samedi 29 juillet 2017

DA coreens

(article initialement publie le 15 Septembre 2010)

Durant les annees 70-80, les Coreens ont pondu moult films d'animation, reprenant honteusement des modeles japonais. Taekwon V est le plus connu, car ayant ete le premier Super Robot, mais il y en a eu beaucoup d'autres par la suite. Petit florilege:

Taekwon V, plagiat de Mazinger Z

 Super Mazinga 3, melange de Mazinger et Trider G7

Mazinger X (sic), plagiat de Grendizer!!

Iron Man 007, plagiat de Gatchaman

 Space Gundam V (!!!!!!!!!), plagiat de Macross

Le Chevalier Noir du Cosmos, le heros a le costume de Char Aznable et la tete d'Amuro Rei! Tout fan de Gundam va crier a l'heresie

Mais on a eu aussi une belle fusion entre Captain Harlock et Captain Future (sous le titre "Le Borgne de l'Espace" je crois).


Pour le plaisir, le generique de Mazinger X


Vous allez vous demander comment c'est possible. Comment les Japonais ont-ils pu laisser faire ca? C'est assez simple en fait.
Les Coreens vouaient une haine feroce bien comprehensible aux Japonais qui, durant la 2de Guerre Mondiale, n'avaient rien a envier aux Nazis question cruaute. Apres la Guerre et durant les decennies qui ont suivi (c'est nettement moins le cas chez les jeunes aujourd'hui, bien que cela reste vivace), il etait tout simplement interdit d'importer des produits culturels nippons (il y en aura quand meme, mais de maniere non-officielle). Il n'empeche que les Japonais faisaient sous-traiter leurs anime la-bas. Plutot que de s'embeter a creer des DA entierement originaux, les Coreens ont recupere le materiel (cellulos, etc) pour fabriquer des films a leur sauce... L'export etant en theorie absolument interdit (dans la pratique, quelques films seront arrives aux USA en VHS, puis meme en France; fouillez dans les magasins d'occase, vous en trouverez surement sous le titre "les Justiciers de l'Univers" "les Protecteurs de la Terre" "le Capitaine Cosmos" etc), les Japonais ont laisse faire.

Point de vue interet, c'est proche du zero pointe (allez faire un tour sur Nanarland, ils en ont chronique quelques-uns). Une realisation absolument infamissime, des histoires pourries, des persos avec la meme profondeur psychologique que Dora l'Exploratrice...
Comme on me l'avait dit un jour sur un forum, en fait les DA coreens de cette epoque possedent toutes les tares dont on affublait les DA japonais en France autrefois... sauf que cette fois, c'est vrai!!!

Arrive aux annees 90, on a droit a des trucs plus originaux, meme si ca sent toujours l'inspiration japonaise a 15 km.

Lazenca (dont le robot ressemble quand meme pas mal a du Dunbine)


Hamos

Ce qui est genant dans l'histoire, c'est que le grand public coreen ignorait TOTALEMENT que ses heros preferes n'etaient qu'une infame copie n'arrivant meme pas au petit doigt de pied de leurs modeles; pire encore, des modeles japonais, l'ennemi de toujours!
Certains etudiants coreens debarques au Japon, ayant decouvert l'animation japonaise, se sont mis a crier au plagiat alors que c'etait le contraire!
Aujourd'hui encore, meme en connaissance de cause, un certain nombre de Coreens considerent Taekwon V comme superieur a Mazinger Z, et le robot est toujours assez populaire.

mardi 25 juillet 2017

Defis de l'Histoire

(article initialement publie le 11 Septembre 2009)
 
La dernière série de l'auteur, qui est d'ailleurs la plus récente des séries de LDVEH Gallimard (1997). Elle est étrangement signée non pas J.H Brennan mais Herbie Brennan. Enfin, il suffit de lire un seul paragraphe pour reconnaître son style entre mille. Alors que les autres LDVEH jouent à fond la carte de la pure distraction, les Défis de l'Histoire ont une vocation pseudo-éducative. Non, ne partez pas !! Ils n'en sont pas inintéressants pour autant ! L'idée est d'envoyer le lecteur à différents moments de l'histoire de l'humanité, et de lui faire rencontrer certains personnages historiques, tout en lui enseignant certains aspects sur la vie de l'epoque. J'avoue avoir appris des trucs sur Caligula, la Sparte antique, et sur la lecture des hiéroglyphes égyptiens. Le système de jeu quant à lui, est proche de celui de La Quête du Graal, bien que les combats ne soient pas le pivot central de la série.

L'humour est bien sûr toujours omniprésent (Zeus/Jupiter est considéré comme le PDG du mont Olympe...)
Une série qui est loin d'être dénuée d'intérêt, mais qui reste quand même largement en-deçà de Loup*Ardent et de La Quête du Graal. De par son style d'écriture, elle est aussi à réserver aux plus jeunes.



Résumé :
Il arrive, parfois, que l'on fasse des paris stupides : celui, par exemple, de passer la nuit dans le sarcophage du pharaon Nectanebo II, dans un musée. C'est ainsi que vous vous êtes retrouvé au coeur de l'Ancienne Egypte devant le pharaon lui-même. Lui seul possède le pouvoir de vous faire regagner votre époque, mais à la condition que vous découvriez pour lui la chambre secrète renfermant les trésors des anciens pharaons. Nombreux seront les pièges que vous devrez déjouer, les énigmes que vous devrez résoudre grâce à votre science des hiéroglyphes, les adversaires que vous devrez affronter et vaincre pour ne pas errer, à jamais, au plus profond des pyramides...

