, elle n'obtiendra jamais de crédit si
nous continuons à la considérer de cette manière.
Certains lecteurs répondront : « c'est tout expliqué », faisant
référence aux canulars et autre méprises. C'est vrai pour ces exemples
là.
Mais que dire des incidents classés "inexpliqués" : ce grand triangle
qui survola la Belgique ou des sites militaires, ces lumières de Lubbock
ou de Phoenix, ces zones brûlées restées stériles durant des années au
milieu des champs, ces automobiles qui tombent en panne à l'improviste
et redémarrent après le passage d'un OVNI ? Qui oserait dire aux
victimes qui ont été blessées, contaminées, dont le mari est mort après
avoir été touché par un rayon lumineux ou aux familles ayant perdu un
fils ou un mari qu'il a été victime d'hallucinations ? Cette fois ce
n'est pas le témoin qui n'est pas crédible mais le pseudo-scientifique
imbu de sa science jamais mise en défaut plaçant la théorie avant les
faits.
Inversement, nous devons rester très prudents et ne pas conclure de
suite à l'intervention extraterrestre parce qu'un événement demeure
inexpliqué en vertu de nos théories actuelles ; l'hypothèse
extraterrestre est la moins convaincante d'entre toutes car aujourd'hui
elle tombe littéralement du ciel comme un postulat que rien ne vient
démontrer.
Il est vrai que nous connaissons très mal la nature ainsi que les
facultés du corps humain, le pouvoir de l'esprit sur les sens ou nos
réactions lors d'un stress intense. Le corps peut se défendre seul et
conduire la victime vers des états mentaux ou physiques anormaux pouvant
entraîner sa mort ou des symptômes cliniques graves. Mais cela
n'explique pas par exemple une contamination soudaine corrélée avec le
contact visuel ou physique avec un OVNI. Dans ce cas d'espèce il y a
tout lieu de croire que l'incident trouve son origine dans une
manifestation de l'OVNI dirigée volontairement ou non contre la victime.
L'explication est donc ailleurs et pour l'instant... nulle part.
Personne ne comprend ce qui s'est produit mais l'effet fut bien réel.
Dans ces situations, rien ne peut valider la thèse du canular et
pratiquement personne ne peut soutenir l'hypothèse de l'accident ou de
la panne dans le cas de la perte d'un avion en vol ou la mutilation
volontaire dans le cas des brûlés ou des irradiés. Reste un événement
naturel inconnu et en désespoir de cause, un phénomène extraterrestre.
Mais comment le démontrer ? C'est toute la difficulté de cette
entreprise où les enquêteurs et les scientifiques sont confrontés à des
situations empiriques non reproductibles et aléatoires.
Vous me direz que l'étude des météores est du ressort de la science
alors que ces poussières d'étoiles tombent aléatoirement du ciel.
Pourquoi l'ufologie ne serait-elle donc pas aussi une science ? En fait
si certains météores tombent aléatoirement, beaucoup de manifestations
sont associées à des essaims, des pluies d'étoiles filantes. C'est parce
qu'elles se répètent mois après mois, année après année, qu'on peut
envisager de les étudier et même de les capturer sur l'orbite de la
Terre. Essayez d'en faire autant avec ces évanescents OVNI... Les
pilotes qui ont tenté l'aventure n'en sont pas tous revenus...
C'est pourquoi, lors de l'apparition d'une vague d'OVNI, il est très
important que toutes les compétences soient rapidement sur le terrain
pour tenter de cerner la situation. C'est en temps réel que l'ufologie
acquérra sa légitimité, jamais dans les bureaux des rédactions, dans un
débat télévisé ou au cours de conférences supranationales.
En clôturant en 1972 une enquête mise sur le chevet 25 années plus tôt,
le Dr Hynek écrivit dans son ouvrage à propos du phénomène OVNI : "Il
existe un phénomène [qui doit faire] l'objet de recherche [...]
systématique et rigoureuse. [C'est] un domaine du monde naturel non
encore exploré par la science [qui peut] par sa valeur potentielle
contribuer à éclairer le genre humain et le faire progresser".
