dimanche 27 janvier 2019

High School Agent

Titre original: High School Agent
Annee: 1987
Nombre d'episodes: 2 OVA
Auteur: Hitoshi Tanimura
Kousuke Kanamori, un lyceen de 17 ans, hacke involontairement l'ordinateur des Nations-Unies. Vite repere, il est kidnappe et on lui laisse le choix entre deux options: ou bien devenir un espion travaillant pour le compte de l'ONU chaque week-end en dehors des cours, ou mourir car il en sait trop. Kousuke n'a evidemment pas trop le choix et choisit la premiere solution...

Et c'est parti pour 2 episodes de pure action "a la City Hunter" avec des courses-poursuites en vehicules motorises, des coups de bazooka, etc. Rien a reprocher a ce niveau-la, on ne s'ennuie pas une minute, mais il y a juste un truc vraiment pas credible. Kousuke - s'il n'a pas les capacites surhumaines d'un Ryo Saeba - est quand meme franchement doue, particulierement pour piloter des voitures/motos, alors qu'a la base il s'agit d'un banal lyceen! On apprend qu'il est champion sur Monaco Grand Prix (oui oui, le jeu video de Sega! La firme au herisson a t-elle sponsorise l'anime?), mais bon, entre un jeu video et une vraie bagnole, il y a un monde... Idem quand tout seul et arme jusqu'aux dents, il va "foutre le bordel" dans une base ennemie remplie de mechants nazis (oui, y a aussi des nazis dans l'histoire, on ne nous epargnera aucun cliche). On va me dire que ses superieurs lui auront fait subir un entrainement intensif accelere mais meme, ce serait bien trop rapide, d'autant plus qu'il n'est en service que le week-end, vu qu'il redevient un lyceen ordinaire le reste de la semaine...
Le manga original ne compte que 2 volumes, ces OVA en reprennent certains elements seulement.
J'avoue que 4 ou 5 episodes de plus ne m'auraient pas deplu, le heros est sympathique (et double par Kazuki Yao, un de mes seiyuu preferes), c'est vraiment sans aucun pretention, mais de quoi passer une soiree agreable.

jeudi 24 janvier 2019

La vague anti-DA japonais des annees 80-90, un racisme deguise?

Les plus jeunes ne le savent peut-etre pas forcement, mais a partir de l'arrivee de Goldorak en France en 1978, les attaques (de la part des medias, et des adultes en general) a l'encontre de l'animation japonaise etaient parfois d'une virulence peu commune. Mettons de cote tous les reproches totalement errones et a cote de la plaque dont j'ai deja parle ici, pour nous focaliser sur un aspect bien particulier.
L'idee de cet article m'est venu suite a la lecture d'un memoire universitaire paru en 2017 "Diffusion et réception du manga en France – L'exemple de Goldorak, de 1978 à nos jours" de Celine Epalle. Je ne m'etendrai pas sur la qualite du memoire en tant que tel (qui comporte quelques bourdes genantes, notamment au niveau de l'orthographe, ca fait tache dans ce genre de publication. Il reste interessant a lire mais il y aurait des choses a corriger), mais sur un court passage que je vais vous restituer ici. Ce que j'ai trouve dommage, c'est que le sujet soit tout juste survole, alors qu'a mon avis on tenait ici un point important de l'accueil fait a Goldo et consorts.