Avis :
Quelle bonne surprise ! J'étais un peu méfiant vis-à-vis d'une série à but éducatif, pourtant l'aventure fut assez intéressante. Celle-ci n'est pas très difficile, elle vous demandera juste de vous mettre un peu aux hiéroglyphes. Une fois mémorisé ceux-ci, vous pourrez ensuite briller en société, merci M. Brennan. De plus, les différents résumés historiques qui parsèment le livre vous apprendront plein de choses.

A noter qu'il y a 2 fins possibles, l'une des deux ne demandant que 3 paragraphes pour cela !! Enfin, c'est assez particulier puisqu'il s'agit juste de renoncer à l'aventure...
« Dans quelques années vous terminerez vos études et trouverez un travail sérieux. Puis vous vous marierez, et vous aurez 2,4 enfants, si l'on en croit les statistiques. Enfin vous prendrez votre retraite dans une jolie maison à la campagne avant, beaucoup plus tard, de mourir de vieillesse. En fait l'existence la plus ennuyeuse jamais décrite dans un livre d'aventures. » Du jamais vu dans un LDVEH n'est-ce pas ?

Note : 6/10


Résumé :
Auriez-vous jamais pensé que votre goût pour les glaces italiennes vous attirerait autant d'ennuis ? Qui aurait cru que cette femme au regard halluciné que vous venez de rencontrer n'était autre que la véritable Sibylle ? Vous seriez-vous jamais douté qu'un simple « oui » prononcé un peu hâtivement allait vous plonger dans l'aventure la plus terrifiante de votre vie ?
Une mystérieuse divinité va vous faire remonter le temps pour vous charger d'une mission extraordinaire : changer le cours de l'Histoire ! Vous allez vous retrouver en pleine Rome antique et vous participerez aux jeux du cirque, seul contre de cruels gladiateurs. Il vous faudra également échapper à l'éruption du Vésuve qui s'apprête à anéantir Pompéi, mais surtout vous mesurer à l'empereur resté à jamais célèbre pour sa folie sanguinaire... Caligula !


Avis :
Le plus varié et abouti des 4 ouvrages de la série. Les lieux visités sont assez nombreux, et l'aventure très bien ficelée. On apprend là encore une foule de choses, surtout sur Caligula et le cirque, qui est certes un peu moins drôle que l'image qui en est donnée dans Astérix... Les combats seront d'ailleurs plus nombreux et délicats dans cet épisode que dans les autres, entre autres car vous n'êtes pas un guerrier. Sans parler de l'équipement... « (Votre adversaire) est équipé d'une épée en acier véritable (+5), alors que votre petite épée de bois à la Mickey Mouse inflige tout juste ½ point de blessure supplémentaire. » Comme vous le voyez, Brennan ne perd rien de son humour...

Note : 7/10


Résumé :
Les vacances... la Grèce... tout avait été si bien prévu dans ce voyage organisé ! Sauf votre rencontre avec Zeus, au pied du mont Olympe, qui n'attendait que vous pour vous offrir un voyage, tout à fait imprévu celui-là, dans la Grèce Antique. Et dans un but bien précis : arrêter le plus redoutable des conflits ayant secoué le monde de cette époque, la guerre de Troie. Bravant les dangers qui vous guettent dans la rude ville de Sparte, risquant de perdre la raison en consultant l'oracle de Delphes, combattant aux côtés d'Achille, vous méfiant des ruses des dieux et des déesses, parviendrez-vous, avec le courage, la force et la perspicacité qui vous caractérisent, à modifier le cours de l'Histoire ?

Avis :
Second essai de Brennan en terre grecque, après le 4ème Quête du Graal. Et bien ma foi, ce livre est plutôt sympathique, et vous apprendra diverses choses sur Sparte. Les Dieux de l'Olympe y sont décrits dans un ton typiquement Brennanien... Rien de spécial à ajouter.

Note : 6/10


Résumé :
En l'an 1519 - de l'ère chrétienne -, l'empire aztèque du terrible Moctezuma II vacille sous l'assaut des envahisseurs venus de l'Est. Des milliers d'êtres humains sont massacrés. La population, terrorisée, fuit le carnage. On annonce déjà la fin du monde... Votre famille, de pauvres paysans de Tlaxcala, s'est ralliée aux envahisseurs dans l'espoir de renverser la tyrannie aztèque. Mais vous-même avez été capturé et, à présent, vos jours sont comptés. Moctezuma II a en effet décrété que seul un sacrifice humain pourrait arrêter la brutale invasion et... c'est vous qui avez été désigné comme victime ! Si vous réussissez à vous évader, échapperez-vous aux prêtres qui vous traqueront dans les ruines de la cité terrifiante et parviendrez-vous à retrouver votre famille ?