Il est vrai qu'à cette date le phénomène OVNI était relégué dans les
disciplines des sciences humaines. Si le sujet n'a acquis que bien
difficilement une certaine considération scientifique, c'est aussi
"parce que l'explication butait sur un phénomène qui refusait de
s'intégrer au cadre scientifique du moment. Hors de tout contrôle, il
est impossible de se baser sur les seules observations fortuites faites
par des particuliers. Il s'agit d'observations empiriques, des
observations effectuées directement par les moyens des sens [...] et
dont la confrontation avec les théories scientifiques se révèle
incapable de l'expliquer sans révisions ou modifications fondamentales".
En fait, les études entreprises dans les années 1950 ne reposaient sur
aucun canevas. Peu d'associations travaillaient de façon systématique,
tant dans le rassemblement des données que par l'adoption d'une
terminologie uniforme des descriptions ou l'analyse des comptes-rendus.
Les études les plus sérieuses ont été entreprises par le Dr Hynek bien
entendu, le Dr David Saunders, Jacques Vallée ou Michel Bougard. Il faut
également citer le Dr Donald H.Menzel, mais parti d'un préjugé
défavorable, il "expliqua" toutes les observations. Aujourd'hui, en
collaboration avec des professionnels et des journalistes, plusieurs
groupes bénévoles se sont constitués : l'APRO, le NICAP, le MUFON, le
SEPRA, la SOBEPS, etc., qui tentent d'apporter leur modeste contribution
à l'édifice de la science bien que leur action soit parfois sujette à
caution.
"Toute étude sérieuse doit comporter une recherche raisonnée des
corrélations et des schémas". Il faut comparer les catégories
d'observations, confronter les évolutions attribuées aux OVNI au sein de
chaque catégorie et tenter de dégager des similitudes.
Ce travail de bénédictin est aujourd'hui assuré. Mais un problème vient
de suite se greffer sur cette recherche. Aux Etats-Unis la commission
Condon de l'USAF dépensa en vingt ans, plus d'un demi-million de dollars
pour son Blue Book sur les OVNI, sans même que ses membres n'aient pu
envisager une étude systématique du problème qu'ils classaient quasi
chronologiquement. Une telle tâche impose un budget 10 fois supérieur et
ne pourrait être entreprise par des organisations privées. Si le
phénomène OVNI n'accède pas un jour ou l'autre à la respectabilité
scientifique, il est vain de vouloir élucider le problème.
Ainsi que le rappelait fort opportunément l'astronome français Pierre
Guérin : "Il n'y a que la façon de l'étudier qui est bonne ou mauvaise,
et ce n'est pas manquer de sérieux que s'en occuper sérieusement". Que
les scientifiques en prennent bien note.
Au fil du temps le Dr Hynek put extraire un ensemble de données qui
l'ont convaincu de l'existence d'un réel problème. Beaucoup
d'observations d'OVNI font ressortir des invariants qui peuvent faire
l'objet d'études.
Le phénomène est loin d'être incohérent, des enregistrements officiels
civils et militaires ayant surmonté les épreuves du filtrage et de
l'analyse existent, sans commun rapport avec les déclarations de
fanatiques; des brûlés peuvent en témoigner et pourtant les explications
restent irrationnelles.
Il n'y a pas que des farfelus qui observent ces phénomènes; toutes les
classes de la population sont touchées : des fermiers peuvent en
témoigner, des écoliers, des routiers, des photographes, des militaires,
des pilotes de ligne, des gendarmes, des astronomes, des techniciens,
des physiciens, des météorologistes,... Heureusement, du fait que les
OVNI ont été observé par des témoins de formation universitaire et
parfois asermentés, jugés a priori digne de confiance, ils suscitent
l'intérêt de centaines de scientifiques.