Le public de Goldorak et d'autres curieux ont été nombreux à être surpris par la représentation des personnages dans la série. Dans son article « Les héros de dessins animés – Le Japon et le commerce », Mireille Chalvon parle d'un héros de « race blanche », étonnant puisqu'il est Japonais (meme pas, vu qu'il est extra-terrestre...). Selon elle, son visage n'est « pas japonais », avec ses grands yeux à l'occidentale. La surprise nécessite des explications, apportée par des journalistes comme Guy Lagorge dans Télérama, qui dès 1979 expliquait la logique de « M. Chiaki Imada, patron de Tôei Film », qui « pour mieux exporter, […] invente des personnages de type européen » (mon Dieu, quelle annerie... On se demande ou il est alle chercher ca) La vision dévalorisée, parfois même discriminante qu'un certain nombre de Français portent sur les Japonais se manifeste dans l'adaptation française de l'épisode 14. En effet, Rigel, cherchant à imiter les Japonais et leurs traditions pour le nouvel an, s'adresse au Professeur Procyon dans un dialecte ''petit chinois'', ce qui révèle le caractère étranger du Japonais, vu comme peu habitué à la langue française : « Moi, heureux, saluer honorables compagnons ».
Ces remarques, souvent présentes lorsque le dessin animé est mis en question, et que la lettre du lecteur du Monde montrait également, dénotent d'un certain européo-centrisme, avec le rejet d'une esthétique étrangère. Le style jugé « occidental » par les Occidentaux, qui ne correspond pas aux caricatures qu'ils peuvent se faire des Japonais, est alors vu comme un moyen de copier le style européen pour s'en rapprocher, et amadouer un nouveau public potentiel. Nous savons qu'il n'en est rien, puisque le manga et la série Goldorak [...] n'avaient pas été pensés comme exportables avant l'intervention de Jacques Canestrier. 
Dans son analyse « Goldorak et la presse », Bounthavy Suvilay remarque que la série est presque toujours présentée comme un dessin animé japonais, et la presse insiste bien sur sa nationalité. Ici, l'adjectif « japonais » sonne comme un nom étrange et étranger, qui fait raisonner tout un imaginaire médiatique lié au Japon, peuplé de samouraï, de mercantilisme et de guerre, avec notamment le souvenir de Pearl Harbor.
 

Cela peut expliquer l'association réalisée par la presse, mais aussi par l'auteure du Ras-le-bol des bébés zappeurs, entre la société japonaise et la violence supposée des dessins animés que le Japon exporte. De même, un encadré tiré de la Revue Internationale des enseignants, proposé par la revue Ciné Jeunes en 1981, présente cette association comme des faits avérés, encourageant indirectement à la méfiance envers la production japonaise de dessins animés :
« Entre 6 heures du matin et minuit, les chaînes de télévision captées à Tokyo
montrent quotidiennement une moyenne de 90 meurtres, de 3 viols, et
des dizaines d'autres actes de violence. C'est ce qui résulte d'une enquête réalisée
pendant trois semaines consécutives sur les émissions des six chaînes de
télévision qui couvrent la capitale japonaise. Ce sont les femmes et, plus particulièrement,

les mères de famille qui se sont montrées les plus inquiètes face à cette vague de violence.
Les journaux consacrés aux programmes télévisés mettent eux-mêmes
en évidence les titres des émissions particulièrement violentes. Selon l'enquête, la
raison principale de ce phénomène réside dans la lutte accrue que se livrent
les différentes stations commerciales afin d'obtenir le plus fort taux d'écoute
pour les annonces publicitaires. Les organisations d'enseignants et de parents
d'élèves ont déjà mis en garde à plusieurs reprises contre cette évolution inquiétante.»


L'étonnante violence pour l'époque de ces dessins animés à destination des enfants est ainsi expliquée par la presse comme provenant de son origine et de la violence de la société japonaise. Il est à noter que dans l'extrait ci-dessus, les chiffres donnés portent sur l'ensemble des chaînes de télévision. Il peut autant s'agir de productions pour enfants, comme la référence aux parents et aux éducateurs semble l'indiquer, que de l'ensemble des productions à destination des adultes, et bien sûr, des informations télévisées. Au regard de l'ensemble des éléments, ces chiffres prennent une importance plus mesurée. (Je trouve  ceci affolant, dans le sens ou AU CONTRAIRE le Japon est un des pays les plus surs du monde (et l'etait encore davantage a l'epoque), et surtout si on compte le nombre de crimes televisuels, ben compare a une chaine francaise et ses nombreux feuilletons americains, pas sur que la balance soit plus lourde du cote de la tele nippone... Enfin, la television japonaise fait justement tres attention a son jeune public, en ne diffusant pas n'importe quoi a n'importe qui a n'importe quelle heure!!)