Avis :
Un livre un peu plus sombre que les autres (bon, ça reste du Brennan hein !!), du fait de sa localisation et de son ambiance. La civilisation aztèque étant particulièrement violente... Ici, vous êtes sous le règne de Moctezuma II, qui fut à l'origine de milliers de sacrifices humains. Contrairement aux autres livres, vous n'incarnez pas un personnage projeté dans le passé, mais directement celui-ci à son époque. Qui répond au nom ridicule de Colibri (on notera le clin d'oeil à la Quête du Graal, le dernier paragraphe se nommant Le Triomphe de Colibri (tous les Quête du Graal se terminant par Le Triomphe de Pip)). De plus, pour rester dans un côté pas très drôle, avec le recul nous savons ce que sont devenus les différents peuples du continent américain après l'arrivée des Européens ; la fin du livre rappelant d'ailleurs ce passage pessimiste de l'Histoire.

Je ne sais pas trop pourquoi, mais je n'ai pas vraiment accroché à ce volume. Un livre qui devrait néanmoins plaire aux fans des Mystérieuses Cités d'Or.

Note : 5/10

jeudi 20 juillet 2017

Space Squad Gavan VS Dekaranger


Cela fait deja 5 ans que Gavan Type G (le successeur du Gavan originel donc) accumule les apparitions dans des films (ainsi que 2-3 cameos dans divers toku), mais toujours pas de serie consacree a l'horizon :(

Pour 2017, nous allons donc le retrouver, mais cette fois en cross-over avec les Dekaranger, la serie sentai de 2004 (et certains acteurs n'ont pas super bien vieilli je trouve...) Gavan est un Space Sheriff, quoi de plus normal que de le voir en compagnie de policiers? Bon ok, les Dekaranger sont une police d'un genre tres particulier... Cela etant, on ne les verra quasiment pas combattre ni l'un contre l'autre ni en tant qu'allies. S'ils menent l'enquete ensemble, lors du combat final, ce sera Gavan contre son adversaire, et les Dekaranger contre le leur.

On n'en reste pas la niveau cross-over, vu que le mechant principal de ce film est Madgillan, tout droit debarque de la serie Jaspion! (et Satangos est la aussi, enfin ce qu'il en reste...) Bon, c'est pas le vrai Madgillan, mais un gars qui a copie son armure. Je vous le dis tout de suite, on ne verra pas Jaspion dans ce long metrage (mais il sera cite, et le lien entretenu avec Gavan est... surprenant!).

Je sens la question vous bruler les levres: qu'en est-il de Kenji Oba? Et bien il dispose d'un petit role dans le film, et on le voit meme se battre en armure... 3 secondes. Pas plus, faut pas deconner, sinon jamais Gavan Type G ne pourra vraiment reprendre le flambeau.

Il y aura surement des suites vu que le Big mechant est a peine evoque (on sait juste qu'il se nomme Fumein, on ne le voit meme pas!)


Dans l'ensemble j'ai trouve le tout correct, sans plus. Bien plus digeste que ces enormes cross-over avec des centaines de heros, on reste quand meme un peu sur sa faim. Et il y a peut-etre une scene qu'il aurait ete utile de grandement raccourcir ou tout du moins adoucir (une scene de torture)
Les musiques sont souvent tres bien, mais beaucoup sont reprises de Gavan, donc c'est un peu normal.

Petite anecdote: les auteurs ont meme trouve le moyen de citer Akibaranger a un moment du film! :)

Ca n'est pas le meilleur film ou apparait Gavan Junior, mais si vous etes fan de la franchise, ca se regarde plaisamment.

La bande-annonce

mardi 18 juillet 2017

Epouvante

(article initialement publie le 25 Aout 2010)
Une « série » qui n'a de telle que le nom, puisqu'elle ne comporte que 2 volumes... Le titre lui aussi est trompeur, l'humour étant présent à chaque paragraphe! (Dracula qui tombe par hasard sur un volume de La Quête du Graal dans sa bibliothèque, ou la recette du soufflé au rat, ou les graffitis sur les murs des toilettes...) Brennan a cette fois choisi d'utiliser deux mythes de la littérature/cinéma fantastique, à savoir Dracula et le Monstre de Frankenstein. L'originalité de cette série réside dans le fait que vous pouvez décider d'incarner ou l'horrible créature ou son ennemi juré (respectivement Dracula et Jonathan Harker ; le Monstre et le Baron Viktor Frankenstein), sachant que le premier héritera des numéros de paragraphe impairs, et le second des numéros pairs (on peut donc mourir soit au 13 soit au 14) Par ailleurs, tous les lieux visités sont décrits en détail avant de commencer l'aventure.

Pas de plans, pas de magie, et un système de combat un poil plus complexe que celui de La Quête du Graal (bien moins que Loup*Ardent tout de meme !(heureusement))
Maintenant, et c'est la où le bas blesse, autant Le Château de Dracula est une réussite, autant Frankenstein le Maudit est complètement raté.
Dommage ! Le premier est tout de même vivement conseillé.


Résumé :
Un jeune et intrépide clerc de notaire, Jonathan Harker, s'introduit dans une sinistre forteresse perdue au fin fond de la Transylvanie, dans laquelle le Comte Dracula passe ses nuits à s'abreuver du sang des innocents qu'il égorge. Harker survivra-t-il aux pièges machiavéliques que lui tend un ennemi vieux de plusieurs siècles ? L'aristocrate assoiffé de sang ajoutera-t-il une nouvelle victime à son tableau de chasse ? VOUS seul pourrez en décider car, dans cette aventure infernale, vous êtes libre de choisir le personnage que vous souhaitez incarner : le chasseur de vampires ou son ennemi mortel, le comte vampire en personne !