Dès qu'il enquêta sur les notifications d'OVNI, le Dr Hynek utilisa une
échelle quantifiée de crédibilité des témoins et détermina le degré
d'étrangeté des observations pour parvenir à une définition claire du
phénomène OVNI. L'étrangeté oscille de 1/10 à 10/10 en fonction du
nombre d'éléments d'informations récoltés. La probabilité, qui juge la
crédibilité des témoins, oscille entre 3/10 si le témoin est seul,
3.5/10 s'il y a plusieurs témoins, 5/10 si l'un des témoins à des
connaissances scientifiques ou techniques, etc. Aujourd'hui tous les
rapports mentionnent de telles échelles. Les témoignages se répétant, il
demeure après analyses un pourcentage d'observations présentant une
étrangeté maximale et une forte probabilité ; ils n'admettent aucune
explication rationnelle.
Le témoignage doit être pris si possible, dans les quelques heures qui
suivent l'observation, non pas pour éviter d'en perdre le souvenir
précis mais pour pouvoir reconstituer les circonstances de l'incident.
Si l'événement est fort inhabituel les témoins peuvent très bien se
souvenir de leur observation bien des années plus tard, mais la
difficulté sera alors de retrouver ces personnes. En outre,
l'environnement et l'infrastructure publique peuvent être modifiés au
fil des années et il pourrait s'avérer très difficile de reconstituer
tous les événements.
Tout journaliste qui se respecte fait usage de la critique des sources.
Sur les bancs de l'université ils ont appris qu'il faut impérativement
obtenir d'autres comptes-rendus, trouver les témoins impliqués, leur nom
et leur adresse, car le témoignage isolé est souvent imprécis, flou,
contradictoire. Les questions ne peuvent pas être inductives, du style
"était-ce un objet métallique ?" qui tromperait la cohérence du
témoignage. Les enquêteurs doivent ensuite vérifier l'authenticité du
document car il peut être manipulé depuis le début; il est plus facile
de témoigner contre son intérêt pour confirmer un fait ou de devenir
l'avocat de sa propre cause. L'état physique et mental du témoin est
déterminant; il faut savoir s'il a ou non un intérêt professionnel à
relater son observation. C'est dans ce cadre que le témoignage de
personnes sensibles au ridicule (scientifique, militaire, cadre,
dirigeant d'entreprise, pilote d'avion par exemple) mérite toute notre
attention, sans négliger une analyse scrupuleuse. Car quel directeur de
société serait pris au sérieux s'il avouait avoir vu une soucoupe
volante ? Qui voudrait dans son équipe un mythomane? Il faut également
vérifier la convergence des témoignages. Quels sont les caractères
constants, qui a relaté l'événement, l'a recueilli, par quel truchement ?
"Les scientifiques dit le physicien Peter Sturrock de l'Université de
Stanford ne sont pas encouragés, ni supportés, ni financés pour la
recherche des OVNI". Sturrock, qui reçut des subsides du philanthrope
Laurence Rockefeller, avoua que les ufologues gagneraient un plus grand
respect si les magazines académiques réputés acceptaient d'ouvrir leurs
pages à leur recherche. Selon le physicien Michio Kaku, "les universités
découragent également ce type de recherche car elles n'accordent jamais
de "tenure" (statut de titulaire) aux scientifiques qui sortent des
limbes et souhaitent étudier le phénomène OVNI. Ce serait une bonne idée
de commencer à se poser ces questions après avoir été titularisé".
En 50 ans, l'ufologie n'a pas progressé. Or les outils existent mais on
n'offre pratiquement jamais aux associations honnêtes la possibilité de
les utiliser : satellites, radars, instruments de mesures...
Nous pouvons prendre des exemples dans d'autres disciplines. La
découverte des nouveaux continents ou des animaux exotiques a toujours
été le fruit du hasard et les récits des premiers explorateurs ont
toujours été tournés en dérision; ils furent traités de fabulateurs
quand ils racontaient avoir vu des glaces flottantes mesurant 100 m de
haut en remontant vers le Nord ou des animaux au coup démesuré et à la
robe tachetée en Afrique. Au XIXeme siècle les scientifiques ne
croyaient pas les marins rapportant notamment l'existence des chimères
qu'étaient les calmars géants. L'okapi était inconnu des Européens.