Il est intéressant de relever qu'au Japon, comme en France, ce sont les mêmes acteurs qui réagissent contre ces dessins animés violents à destination des enfants. Dans la même logique, Jacqueline Joubert parle en 1982 de Goldorak comme un dessin animé « très simpliste », mais qui plaît aux enfants de manière inexpliquée, témoignant pour elle d'une « efficacité japonaise » notable.
Au final, à partir de 1986, ce n'est pas moins de 30 heures hebdomadaires de dessins animés japonais qui sont diffusés sur les antennes françaises. Cette importance grandissante est ressentie comme une agression culturelle japonaise par une partie du public français. Dénoncer la violence et la bêtise de Goldorak et des dessins animés japonais, c'est donc en partie lutter contre ce qui peut être ressenti par certains comme une invasion de la culture japonaise qui entre en France par le biais caché de la production enfantine.

Aujourd'hui le Japon a la cote. Le Japon c'est cool. Toute l'annee, il y a des tonnes de manifestations liees au Japon. Des chanteurs nippons viennent se produire en France. Les librairies sont remplies de manga, et de nombreux films japonais (animes ou pas) sortent au cinema. Les gens mangent meme des sushi.
En 1985, cela aurait tenu de la science-fiction.

Deja un peu d'histoire, pour remettre les choses dans leur contexte. Le Japon fut le premier pays non Blanc d'une part a s'industrialiser (il fit egalement partie des rares a ne jamais s'etre fait coloniser), d'autre part a remporter une guerre face a une nation occidentale (la Russie en l'occurence en 1904-1905). Un choc. N'oublions pas non plus que l'Allemagne nazie s'etait alliee au pays du Soleil Levant, et quand on sait a quel point Hitler meprisait les peuples non-Aryens (alors, carrement des non-Blancs, vous imaginez! Dans Mein Kampf, les Japonais sont d'ailleurs decrits comme un peuple inférieur), cela prouve bien que le Japon etait de toutes facons devenu une puissance (sinon politique, tout du moins economique et militaire) avec laquelle il fallait compter.
Jamais l'Occident n'a pu l'accepter. Les Occidentaux et leur ethnocentrisme aveugle se sont toujours vus comme LA civilisation superieure, non seulement culturellement ou techniquement parlant, mais egalement racialement. Ils tombaient ainsi d'un pied d'estal vieux de siecles et de siecles.

La Seconde Guerre Mondiale finie, le Japon totalement en ruines et aneanti va se reconstruire pacifiquement. Et il compte bien prendre sa revanche... en gagnant cette fois une guerre commerciale! Et il va y parvenir. Jusqu'a 11% de croissance par an entre 1965 et 1970! Bien entendu, cette incroyable croissance economique a touche tout le Bloc Ouest (parce qu'en Europe de l'Est, du cote sovietique, ce n'etait pas vraiment similaire...), mais c'est dans l'Archipel qu'elle a ete la plus extraordinaire (les USA ne comptent pas, ils n'ont pas vu leur pays rase par la guerre eux). N'ayant peniblement redemarre son economie qu'en 1952, le Japon devient 2eme puissance mondiale des 1968! Et voit son PIB passer de 3% du PIB mondial en 1950 a 7,7% en 1973.
Puis arrivent les chocs petroliers, et l'Occident commence a sombrer, avec parallelement de plus en plus de chomeurs. Pourtant le Japon, s'il est bien evidemment concerne, s'en tire beaucoup mieux. Et alors que la 1ere partie des annees 80 voit notamment la France s'embourber peu a peu, le Japon affiche des excedents commerciaux demesures et insolents. Et bien entendu le chomage y est quasi-inexistant.