Avis :
Pour une étrange raison, si Dracula peut être au choix incarné par le joueur ou par le livre, Jonathan Harker n'est disponible que comme joueur. En effet, si vous prenez Dracula, votre ennemi sera Van Helsing (Harker ayant été tué la veille) Enfin, cela n'a pas grande importance.
Les deux aventures sont intéressantes, néanmoins celle de Harker vous permettra de visiter davantage de lieux, bien qu'en nombre de paragraphes, elle soit beaucoup plus courte. En contre-partie, celle de Dracula a un scénario plus passionnant (plus difficile aussi). Il est néanmoins bien dur d'être effrayé par le personnage, l'humour étant archi-présent (on ne pourra par moments s'empêcher de penser à la parodie cinéma avec Leslie Nielsen). Sans parler de certains jeux de mots... euh, spéciaux... (« La plus belle, c'est Marie. Elle a de la veine »)

Le château est bien sur truffé de portes secrètes, et Brennan réutilise le système qu'il avait introduit dans le volume 7 de La Quête du Graal. Là aussi, on est plus tenté de tricher qu'autre chose, dommage.
Une réussite, et un vrai régal dans le genre parodie !

Note : 8/10


Résumé :
Le monstre du baron Viktor Frankenstein - une hideuse créature fabriquée à partir de cadavres humains - s'est échappée du souterrain où son maître le retenait prisonnier. Il erre à présent dans les vastes déserts de l'Arctique qu'il a réussi à atteindre en s'embarquant sur un navire. Une lutte sans merci s'engage alors entre le monstre épris de liberté et le savant fou qui s'est promis de rattraper et d'abattre l'être terrifiant qu'il a crée.
Dans cette aventure infernale, VOUS pouvez choisir le personnage que vous voulez incarnez : le monstre ou son maître. Dans l'un et l'autre cas, sachez que la mort vous guette...

Avis :
Ah là là... Ca me fait du mal de le reconnaître, mais Brennan s'est complètement planté sur ce coup-là. La raison ? Toute l'aventure se passe dans le désert arctique, dans le brouillard et la neige. Vous errez durant la moitie du livre ! « Vous pouvez aller vers le nord, rendez-vous au 3 ; vers le sud, rendez-vous au 5 ; vers l'ouest, rendez-vous au 9 ; vers l'est, rendez-vous au 7. » Voilà ce que vous relirez très souvent tout au long de l'aventure ! On finit par abandonner, perdu et lassé... C'est d'autant plus dommage que l'autre partie du livre est plutôt pas mal.

Comme dans Le Château de Dracula, l'humour est omniprésent, particulièrement si vous jouez le rôle du monstre (qui n'est pas sans faire rappeler ce dernier version Croque-Monstres Show, dont doivent se rappeler ceux qui sont de l'époque Recré A2). On notera aussi un clin d'oeil à Loup*Ardent, dont le vrai nom est Xandine ; durant cette aventure, vous pourrez atteindre la cité perdue de... Xanthine ! Malheureusement, cela ne réussit evidemment pas à rattraper le reste.
Un beau gâchis.

Note : 4/10 (pour les fans de Brennan, 2 pour les autres)

Loup*Ardent

(article initialement publie le 10 Juillet 2010)
Loup*Ardent est la première série de LDVEH écrite par J.H Brennan, et une série unique en son genre, bien plus proche d'un roman classique que d'un livre-jeu à la Défis Fantastiques ou Quête du Graal. Quatre raisons à cela :
-les paragraphes sont extrêmement longs. Alors que d'habitude, dans les LDVEH, un paragraphe n'excède jamais une page et demi (la moyenne dépassant rarement les ¾ de page), ici il en dure facilement 2, 3, 4, 5... voire plus !! Cela permet de davantage s'attarder sur l'histoire, l'environnement, ou la psychologie des personnages (ce point, il faut l'avouer, n'étant pas vraiment le point fort des LDVEH). On en perd parfois l'impression d'être dans un jeu.
-le style littéraire est beaucoup plus recherché que dans la plupart des autres livres
-on parle du héros, qui se nomme Loup*Ardent (l'astérisque remplace un son guttural barbare), à la 3ème personne, et non pas à la 2ème, comme dans toutes les autres séries. (Exemple : au lieu de lire « Vous vous dirigez à droite », on lit « Loup*Ardent se dirige à droite » ) Il en découle ainsi une certaine distanciation entre le lecteur et le personnage. Certes, la vie (ou la mort) de Loup*Ardent dépend de vos choix (et de la chance aussi), mais vous n'agirez pas si souvent que ça. On a plutôt la sensation que le lecteur accompagne Loup*Ardent, le guide lorsque besoin est, plus qu'il ne l'incarne.
-l'ambiance sombre et adulte. Il s'agit d'ailleurs de la seule et unique série de LDVEH avec des passages érotiques. Plus d'une fois, notre héros aura la possibilité de partager la couche d'une (voire plusieurs simultanément!!!) personnages féminins, ce qui pourra même à l'occasion lui être fatal... Des le début d'ailleurs, dans la présentation de Loup*Ardent, on apprend qu'il s'est fait bannir de son village natal pour avoir fricoté avec la fille du chef de la tribu...