L'impact des météorites n'était pas pris au sérieux. Encore récemment
les scientifiques ne croyaient pas aux vagues scélérates, à la survie de
créatures dans des conditons extrêmes ou aux jets de plasma (sprites)
émis du sommet des cellules orageuses dans la stratosphère. Ces
phénomènes inexpliqués et très étonnants étaient considérés comme des
rumeurs et restèrent au mieux comme autant d'énigmes jusqu'à ce que la
science se donne les moyens de les étudier rigoureusement. Cette
décision ne peut plus être l'affaire d'un seul homme, aussi courageux
soit-il, prêt à affronter l'Académie des Sciences, tel l'astronome
Jean-Baptiste Biot au XIXeme siècle discutant des pierres qui
"tombaient" du ciel devant des savants bien sceptiques.
Semblable à ce squelette d'ornithorynque que les scientifiques
considéraient comme un canular jusqu'à ce qu'ils voient l'animal de
leurs propres yeux, l'ufologie est en quête d'un statut.
Ainsi que l'ont dit Michio Kaku et d'autres physiciens au symposium
d'ufologie de Washington en 2002, il est temps que la communauté
scientifique et tous les organes qui gravitent autour d'elle dont les
magazines scientifiques acceptent le défi de considérer la problématique
des OVNI comme du ressort de la science, au même titre que n'importe
quelle énigme scientifique.
Le radioastronome et l'ufologue reconnaissent l'existence de phénomènes
non identifiés mais ne croient pas qu'il y ait un rapport avec la vie
extraterrestre. L'ufologie telle que définie par la SOBEPS, le MUFON et
quelques autres grandes organisations d'ufologie confirme cette idée :
"strictement l'analyse des faits sans interprétation a priori";
l'ufologie - quand elle le veut - respecte donc bien la démarche
scientifique. Mais d'un autre côté, on ne donne pas aux scientifiques
les moyens de mener des enquêtes rigoureuses. "Apportez-nous une preuve
disent les responsables et nous mettrons hommes et matériels à votre
disposition". Mais comment voulez-vous apporter cette preuve sans avoir
de moyens d'actions ? C'est un cercle vicieux qui enferme encore trop
souvent l'ufologie dans la pseudo-science.
Les historiens et les astronomes sont aux premières loges pour apprécier
des causes indéfendables mais ils seraient disqualifiés aux yeux des
associations ufologiques honnêtes car ils croient eux aussi que Galilée
avait raison; personne n'a connu ce personnage et pourtant les
astronomes croient ce qu'il disait à propos du mouvement de la Terre :
"Et pourtant elle tourne". Même aujourd'hui, nous n'avons que des
indices de ce phénomène. Restons donc prudent en abordant une matière si
controversée, où témoignage et imagination se confondent souvent.
Mais au lieu de critiquer, quelle décision faudrait-il prendre ? Les
ministres de la recherche scientifique devraient étudier cette question
et présenter un projet visant à changer le statut de l'ufologie. En
Belgique, nous avons expliqué de quelles manières le physicien Léon
Brenig de l'Université Libre de Bruxelles collabore à cette tâche. Avec
leurs collègues de la Défense nationale, du ministère de l'Intérieur et
des Affaires étrangères, nos ministres devraient également envisager
l'accès aux dossiers militaires classés "top secret". L.Brenig nous
rappelle à ce sujet que les images satellites doivent vraisemblablement
contenir des données d'un grand intérêt. Pourquoi ne pas détourner les
caméras d'un satellite de surveillance lorsque survient une vague d'OVNI
au-dessus d'un site particulier... Si nous voulons clarifier ce
problème la transparence est de rigueur.