C'en est trop pour le grand public francais, qui va nous resortir ce vieux principe qu'on esperait oublie de "peril jaune".
Le péril jaune est défini à la fin du XIXeme siècle comme le danger que les peuples d’Asie surpassent les Blancs et gouvernent le monde. Désignant dans un premier temps le péril chinois, l’expression est employée au tournant du XIXeme siècle pour stigmatiser le Japon lors du conflit qui l'oppose à la Russie en 1904-1905. Traduction de l'allemand Gelbe Gefahr, l'expression s'impose en France en 1895 après la publication, dans Le Monde illustré, d'un article relatif à une reproduction d'un dessin allégorique du peintre allemand Hermann Knackfuss, Die Gelbe Gefahr. 
L'empereur Guillaume II fait réaliser par ce dernier une gravure intitulée Nations européennes, défendez vos bien sacrés !, qui présente des troupes asiatiques déferlant sur l'Europe, devant l'archange Michel montrant la situation aux nations occidentales personnifiées. Il envoie cette image à d'autres dirigeants européens, comme le tsar Nicolas II. En juillet 1900, dans le cadre de la révolte des Boxers (Chine), il compare les troupes allemandes aux Huns et déclare souhaiter que « le nom des Allemands acquière en Chine la même réputation, pour que jamais plus un Chinois n'ose regarder un Allemand de travers ». L'universitaire Jean-Louis Margolin note que, « si pour Guillaume II, la lutte est autant religieuse que raciale, c'est surtout ce dernier élément qui caractérise les discours du péril jaune ».  
Le sentiment anti-japonais avait pris racine aux États-Unis bien avant la Seconde Guerre mondiale (note: dans les annees 80 on parlera de Japan Bashing. On se souviendra d'Americains excedes mettre en pieces des voitures nippones, j'avais vu ca au JT). Non seulement les Japonais, mais également les immigrants asiatiques en général étaient sujets à une discrimination raciale dès la fin du XIXeme siècle. Des lois discriminant ouvertement les Japonais, ainsi que les Chinois, Coréens et Philippins furent promulguées, leur interdisant l'accès à des droits tels que la citoyenneté américaine ou dans une certaine mesure la propriété. 
Si en Europe la notion de péril jaune n'eut après les années 1900 guère d'intensité, du fait de la faiblesse de l'immigration asiatique jusqu'aux années 1970, la situation est plus tendue aux États-Unis. On y compte au début du XXe siècle 90 000 Chinois et 24 000 Japonais, qui sont confrontés à des émeutes raciales, à une loi d'exclusion des Chinois entre 1882 et 1943, à de stricts quotas d'immigration contre les Asiatiques en 1924 ou encore à la dénaturalisation des soldats asiatiques de la Première Guerre mondiale en 1925, qui leur avait été accordée en 1918 et leur sera finalement rendue en 1935. La Seconde Guerre mondiale accroît ce sentiment anti-Japonais après l'attaque de Pearl Harbor en 1941, conduisant à l'internement des Nippo-Américains.  

Le "peril jaune" est bien entendu desormais essentiellement lie a la guerre economique, mais pas que.
Si vous etiez ne dans les annees 70 ou meme debut 80, vous devez vous souvenir du nombre affolant d'articles de presse/livres/reportages presentant le Japon 9 fois sur 10 sous un cote vraiment peu flatteur (les 10% restants etant consacres a la culture de l'ikebana, la ceremonie du the, ou les temples de Kyoto...). Les adultes de l'epoque n'ont pas vraiment attaque les DA nippons pour leur fond ou leur forme (ou tout du moins s'en convainquaient-ils), mais bel et bien a cause de leur origine. Parce qu'ils etaient JAPONAIS avant tout! Vous pouvez etre sur et certain que si on avait eu des films Ghibli au cinema en meme temps que leur sortie nippone, la critique les aurait fustiges - oui, meme Totoro. D'ailleurs, Akira n'a eu droit a des articles elogieux que dans des magazines lies au cinema fantastique (genre Mad Movies) ou jeux video, bref, un univers et un public geek / jeune deja acquis a la cause.
Les medias, prouvant du meme coup leur totale meconnaissance du sujet, ont alors a tort amalgame le cote economique et le cote culturel. Les dessins animes japonais produits a bas prix auraient ainsi des le debut consciemment ete crees dans le but d'etre exportes en Occident, avec des personnage de type occidental, et surtout auraient eu pour but d'envahir l'esprit des enfants afin de les "japoniser" pour en faire de futurs consommateurs de produits nippons (de qualite inferieure a notre savoir-faire francais, cela va sans dire...). Bref, des idees delirantes qui aujourd'hui preteraient a sourire si elles n'avaient pas fait tant de mal a l'epoque.
TOUT ce qui pouvait venir du Japon etait a bannir (on ne garde guere que la culture traditionnelle comme l'ikebana, qui ne cause de tort a personne). Le peuple japonais, a la culture malsaine et meprisable, etait reellement pense et percu comme inferieur a tous les niveaux, y compris physiquement et racialement. Si o grand jamais bien des detracteurs ne se seraient jamais permis de telles allegations sur un peuple d'Afrique (SOS Racisme existe depuis 1984), sur les Asiatiques on y allait sans la moindre gene. Remarquez en 2019, les Jaunes restent toujours les grands perdants a ce jeu-la, mais je ne m'etendrai pas sur le sujet.
Je reconnais que jusqu'au debut des annees 90, pour l'Occidental moyen, le Japon c'etait vraiment terra incognita (culturellement parlant), ce qui a ete a l'origine de bien des meprises/malentendus. Mais on pourrait trouver plein d'autres pays de la meme region dans ce cas (franchement, la Coree du Sud, on connaissait surement bien moins que le Japon hein), et eux on leur foutait la paix. Pourquoi? Parce qu'ils ne representaient pas vraiment un danger... Et, fait important, tous ces pays etaient INCONNUS, alors que le Japon etait MECONNU, la nuance est importante! On n'en parlait pas, ni en bien ni en mal, parce qu'on n'y connaissait RIEN. Pour le Japon, moult journalistes (ou pas) CROYAIENT connaitre la realite nippone, alors qu'il n'en etait rien, uniquement des ramassis d'idees recues, de mauvaises interpretations, d'exagerations genantes, voire parfois de pures inventions...