Loup*Ardent (le personnage) est loin d'être un héros ordinaire. Enfant abandonné adopté par un village de Barbares, puis contraint à l'exil, il découvrira qu'il est en fait le fils d'un puissant sorcier, ce qui le conduira à devoir pratiquer lui aussi la magie... qu'il a en horreur !! Il se retrouvera donc sans cesse tiraillé entre son rejet de la sorcellerie et l'obligation qu'il a de l'utiliser. C'est un personnage ambigu, qui est à la fois Barbare et Sorcier, deux types bien différents. Par ailleurs, il n'a rien du héros invincible auquel on pourrait s'attendre. Il se fera capturer, torturer, errera seul dans le désert plus mort que vif...
Les 4 volumes de la série se déroulent sur 10 ans, sachant que les 2 premiers et les 2 derniers se suivent, avec une pause d'une décennie au milieu, durant laquelle Loup*Ardent, entre autres, se fiancera. Quant à l'épilogue final, il va jusqu'à nous raconter son décès à un age avancé, avec un résumé succinct de ce qui s'est passé après le dernier volume. Ce passage conclusif me prend a la gorge a chaque fois.

Par ailleurs, cette série inaugurera certains concepts de La Quête du Graal comme les plans, les messages codés, le paragraphe unique de mort (non pas le 14 ici mais le 13), la magie, et bien entendu l'épée parlante !! Mais là où E.J était une alliée sympathique, Exterminator, le glaive-démon de Loup*Ardent, inspire plutôt la peur et le dégoût...
Exterminator est une épée de couleur noire, indestructible, et qui renferme l'esprit du démon Lucifuge Rofocal. Loup*Ardent se retrouve, bien malgré lui, lié par une malédiction à cette épée maudite (la référence à Stormbringer et la saga d'Elric de Moorcock est évidente), certes arme incomparable, mais qui vide son possesseur de sa substance vitale, et qui ne cesse de réclamer du sang. Loup*Ardent se retrouve donc obligé de tuer, Exterminator lui transmettant une partie de l'énergie des ennemis vaincus en contre-partie.
Du fait de l'univers en présence, la série Loup*Ardent ne peut évidemment pas faire preuve d'autant d'humour que dans les autres oeuvres de Brennan. Pourtant, celui-ci est tout de même loin d'être absent, même s'il est beaucoup plus discret.

Enfin, un mot sur le système de jeu, qui est sans doute le point faible de la série. Loup*Ardent est bien plus proche d'un Jeu de Rôle que d'un LDVEH. Les caractéristiques sont nombreuses et variées (Force, Rapidité, Courage, Magnétisme, Endurance, Chance, Séduction, Habileté... Ouf !! Quand on pense que les autres séries se contentent principalement d'Endurance et Habileté...), PLUS les POINTS DE VIE, PLUS le Pouvoir (pour la magie)... Et se comptent en pourcentages !! Oui, vous avez bien lu, préparez la calculatrice !! Par ailleurs, les combats sont EFFROYABLEMENT longs, car les POINTS DE VIE se comptabilisent en centaines... Résultat, on triche et on passe les combats.

Loup*Ardent est une série vraiment extraordinaire, qui se différencie grandement des autres LDVEH par son côté roman et adulte, malgré une légère baisse de niveau scénaristique à un moment. Le premier volume est en tous cas un chef-d'oeuvre.


Résumé :
Chassé de son village, Loup*Ardent le Barbare a été recueilli par un vieil ermite, alors qu'il allait mourir de soif au milieu du désert. Pour prix de son aide, le vieil homme lui demande de délivrer sa fille retenue prisonnière à Belgardium, une ville du royaume du Harn. Une mission qui va se révéler d'un péril extrême, car Loup*Ardent va être amené à affronter la mystérieuse et redoutable Horde des Démons.

Avis :
Le premier épisode, qui est aussi le meilleur; le mieux écrit aussi. Toutes les bases du scénario seront posées ici. Loup*Ardent va voir du pays !! Le désert, puis sa rencontre avec Exterminator, le château sous le charme du Verrou Temporel où son passé lui sera révélé, les Cryptes qui lui serviront d'initiation à la sorcellerie, et enfin la ville ravagée de Belgardium où il fera connaissance avec la Horde et le Prince des Démons. Le livre n'est pas trop difficile, si l'on excepte la longueur des combats...
Cerise sur le gâteau, une magnifique illustration de couverture !
Chaudement recommandé !

Note : 9/10


Résumé :
De son père, Loup*Ardent le Barbare a hérité non seulement du titre de Seigneur Xandine, mais aussi de pouvoirs de Sorcier. Dans le Royaume du Harn, en proie à la terreur inspirée par une imminente invasion de la Horde des Démons que seul il pourrait empêcher, Loup*Ardent doit affronter les monstres et les pièges diaboliques des Cryptes de la Terreur. C'est à ce prix, seulement, qu'il pourra vaincre la Horde.