Nous voulons tous savoir ce que sont les OVNI. Dans ce cas pourquoi ne
pas accorder une chance aux ufologues honnêtes et leur proposer une
reconnaissance par leurs pairs, une chaire académique, des crédits de
recherche et le droit d'être publié dans les magazines académiques ? Le
magazine Nature aborde de temps en temps ce sujet mais le plus souvent
sous l'angle des sciences humaines ou pour dénoncer une méprise
(phénomène géophysique, électromagnétique, etc) ou une expérience
pouvant expliquer une énigme.
Mais de nos jours un scientifique (physicien, etc) ne pourra jamais
publier un article dans Nature ou Science spéculant sur les propriétés
physiques des OVNI ou échafaudant une théorie à leur sujet. Or ces
magazines n'hésitent pas à publier des spéculations encore plus
débridées dans d'autres disciplines théoriques, pourvus que l'article
soit signé par une sommité ou ait fait l'objet d'une thèse. C'est ainsi
qu'on découvre des articles discutant des univers multiples en physique
quantique (Hugh Everett), des trous de vers (Albert Einstein), d'univers
à 11 dimensions (Michael Green), des propriétés des trous noirs
(Stephen Hawking), de sondes de Von Neumann explorant la Galaxie (Michio
Kaku), d'ordinateur quantique travaillant dans des dimensions
excédentaires (Isaac Chuang), de l'aboutissement des civilisations
avancées (Freeman Dyson), de l'évolution ultime de l'univers (Steven
Weiberg), etc.
Plus d'un spécialiste a déjà publié des lettres ouvertes sur un ton
plutôt humoristique, sans doute pour ne pas déplaîre à ses confrères,
mais réclamant tout de même que ce genre "d'épidémie" soit contenue et
qu'on en revienne à des discussion plus réalistes... preuve s'il fallait
le démontrer que ces théories originales ne plaisent pas à tout le
monde et que certains scientifiques ne veulent pas faire l'effort de
comprendre les idées qui sortent de leur quotidien rationnel. Ces
auteurs mal vus par leurs pairs n'ont pas d'autres alternatives que de
se taire jusqu'à leur titularisation, de changer d'université ou de
travailler à leur compte.
Comme tout ce qui sort du cadre de la normalité et qui dérange,
l'ufologie a donc une image a priori défavorable dans la communauté
scientifique qui a un parti pris évident à son encontre : c'est une
pseudo-science et elle le restera. Sans un événement probant ou une
reconnaissance publique, ce genre de préjugés ne peut pas être balayé en
une génération.
En outre une communauté est par définition unie, stable et souvent
hermétique au changement. Dans l'esprit de beaucoup de scientifiques, un
électron libre comme une ancienne pseudo-science, à peine asservie à la
méthode scientifique, représente un risque pour la communauté. Reconnue
par ses pairs, s'avançant d'un pas assuré sur les marches d'un Panthéon
jusque là réservé à des intellectuels, l'ufologie fait peur aux
scientifiques car ils pensent qu'en l'acceptant parmi eux ils risquent
de perdre leur crédibilité. Cet état d'esprit ne repose sur aucun
fondement.
Certains scientifiques étroits d'esprit ne verront jamais dans
l'ufologie qu'un mythe alors que les plus ouverts y décèleront déjà
quelques intéressants sujets d'études. A nous de convaincre les
chercheurs les plus réticents qu'il y a matière à réflexion et de
soutenir ceux qui essaient de dénouer ce noeud gordien. Une minorité de
gens peuvent vous changer un monde.
Pour l'heure, le phénomène OVNI est toujours écarté des sujets
académiques et des auditoires comme si le sujet n'était pas digne
d'intérêt. Pourtant, à entendre les militaires, ils ont déjà investi des
millions de dollars dans cette énigme soi-disant sans intérêt. Cette
attitude n'est pas cohérente.
Mis à part les militaires, ceux qui s'intéressent sérieusement au
phénomène OVNI sont généralement des chercheurs indépendants, privés,
quelquefois des physiciens attachés à une université libre mais jamais à
temps plein, ainsi que des scientifiques mais qui n'acceptent d'en
parler soit qu'à titre privé soit une fois parvenus à l'âge de la
retraite. Cela signifie qu'au XXIeme siècle le phénomène OVNI présente
encore toutes les caractéristiques du sujet mis à l'Index, au point que
le scientifique qui s'y investit publiquement risque de mettre sa
carrière professionnelle ou sa réputation en jeu.