Mais regardez, avec la montee en puissance de la Chine, c'est desormais cette derniere qui a pris le "relais" du Japon, sans toutefois que ce soit aussi excessif. Le Japon a connu la fin de sa periode de prosperite quelque part au milieu des annees 90 (la crise remonte a 88 mais il y avait encore tellement d'argent en circulation que cela a amorti pour plusieurs annees). Le pays n'en reste pas moins la 3eme puissance mondiale, mais il va baisser peu a peu, ineluctablement; il ne represente plus l'ennemi a abattre, c'est la Chine qui est dans le colimateur. Sauf que la puissance chinoise (et plus d'un milliard de personnes, ca joue...) elle, avec sa tendance a la conquete politique (ce a quoi le Japon ne s'est jamais vraiment interesse) peut veritablement etre un danger, ce que n'aurait sans doute jamais ete l'Archipel. Celui-ci est desormais apprecie pour sa culture, il s'agit quasiment d'un pays "ami". Peu de gens dans les annees 80 (tant du cote occidental que nippon d'ailleurs) n'auraient probablement envisage un tel scenario, tout du moins a si court terme.
Certes, il y aura toujours des boucs emissaires (et actuellement, les terroristes islamistes inquietent surement plus l'individu moyen que la Chine, mais les deux sont vraiment tres tres eloignes), neanmoins l'animation japonaise, et plus globalement la culture japonaise dans son ensemble, en a vraiment pris plein la gueule durant des annees et des annees. En ce qui me concerne, il ne fait aucun doute qu'il s'agissait d'un pur racisme (certainement lie a un complexe de superiorite bafoue) qui n'osait pas avouer son nom. Et peut-etre que finalement, cela a tellement exaspere les enfants puis adolescents que nous etions, qu'il a fallu comme prendre une revanche meme si helas, on tombe desormais parfois dans l'exces inverse :( (Non, le Japon n'est pas parfait; il y a des tas de choses tres bien ici, d'autres qui ne le sont pas du tout; dans aucun pays tout n'est tout blanc ni tout noir)

mercredi 16 janvier 2019

Generiques etrangers 01 - City Hunter & Cat's Eye

Il y a de cela fort longtemps j'avais fait un article sur les generiques de divers pays; mais j'inaugure ici une nouvelle rubrique, dont chaque numero sera consacre a un ou deux DA en particulier. Sauf cas exceptionnel, je ne mettrai ni le(s) generique(s) japonais ni francais, vu que je suppose que vous les connaissez deja (dans le cas contraire, 2 clics sur Youtube vous permettront de reparer cette lacune). Je ne mettrai pas non plus de video quand il s'agit d'un simple instrumental (ce sera le cas aujourd'hui).
C'est parfois pourri (notamment quand les Espagnols reprennent directement les generiques francais de AB!!), ou hors-sujet (les fameux generiques italiens festifs avec fanfare et trompette des annees 70), parfois comique a entendre pour une oreille francophone, occasionnellement tres bon, mais toujours interessant pour sa culture.