Avis :
Le livre reprend directement là où le premier volume s'était arrêté. Loup*Ardent va devoir maintenant se rendre à Pélimandar, la capitale du royaume, où il devra encore une fois subir une épreuve initiatique dans les Cryptes (au choix de la Guilde des Alchimistes ou de celle des Nécromanciens). Puis il tentera de tirer le Roi Voltar de son sommeil magique qui dure depuis 2 siècles. Un passage particulièrement comique vous attend si vous décidez d'emprunter les voies officielles... Enfin, il embarquera à bord d'une nef volante à la recherche du Prince Ragnok, responsable des agissements récents de la Horde.
Un peu en-dessous du premier numéro à tous niveaux, ce volume souffre d'un défaut gênant, les caractéristiques des adversaires qui sont à peine indiquées. Le pire étant l'ennemi final, Ragnok, dont on ne connaît même pas le nombre de POINTS DE VIE !!! Est-ce dû à une erreur de la VF ou bien était-ce déjà le cas à l'origine, je l'ignore.
N'en reste pas moins interessant.

Note : 6/10


Résumé :
La mort tragique du roi Voltar a bouleversé le royaume du Harn, qui se retrouve sans protecteur. Loup*Ardent, maintenant membre du Conseil de Régence, comprend qu'un terme vient d'être mis à dix années de paix, et que la Horde des Démons a repris son oeuvre de destruction. Seul le talisman magique, connu sous le nom d'Orbe d'Or de Chakran Dis, peut anéantir à tout jamais la Horde redoutable. Mais pour le découvrir, Loup*Ardent devra aller à l'extrême limite de son habileté, de sa force, et de ses pouvoirs.

Avis :
Dix années se sont écoulées depuis Les Cryptes de la Terreur, durant lesquelles Loup*Ardent a beaucoup changé... L'ex-Barbare est devenu un Noble participant activement à la vie politique et économique du Harn, proche du Roi et respecté de tous. Il vient par ailleurs de se fiancer avec la jeune Freya, la fille d'Olric, Second du Roi. Il n'a jamais eu à se battre durant tout ce temps, malgré la présence d'Exterminator. Le royaume est en paix, protégé par un champ de forces magique, jusqu'à ce que Voltar vienne à être assassiné... Il est temps pour Loup*Ardent de reprendre les armes ! La série connaît un regain d'intérêt après un volume 2 un peu faiblard, bien qu'on soit toujours en-dessous du premier épisode. La fin est par ailleurs assez décevante. Le coup du talisman qui permet d'exterminer toute la Horde d'un seul coup, bof...
Un passage néanmoins fera plaisir aux fans de Dragon Ball Z, la transformation de Loup*Ardent en Super Saiya.! Je n'invente rien ! Jugez par vous-même « Loup*Ardent se rend soudain compte qu'il est environné d'une douce lumière dorée(...) Son corps, toujours musclé, est encore plus puissant qu'avant(...) Une boucle de cheveux retombe sur son front, et il constate que sa chevelure aussi a changé : il est devenu blond, d'une belle teinte dorée » Akira Toriyama aurait-il lu J.H Brennan ?

Le livre est plus difficile que les 2 précédents, mais des indices vous sont fournis à la fin de l'ouvrage.

Note : 7/10


Résumé :
La Horde des Démons a été exterminée. Cependant, le Harn n'en connaît pas pour autant la tranquillité : en effet, des personnages parmi les plus importants du royaume disparaissent mystérieusement. Trop occupé par les préparatifs de son mariage, Loup*Ardent ne s'en inquiète pas, jusqu'au jour où sa jeune femme disparaît à son tour. C'est alors que Loup*Ardent comprend qu'il va devoir livrer un ultime et formidable combat contre ceux qui avaient crée les créatures de la Horde : les Maîtres du Mal.

Avis :
Suite et fin des aventures de Loup*Ardent. On découvre alors que ceux qui avaient donné naissance à la Horde il y a des milliers d'années sont toujours en vie... Ce dernier épisode ramènera notre héros dans des lieux visités lors du premier livre. Certes, cela sent un peu le réchauffé mais bon, l'histoire est suffisamment prenante pour faire abstraction de ce détail. La qualité générale de ce volume dépasse les numéros 2 et 3. Sous certains aspects, ce volume se rapproche d'une ambiance Quête du Graal pas désagréable du tout, tant par la structure des paragraphes que par les rencontres, plans, ou énigmes. Il sera aussi fait question de Plan Astral et de Royaume des Fées... (sans rapport avec les lieux homonymes de La Quête du Graal) Sans parler de la Foret de Briséliande (bonjour l'ambiance celtique !) Il était néanmoins temps pour Brennan de mettre fin à la série, au risque que Loup*Ardent en perde ce qui faisait son charme. Il s'agit sans doute du volume le plus difficile des quatre, mais là encore une aide vous sera offerte à la fin du livre.

La fin donne une vraie conclusion au destin de Loup*Ardent, entre autres vis-à-vis d'Exterminator. Un très bon épisode, qui répondra à toutes vos interrogations (sauf peut-être pour la Gegum...)