Cette attitude doit être dénoncée car elle est scandaleuse en ces temps
modernes, contraire aux principes démocratiques, et en science les
garde-fous de la vieille méthode scientifique sont tout à fait capables
de gérer les éventuels écarts de la jeune science ufologique, même si
elle doit encore reposer sur des données empiriques.
Mais cet espoir est peut-être naïf quand on connaît aujourd'hui la
valeur d'un "bon" sujet d'étude dans l'allocation des crédits de
recherche et l'importance de la réputation d'une université. Ce
changement de mentalité est peut-être également trop précoce quand on
connaît l'histoire des sciences et leur façon de fonctionner.
Si la notification d'un OVNI n'améliore généralement pas la réputation
de son auteur, inventer une théorie originale à leur sujet ne place pas
nécessairement non plus son auteur dans une position enviable. De
nombreuses théories ont été jugées farfelues puis acceptées du bout des
lèvres avant de devenir des paradigmes : la théorie héliocentrique de
Copernic, la théorie de la dérive des continents de Wegener, la théorie
de l'évolution de Darwin, la théorie de l'atome de Bohr, la théorie de
la Relativité d'Einstein, la théorie du Big Bang, etc.
Tous ces concepts sont effectivement très étranges. Mais est-ce pour
autant impossible ? Il faut étudier le sujet pour le savoir et trouver
dans la nature des sujets d'expériences pour les valider. Auriez-vous
cru Darwin quand il disait que nous descendions du singe ? Combien de
personnes supportent la théorie M en physique quantique ? S'écarter des
sentiers battus exige de l'audace. Il faut aussi de l'imagination,
accumuler des preuves et si possible prédire de nouveaux événements.
En effet, si la science s'est peu à peu implantée en Occident au
détriment de la philosophie et des parasciences, c'est avant tout par
souci de construire un monde simple et cohérent, bien à l'écart de la
confusion du langage et des phénomènes dits surnaturels, ces derniers
offrant toutes les caractéristiques de la mystification et de
l'incontrôlable sens du hasard. Malheureusement, à quelques exceptions
près (les vagues d'OVNI) l'ufologie répond parfaitement à ces derniers
critères.
La Science moderne a bâti un monde qui convient à une large majorité
d'individus mais qui n'est sans doute qu'un pâle reflet de la réalité.
Cette représentation théorique nous convient tant que les phénomènes
rentrent dans l'une des catégories prédéfinies du Savoir. Ceux qui
refusent de s'intégrer dans cette normalité du fait de leur étrangeté ou
de leur rareté sont rejetés sine die. C'est ainsi que faute d'être
reproductible et à défaut d'être soutenu par une théorie cohérente, le
phénomène OVNI est resté en marge du débat scientifique.
Si toutes les enquêtes menées auprès de scientifiques ayant étudié le
problème OVNI confirment qu'ils sont presque tous favorables à ce genre
d'étude, il faut bien reconnaître que ceux qui s'en désintéressent sans
même avoir consulté les dossiers ne respectent pas la démarche
scientifique. Ces soi-disant respectueux de l'objectivité, prétendant
parfois au prix Nobel et à la reconnaissance publique embrassent une
science en quête d'utopiques absolus. Car dans le vaste flot des
témoignages, il reste ce pourcentage pour lequel aucune réponse n'est
satisfaisante. Espérons qu'à l'avenir la science apportera un peu de
lumière sur ces notifications réellement énigmatiques.
" Mais que dire des incidents classés "inexpliqués" : ce grand triangle qui survola la Belgique ou des sites militaires, "
RépondreSupprimerC'est une blague ? ça fait longtemps que ça a été expliqué
https://youtu.be/_f6HzL0Nh2g
(vers 13 min)