Ce debut d'annee 2019 etant un peu sous le signe de City Hunter, on va donc debuter avec ce dernier, et je vous rajoute Cat's Eye en prime.
A ma connaissance, City Hunter a ete diffuse en France, Italie, Espagne, et Allemagne (mais tardivement dans ce dernier cas, et il n'existe pas de generique specifique dans la langue de Goethe). La version italienne tente de coller un minimum a l'ambiance de la serie (un peu jazzy), l'espagnole par contre... La melodie a ete utilisee en France pour le generique de Cascadogs (hein? Vous ne connaissez pas? Moi non plus) et en Italie pour celui de COPS (aucun rapport!)

Italie


Espagne


Cat's Eye a lui aussi ete diffuse en France/Italie/Espagne/Allemagne, sachant que pour ce dernier (Ein Super Trio :) ), il s'agit de la melodie originale mais chantee en allemand! (c'est dur) Reconnaissons au moins aux Allemands le merite de garder la melodie japonaise le plus souvent possible. La version espagnole elle, est la version instrumentale du generique japonais de la seconde serie. L'anime semble aussi posseder une version chinoise, qui la encore reprend l'original mais en instrumental uniquement.
Enfin, la version italienne a servi en France pour... Sandy Jonquille (sic)

Italie


Allemagne (on notera un "auteur: Kitazukuri Tsukasa", mauvaise retranscription de Hojo Tsukasa...)

mercredi 2 janvier 2019

Dr Chichibuyama

Titre original: Dr Chichibuyama
Annee: 1988
Nombre d'episodes: une quinzaine?
Auteur: Keichi Tanaka
Oui, le nombre d'episodes est approximatif. Pourquoi? Parce qu'a la base il s'agit d'une serie de tres courts sketches variant entre 2 et 5 minutes diffuses de maniere hebdomadaire durant 4 mois au sein d'une emission nocturne de la Fuji TV. C'est assez exceptionnel pour etre remarque car a l'epoque, il n'y avait pour ainsir dire aucun anime diffuse a une heure aussi tardive. Mais au vu du truc, on comprend pourquoi...

A l'origine, Dr Chichibuyama est un 4-koma manga, c'est a dire des strips comiques en 4 cases, genre qu'il me semble difficile a adapter en anime mais passons. La particularite du truc, c'est qu'il s'agit d'un melange d'humour graveleux et surtout d'humour noir! Le Dr Chichibuyama tient un hopital dans lequel l'esperance de vie des patients est bien peu elevee... Qu'il s'agisse du-dit Docteur ou de ses assistants (particulierement la jeune infirmiere Midori), lorsqu'ils prennent en main un patient, celui-ci risque fort d'y rester... On decouvre par exemple que Midori a deja plus de 300 morts a son actif :)
Mais notre bon docteur est egalement un obsede sexuel de premiere a la Ryo Saeba, et le fait qu'il soit double par Akira Kamiya n'est peut-etre pas un hasard... Des qu'il a l'occasion de peloter une patiente, il ne se genera pas.
Et c'est assez surprenant car traditionnellement au Japon, l'humour noir est assez rare, et plutot incompris d'une majorite de la population. On ne comprend pas vraiment comment on peut rire de la mort ou de la souffrance d'autrui. Bref, initialement deja un manga de niche, l'anime lui aussi se destinait forcement a un public tres particulier.
On part aussi dans des delires n'importe-nawak vers la fin, comme une attaque extra-terrestre...
Au final, mon avis est tres mitige... Je n'aime pas particulierement l'humour noir, donc je n'ai pas ete tres receptif. Mais si vous appreciez, vous pouvez toujours jeter un oeil; l'integrale de la serie (soit 45 minutes) a ete reunie sur un unique Laserdisc sorti juste apres la diffusion du dernier episode.