Note : 8/10

samedi 15 juillet 2017

Castlevania Lecarde Chronicle 2


Il y a de cela quelques annees etait sorti un jeu amateur nomme Lecarde Chronicle. Il s'agissait en fait d'un Castlevania a l'ancienne, oriente 100% action. Oeuvre d'un certain Mig, un Francais bourre de talent, le jeu etait assez bon, mais a mon sens vraiment trop dur. Je n'ai jamais reussi a le finir. La faute non pas aux ennemis ou aux Boss mais aux pieges/plate-formes mortelles trop nombreux et aux stages trop longs par rapport au nombre de points de sauvegarde.



Et voila qu'au printemps 2017 sort la "suite", nommee logiquement Lecarde Chronicle 2, qui prend d'une part une autre voie dans le gameplay, et qui d'autre part explose le premier opus sur tous les points. Cette fois, Mig a pris le parti de partir sur une base "Metroidvania", mais pas totalement. En fait, imaginez un Symphony of the Night (ou plutot Order of Ecclesia, car on se balade pas mal en exterieur aussi) mais avec l'impossibilite de faire du levelling, et un nombre d'objets a transporter tres limite. Bien entendu, on augmente ses limites de HP ou de coeurs, sa force, ou sa resistance tout au long du jeu, mais seulement a des moments bien precis (pour les HP, apres avoir vaincu un Boss generalement). Bref, on trouve ici un parfait equilibre entre le cote exploration des SOTN-like, et le cote action "oldschool" des premiers episodes. Vous ne pourrez pas esperer passer certains passages sans faire appel a votre unique dexterite.

Le jeu est certes assez dur par endroits mais faisable, meme si quelques passages m'ont vraiment donne du fil a retordre (generalement de longs passages de plate-formes + meduses volantes). Bizarrement, les Boss sont generalement faciles a battre.
La duree de vie est consequente. Il m'a fallu une quinzaine d'heures au compteur, mais comme on meurt assez souvent et que ce n'est pas compatibilise, la veritable duree est plus proche du double...
Lecarde Chronicle 2 est donc long, avec pas mal de secrets, assez beau, et offre de chouettes musiques (certaines sont des reprises de titres empruntees a la serie, mais la plupart ont ete composees pour le soft). Maintenant, il n'est pas exempt de defauts pour autant. Premierement l'animation est souvent un peu "raide", et on a aussi parfois du mal a s'accrocher aux anneaux lors de sequences plate-formes. Deuxiemement, on fait un peu trop d'allers-retours; je sais bien que c'est le genre qui veut  ca mais la, ca m'a parfois semble trop. Il y a bien evidemment des teleporteurs mais meme.
Enfin, comme j'en parlais plus haut, il y a quelques passages hardos. Le pire, c'est a la toute fin du jeu. On doit enchainer 5 Boss a la suite, sans possibilite de revenir en arriere pour sauvegarder ou se refaire une sante. Ou presque; apres le 1er on recupere toute sa vie (mais pas ses coeurs :( ). Les 3 suivants doivent etres combattus ENSEMBLE! Resultat quand on arrive au Boss final, on n'a plus beaucoup de coeurs (voire plus du tout, meme s'il est possible d'en regagner un peu durant l'affrontement), ni de vie. Certes, on peut transporter quelques potions de soins, mais leur nombre est tres limite, et vous les aurez probablement deja utilisees lors du combat precedent...
Dernier souci: 2-3 passages optionnels que je n'ai tout simplement pas compris auxquels acceder (et donc impossible de completer a 100%)
En resume, Lecarde Chronicle 2 est un excellent titre, mais pour joueurs a la recherche de challenge. De toutes facons, Konami semblant avoir abandonne la serie, peu de chances d'esperer un nouvel episode "officiel"... Notons d'ailleurs que l'editeur a donne son autorisation pour la diffusion du soft, donc vous pouvez le telecharger sans crainte.
Cerise sur le gateau: Alucard est present dans le jeu!

jeudi 6 juillet 2017

Tele-Junior

(article initialement publie le 8 Mai 2010)
Cet article est depuis disponible en version video

Aujourd'hui, on va prendre 35 ans dans la gueule :)

Plusieurs magazines auront marque ma jeunesse, mais il y en a un qui a une place a part: Tele-Junior.
Comme son nom peut le laisser indiquer, il s'agissait en fait d'une revue consacree "aux heros de la TV", qui adaptait certains succes du petit ecran en bande dessinee. Mais TJ proposait aussi de nombreux articles sur les stars de la chanson, du cinema, du sport... (de l'epoque bien sur!) Des reportages sur la nature, des jeux, etc...


Dites-vous bien qu'a l'epoque, c'etait une manne inesperee. Les magnetoscopes n'existaient pas, et de nombreux foyers devaient encore se contenter d'un televiseur en noir et blanc! Certains n'en avaient meme pas!
Une revue comme TJ etait le seul moyen de retrouver ses heros favoris, qui plus est en couleurs! Ca correspond aussi a l'explosion du dessin anime TV en France (les Hanna-Barbera et premiers DA japonais). On retrouvera pele-mele les Mysteres de l'Ouest, l'Homme qui Valait Trois Milliards, Mumbly, ou encore Goldorak, qui sera le fer de lance du magazine. Paraissaient aussi des bandes issues de comics comme Spider-Man, Hulk, ou la Ligue de Justice. Et durant la derniere periode de vie du magazine Spectreman et San Ku Kai.

Un Club Dorothee Magazine avant l'heure? Pas tout a fait. Parce que la, on ne se contentait pas d'anime comics mal foutus et censures, mais de veritables bandes dessinees, realisees par des artistes francais (voire importees des USA pour Hanna-Barbera). Alors bon, pour les trucs americains, ca respectait encore a peu pres les oeuvres originales. Mais pour Goldorak ou Albator... Hormis le design des personnages, ca s'arretait la. Les histoires n'avaient STRICTEMENT RIEN A VOIR avec les anime de base. En d'autres termes, ca aurait ete des persos crees pour l'occasion, ca n'aurait pas change grand-chose.
Bonne ou mauvaise chose? Difficile a dire. Comme a l'epoque, on n'avait aucun moyen de conserver les series (les plus chanceux (et masoschistes) enregistraient la bande-son sur magnetophone, a condition d'en avoir un...), peut-etre qu'on aurait aime des adaptations plus fideles? Mais avec le recul, je suis au contraire tres content de l'orientation choisie: ca ouvre de nouvelles perspectives, une nouvelle vision de l'univers (de la meme maniere qu'en manga, les diverses adaptations de Grendizer (Nagai, Ota, Imamichi) n'ont aucun rapport).
Les auteurs n'hesiteront pas d'ailleurs pas a realiser une scene franchement choquante, bien plus violente que tout ce qu'on a vu dans l'anime!

Connaissant la severite qui touchait les publications jeunesse (Lug qui a du arreter Fantask et Marvel...), on se demande comment ca a pu passer entre les mailles du filet.

Graphiquement, on oscillait entre le tres mediocre et le tres bon, c'etait vraiment heterogene. On retrouve des noms comme Gerald Forton, Jorge Domenech, ou Pierre le Goff.

Tele-Junior a ete lance en 1977 par Franklin Loufrani, qui detenait alors la licence d'exploitation des DA Hanna-Barbera. Il cree les editions Tele-Junior qui publieront plusieurs revues: Tele Parade, Tele BD, Wickie, Capitaine Caverne, Mightor, Shazzan, Super Becane, Les fous du volant, Les Visiteurs du Mercredi, et bien sur Tele-Junior. Toutes ces publications cesseront de paraitre d'ici a 1981, car Loufrani perdra les droits Hanna-Barbera. Seul TJ continuera sa route encore 2 ans (a mon avis, s'il n'avait pas eu la licence pour Goldorak, ca n'aurait pas dure aussi longtemps).

Neanmoins, le rythme de parution de la revue va etre chaotique.
TJ a ete decline en 3 "series", qui reprennent a chaque fois au numero 1, pour un total d'environ 135 numeros.
-1ere serie: mensuel de septembre 1977 a mars 1979, puis bimensuel jusqu'en juillet 1979, avant de redevenir mensuel jusqu'en octobre 1980!
-2eme serie: hebdomadaire d'octobre 80 a octobre 81
-3eme serie: hebdomadaire d'octobre 81 a juin 82, puis enfin mensuel jusqu'en mars 83 (dernier numero)
Je vous raconte pas le bordel pour essayer de reconstituer les dates de sortie...

TJ publiait aussi des articles de series qui ne paraissaient pas dans ses pages, mais chez des concurrents! Impensable aujourd'hui je pense

La 1ere serie publie surtout des series americaines et Goldorak, et des reportages sur les animaux.
La deuxieme serie, plus variee, y rajoute des series Hanna-Barbera (Tele Parade ayant cesse de paraitre) et Albator, ainsi que plus tard une "vraie" BD, a savoir Lucky Luke. La place accordee aux infos spectacles (cinema, musique), est plus importante. C'est l'age d'or de TJ, la meilleure des trois series.
La derniere enfin, va vite sentir le sapin (deja, passer d'hebdomadaire a mensuel n'est pas un tres bon signe). Loufrani perd les droits Hanna-Barbera ET Marvel/DC, et Goldorak n'est plus diffuse a la TV (meme si la rediffusion de 82 va arriver), ce qui n'empeche pas de toujours avoir des histoires sur le grand cornu, mais moins souvent. Spectreman, San Ku Kai, Mister Magoo, et Galactica debarquent, mais ne suffisent pas pour meubler le magazine (on aura aussi Dallas, mais a raison de 2 pages par numero...). Alors TJ publie de nombreuses BD "classiques" franco-belges comme Achille Talon, La Jungle en Folie, ou americaines comme le Fantome ou Buck Rogers.
Bref, TJ n'est plus vraiment un magazine de series TV mais une simple revue de BD comme tant d'autres.
La revue en profite pour s'ouvrir aux jeux video. Le celebre Tilt a debute en septembre 1982. Peu de temps apres, TJ lance une rubrique jeux video (consoles americaines essentiellement) de plusieurs pages... qui durera 3 numeros (Tele-Junior prenant alors le nouveau nom de Tele-Junior Video), puis le magazine disparaitra a tout jamais, dans l'indifference generale (laissant notamment une histoire de Goldorak inachevee, qui durait depuis plusieurs episodes).

Le dernier numero



et en bonus, quelques scans d'un numero